Pêche professionnelle fluviale

  • État 2023 non défini : pas de référence ni de seuils actuellement.
  • Tendance 2023 stable : aucune capture déclarée en 2023 comme depuis 2014.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs en montaison

La pêche professionnelle fluviale de lamproie marine sur le bassin versant de la Charente est assez faible de part le nombre peu important de pêcheurs professionnels (11 en 2023). La lamproie marine est peu consommée localement, contrairement en Garonne-Dordogne.

Objectif :

Il s’agit de suivre le nombre de pêcheurs professionnels fluviaux ainsi que les captures annuelles de lamproies marines par la pêcherie professionnelle fluviale locale.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par la récupération des données de captures auprès de l’organisme responsable de la collecte des données, l’OFB (ex-ONEMA) avec le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE). Cependant, en l’attente de ces résultats, nous utilisons les données fournies par le Conseil Général de la Charente-Maritime.

Le nombre total de pêcheurs professionnels fluviaux est aussi suivi.


En France, les déclarations révèlent l’existence de 8 secteurs où les lamproies sont pêchées : La Loire (moyenne, aval et estuaire), la Charente, les estuaires girondins, la Dordogne aval, l’Adour et la Saône amont. Les deux secteurs à faible déclarations sont la Charente et la Saône amont (1 kg).

En Charente-Maritime, la pêche professionnelle fluviale sur le domaine public fluvial (DPF) a été transféré au Conseil Général 17. Ce DPF transféré va de Tonnay-Charente jusqu’au Port du Lys, limite avec le département de la Charente.
La pêche professionnelle fluviale est autorisée de la confluence avec la Boutonne (Carillon) jusqu’au Port du Lys, en 3 lots de pêche :

  • Lot C : de la confluence avec la Boutonne jusqu’à l’aval de St Savinien. 9 pêcheurs y étaient inscrits en 2014.
  • Lot B : de l’amont St Savinien jusqu’à l’aval Port d’Envaux (PK 43,5), puis de l’amont Port d’Envaux (PK 41,5) jusqu’à l’aval de Taillebourg (PK 40) puis de l’amont Taillebourg (PK 38) jusqu’à l’aval de Saintes (PK 30,9).
  • Lot A : de l’amont de Saintes (Les Gonds PK 23,7) jusqu’au port du Lys.

Le Conseil Général de la Charente-Maritime est propriétaire et gestionnaire de ce DPF :

  • il détient le droit de pêche sur ce domaine
  • délivre les licences de pêche
  • délivre les agréments pêcheurs professionnels sur son domaine
  • délivre les autorisations d’occupation du domaine (appontement…)
  • exerce la police de conservation du domaine

Sur ce même domaine, l’Etat (OFB et DDTM) :

  • fixe les règles de la police de la pêche (ARP…)
  • exerce la police de la pêche

Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de lamproie marine :
Pêche autorisée en Charente-Maritime (aux engins et filets uniquement) du 1er décembre au 15 mai (Arrêté).

Nombre de pêcheurs :
Le nombre de pêcheurs totaux sur le bassin de la Charente est de 11 en 2023. En 1997-1998, ils étaient 37 pêcheurs, puis 10 à partir de 1998. La pêche professionnelle fluviale concerne uniquement le département de la Charente-Maritime. Ces pêcheurs sont représentés par l’AAIPPBG (Association Agréée Interdépartementale des pêcheurs professionnels en eau douce du bassin de la Garonne).
Concernant les grands migrateurs, les pêcheurs capturent surtout la civelle pour la plupart (2/3) mais aussi l’alose feinte, la grande alose avant le moratoire (2008) et l’anguille jaune. Ils pêchent aussi des carnassiers (sandre, brochet…) et des mulets.
La capture de cette espèce se fait à la nasse ou au filet dérivant.

Données de captures fournies par le SNPE (OFB) :
2003 à 2020 :
Début 2014, nous avons pu récupérer auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, via le portail PONAPOMI les données des déclarations disponibles des professionnels fluviaux sur le secteur « Charentes ». Le portail PONAPOMI de l’OFB rassemble les données nationales sur les poissons migrateurs (captures et autres…).

2003 à 2013 :
Début 2014, nous avons pu récupérer auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2013 sur la Charente (bassin versant).

On observe des années sans pêcheurs déclarants et sans jours de pêche. Précisons que cela indique uniquement qu’il n’y a pas eu de déclarations mais pas qu’il n’y a pas eu de captures non déclarées.

Les deux espèces de lamproies migratrices (marine et fluviatile) ne sont pas distinguées. Le nombre de déclarations et de captures sont peu nombreuses avec uniquement 1,7kg capturé en 2005 pour 4 déclarations.

Ce résultat semble cohérent dans la mesure où les pêcheurs professionnels fluviaux sur la Charente pêchent très peu la lamproie car ils ne trouvent pas de débouchés pour la vente. Seul un pêcheur réalisait des captures pendant cette période et il a arrêté en 2009 (com. pers.).

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg.

1999 à 2002 :
Nous avons récupéré les données de captures moyennes sur la Charente et ses affluents grâce au bilan de 1999 à 2002 réalisé en 2004 par le SNPE. Ce rapport fait le bilan des captures françaises de 1999 à 2002 avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.

En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

Captures moyennes par an de 1999 à 2002 (kg)

ZonesCharente et affluentsEstuaires girondinsAdour
Lamproies sp.265 3007 400

Choix de la tendance et de l’état de la variable :

Tendance :
Tendance constante.

État :
Étant donné qu’il y a eu aucune déclaration de captures en 2012, on peut considérer que ce descripteur est « bon » pour l’espèce (=vert).
La pression de la pêche professionnelle fluviale n’a aucun impact négatif sur la population local de lamproie marine.

Données historiques et référence :

En attendant le prochain bilan de synthèse du SNPE, on utilisera les données de 2003 à 2012.

Pêche professionnelle fluviale

  • État 2022 non défini : pas de référence ni de seuils actuellement.
  • Tendance 2022 stable : aucune capture déclarée en 2022 comme depuis 2014.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs en montaison

La pêche professionnelle fluviale de lamproie marine sur le bassin versant de la Charente est assez faible de part le nombre peu important de pêcheurs professionnels (13 en 2012). La lamproie marine est peu consommée localement, contrairement en Garonne-Dordogne.

Objectif :

Il s’agit de suivre le nombre de pêcheurs professionnels fluviaux ainsi que les captures annuelles de lamproies marines par la pêcherie professionnelle fluviale locale.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par la récupération des données de captures auprès de l’organisme responsable de la collecte des données, l’OFB (ex-ONEMA) avec le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE). Cependant, en l’attente de ces résultats, les données fournies par le Conseil Général de la Charente-Maritime pourront être utilisées.

Le nombre total de pêcheurs professionnels fluviaux est aussi suivi ainsi que le nombre de ces pêcheurs capturant spécifiquement la lamproie marine.
En France, les déclarations révèlent l’existence de 8 secteurs où les lamproies sont pêchées : La Loire (moyenne, aval et estuaire), la Charente, les estuaires girondins, la Dordogne aval, l’Adour et la Saône amont. Les deux secteurs à faible déclarations sont la Charente et la Saône amont (1 kg).

En Charente-Maritime, la pêche professionnelle fluviale sur le domaine public fluvial (DPF) a été transféré au Conseil Général 17. Ce DPF transféré va de Tonnay-Charente jusqu’au Port du Lys, limite avec le département de la Charente.
La pêche professionnelle fluviale est autorisée de la confluence avec la Boutonne (Carillon) jusqu’au Port du Lys, en 3 lots de pêche :

  • Lot C : de la confluence avec la Boutonne jusqu’à l’aval de St Savinien. 9 pêcheurs y étaient inscrits en 2014.
  • Lot B : de l’amont St Savinien jusqu’à l’aval Port d’Envaux (PK 43,5), puis de l’amont Port d’Envaux (PK 41,5) jusqu’à l’aval de Taillebourg (PK 40) puis de l’amont Taillebourg (PK 38) jusqu’à l’aval de Saintes (PK 30,9).
  • Lot A : de l’amont de Saintes (Les Gonds PK 23,7) jusqu’au port du Lys.

Le Conseil Général de la Charente-Maritime est propriétaire et gestionnaire de ce DPF :

  • il détient le droit de pêche sur ce domaine
  • délivre les licences de pêche
  • délivre les agréments pêcheurs professionnels sur son domaine
  • délivre les autorisations d’occupation du domaine (appontement…)
  • exerce la police de conservation du domaine

Sur ce même domaine, l’Etat (OFB et DDTM) :

  • fixe les règles de la police de la pêche (ARP…)
  • exerce la police de la pêche

Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de lamproie marine :
Pêche autorisée en Charente-Maritime (aux engins et filets uniquement) du 1er décembre au 15 mai (Arrêté).

Nombre de pêcheurs :
Le nombre de pêcheurs totaux sur le bassin de la Charente est de 13 en 2012. En 1997-1998, ils étaient 37 pêcheurs, puis 10 à partir de 1998. La pêche professionnelle fluviale concerne uniquement le département de la Charente-Maritime. Ces pêcheurs sont représentés par l’AAIPPBG (Association Agréée Interdépartementale des pêcheurs professionnels en eau douce du bassin de la Garonne).
Concernant les grands migrateurs, les pêcheurs capturent surtout la civelle pour la plupart (2/3) mais aussi l’alose feinte, la grande alose avant le moratoire (2008) et l’anguille jaune. Ils pêchent aussi des carnassiers (sandre, brochet…) et des mulets.
Le nombre de pêcheurs capturant la lamproie marine est de 0 en 2012. Il y en avait uniquement 1 en 2011.
La capture de cette espèce se fait à la nasse ou au filet dérivant.

Données de captures fournies par le SNPE (OFB) :
2003 à 2013 :
Début 2014, nous avons pu récupérer auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2013 sur la Charente (bassin versant).

On observe des années sans pêcheurs déclarants et sans jours de pêche. Précisons que cela indique uniquement qu’il n’y a pas eu de déclarations mais pas qu’il n’y a pas eu de captures non déclarées.

Les deux espèces de lamproies migratrices (marine et fluviatile) ne sont pas distinguées. Le nombre de déclarations et de captures sont peu nombreuses avec uniquement 1,7kg capturé en 2005 pour 4 déclarations.

Ce résultat semble cohérent dans la mesure où les pêcheurs professionnels fluviaux sur la Charente pêchent très peu la lamproie car ils ne trouvent pas de débouchés pour la vente. Seul un pêcheur réalisait des captures pendant cette période et il a arrêté en 2009 (com. pers.).

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg.

1999 à 2002 :
Nous avons récupéré les données de captures moyennes sur la Charente et ses affluents grâce au bilan de 1999 à 2002 réalisé en 2004 par le SNPE. Ce rapport fait le bilan des captures françaises de 1999 à 2002 avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.

En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

Captures moyennes par an de 1999 à 2002 (kg)

ZonesCharente et affluentsEstuaires girondinsAdour
Lamproies sp.265 3007 400

Choix de la tendance et de l’état de la variable :

Tendance :
Tendance constante.

État :
Étant donné qu’il y a eu aucune déclaration de captures en 2012, on peut considérer que ce descripteur est « bon » pour l’espèce (=vert).
La pression de la pêche professionnelle fluviale n’a aucun impact négatif sur la population local de lamproie marine.

Données historiques et référence :

En attendant le prochain bilan de synthèse du SNPE, on utilisera les données de 2003 à 2012.

Débarquements de lamproies marines par la pêcherie professionnelle maritime

  • État 2023 non défini : pas de seuils définis pour l’instant.
  • Tendance 2023 stable : en comparaison avec la moyenne des 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des lamproies marines en mer.

Détails du suivi :

Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les 3 criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes.
Depuis janvier 2014, France Agrimer a été contacté et les résultats présentés dans ce Tableau de Bord proviennent du Réseau Inter Criées de France Agrimer (Direction Marchés, études et prospective).

Résultats :

La lamproie marine n’est pas une espèce ciblée par les pêcheurs professionnels maritimes charentais. Elle est plutôt capturée accidentellement.
Depuis 2008, les débarquements les plus importants proviennent de la criée de Royan ; la plupart des pêcheurs pêchant sur la Gironde. Etant donné que la plupart des lamproies marines débarquées à Royan ont été pêchées dans le panache de l’estuaire de la Gironde, elles étaient plutôt destinées à aller sur le bassin Garonne-Dordogne et non pas sur la Charente. On s’st donc concentré sur les débarquements en criées de La Cotinière (Oléron) et La Rochelle.

Les débarquements de lamproies marines se font habituellement chaque année de mars à juin avec des maximums en mars et avril juste avant les montaisons observées à la station de comptage de Crouin (Cognac, 100 km de l’Océan) entre mi-avril et mi-juin.

Réglementation et saison de pêche :

La lamproie marine est autorisée à la pêche professionnelle sur le bassin de la Charente, en estuaire et en pertuis.

Données historiques et référence :

Il n’y a pas actuellement de référentiel. Il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs disponibles sur plusieurs années.

PROGRAMME DE CONNAISSANCES « AMPHIHALINS NATURA 2000 EN MER »

Dans le cadre d’un étude réalisée sur l’évaluation de la suffisance du réseau Natura 2000 en mer pour les espèces amphihalines (Acou et al., 2013), demandée par l’Etat (MEDDE*) au Muséum Nationale d’Histoire Naturelle (MNHN), un bilan a été réalisé sur la lamproie marine en mer entre 2010 et 2013. Il s’avère que « les captures de lamproies marines par les pêcheurs professionnels marins sont très rares. Le constat est le même concernant les suivis scientifiques standardisés menés par l’IRSTEA (DCE en estuaire) ou par l’IFREMER (campagnes à la mer). Par exemple, depuis la mise en oeuvre de la DCE sur les masses d’eau de transition (estuaires, lagunes, etc.) (…) seules 3 captures de lamproies (3 marines et aucune fluviatile) sont recensées à ce jour parmi les 3000 traits de chaluts effectués. De même, les données issues d’Obsmer ne permettent d’identifier que 14 lamproies marines entre 2003 et 2010 sur plus de 9400 traits analyser. Cela suggère que les lamproies ne sont pas capturables pour des raisons comportementales et/ou techniques. (…) Le faible niveau de capture suggère (sans le démontrer) que les habitats côtiers ne constituent que des zones de passage pour les lamproies marines. (…) La lamproie marine sélectionne des grands hôtes et privilégie des espèces pélagiques (requins, mammifères marins, etc.) qui réalisent des grands déplacements en milieu océanique« . (Extrait de la synthèse d’Anthony Acou (2013)).

Rapport :
Acou A., Lasne E., Réveillac E., Robinet T. & Feunteun E. (2013). Programme de connaissances « Amphihalins Natura2000 en mer ». Evaluation de la suffisance du réseau Natura2000 en mer pour les espèces amphihalines et éléments de réponse aux recommandations émises en zone atlantique. Rapport de synthèse du Muséum National d’Histoire Naturelle, Stations marines de Dinard et Concarneau. 25 pages.

*MEDDE : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.

Débarquements de lamproies marines par la pêcherie professionnelle maritime

  • État 2022 non défini : pas de seuils définis pour l’instant.
  • Tendance 2022 stable : en comparaison avec la moyenne des 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des lamproies marines en mer.

Détails du suivi :

Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les 3 criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes.
Depuis janvier 2014, France Agrimer a été contacté et les résultats présentés dans ce Tableau de Bord proviennent du Réseau Inter Criées de France Agrimer (Direction Marchés, études et prospective).

Résultats :

La lamproie marine n’est pas une espèce ciblée par les pêcheurs professionnels maritimes charentais. Elle est plutôt capturée accidentellement.
Depuis 2008, les débarquements les plus importants proviennent de la criée de Royan ; la plupart des pêcheurs pêchant sur la Gironde. Etant donné que la plupart des lamproies marines débarquées à Royan ont été pêchées dans le panache de l’estuaire de la Gironde, elles étaient plutôt destinées à aller sur le bassin Garonne-Dordogne et non pas sur la Charente. On s’st donc concentré sur les débarquements en criées de La Cotinière (Oléron) et La Rochelle.

Les débarquements de lamproies marines se font habituellement chaque année de mars à juin avec des maximums en mars et avril juste avant les montaisons observées à la station de comptage de Crouin (Cognac, 100 km de l’Océan) entre mi-avril et mi-juin.

Réglementation et saison de pêche :

La lamproie marine est autorisée à la pêche professionnelle sur le bassin de la Charente, en estuaire et en pertuis.

Données historiques et référence :

Il n’y a pas actuellement de référentiel. Il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs disponibles sur plusieurs années.

PROGRAMME DE CONNAISSANCES « AMPHIHALINS NATURA 2000 EN MER »

Dans le cadre d’un étude réalisée sur l’évaluation de la suffisance du réseau Natura 2000 en mer pour les espèces amphihalines (Acou et al., 2013), demandée par l’Etat (MEDDE*) au Muséum Nationale d’Histoire Naturelle (MNHN), un bilan a été réalisé sur la lamproie marine en mer entre 2010 et 2013. Il s’avère que « les captures de lamproies marines par les pêcheurs professionnels marins sont très rares. Le constat est le même concernant les suivis scientifiques standardisés menés par l’IRSTEA (DCE en estuaire) ou par l’IFREMER (campagnes à la mer). Par exemple, depuis la mise en oeuvre de la DCE sur les masses d’eau de transition (estuaires, lagunes, etc.) (…) seules 3 captures de lamproies (3 marines et aucune fluviatile) sont recensées à ce jour parmi les 3000 traits de chaluts effectués. De même, les données issues d’Obsmer ne permettent d’identifier que 14 lamproies marines entre 2003 et 2010 sur plus de 9400 traits analyser. Cela suggère que les lamproies ne sont pas capturables pour des raisons comportementales et/ou techniques. (…) Le faible niveau de capture suggère (sans le démontrer) que les habitats côtiers ne constituent que des zones de passage pour les lamproies marines. (…) La lamproie marine sélectionne des grands hôtes et privilégie des espèces pélagiques (requins, mammifères marins, etc.) qui réalisent des grands déplacements en milieu océanique« . (Extrait de la synthèse d’Anthony Acou (2013)).

Rapport :
Acou A., Lasne E., Réveillac E., Robinet T. & Feunteun E. (2013). Programme de connaissances « Amphihalins Natura2000 en mer ». Evaluation de la suffisance du réseau Natura2000 en mer pour les espèces amphihalines et éléments de réponse aux recommandations émises en zone atlantique. Rapport de synthèse du Muséum National d’Histoire Naturelle, Stations marines de Dinard et Concarneau. 25 pages.

*MEDDE : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.

Pêche professionnelle fluviale

  • État 2023 non défini : pas de référence ni de seuils actuellement.
  • Tendance 2023 stable : aucune capture déclarée en 2023 comme depuis 2018. État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Espèce / stade visé :

Aloses / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des aloses feintes sur le domaine fluviale du bassin versant de la Charente.

Résultats :

Captures d’aloses feintes par les professionnelles fluviaux de Charente-Maritime (d’après les données du Département de la Charente-Maritime).

Détails du suivi :

La pêche professionnelle fluviale concerne uniquement le département de la Charente-Maritime. Il n’y a pas de pêcheurs professionnels fluviaux dans le département de la Charente ni dans les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne, de la Haute Vienne et de la Dordogne sur le Bassin de la Charente.
En Charente-Maritime, il y avait 12 pêcheurs professionnels en 2012. Ils étaient 37 en 1998 (Castelnaud, 2000).

En 2023, ils étaient 10 pêcheurs professionnels fluviaux.
Concernant la pêche des poissons migrateurs, ils pêchent surtout la civelle mais aussi l’anguille jaune. Auparavant certains pêchaient la lamproie marine et l’alose. Ils pêchent aussi des carnassiers et des mulets, pour la plupart des pêcheurs ils ont un second métier, souvent c’est la pêche à pied.

Ces pêcheurs sont représentés par l’AAIPPBG (Association Agréée Interdépartementale des pêcheurs professionnels en eau douce du bassin de la Garonne).

Le suivi se fait par la récupération des données de captures auprès de l’organisme responsable de la collecte des données, l’Office Française pour la Biodiversité (OFB) avec le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE).
Cependant, en l’attente de ces résultats, les données fournies par le Conseil Départemental de la Charente-Maritime pourront être utilisées.

Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de l’alose feinte :
Pêche autorisée en Charente-Maritime du 1er février au 30 juin (document en bas de page et ici).

En Charente-Maritime, la pêche professionnelle fluviale sur le domaine public fluvial (DPF) a été transféré au Conseil Départemental 17. Ce DPF transféré va de Tonnay-Charente jusqu’au Port du Lys, limite avec le département de la Charente.
La pêche professionnelle fluviale est autorisée de la confluence avec la Boutonne (Carillon) jusqu’au Port du Lys, en 3 lots de pêche :

  • Lot C : de la confluence avec la Boutonne jusqu’à l’aval de St Savinien. 9 pêcheurs y étaient inscrits en 2014.
  • Lot B : de l’amont St Savinien jusqu’à l’aval Port d’Envaux (PK 43,5), puis de l’amont Port d’Envaux (PK 41,5) jusqu’à l’aval de Taillebourg (PK 40) puis de l’amont Taillebourg (PK 38) jusqu’à l’aval de Saintes (PK 30,9).
  • Lot A : de l’amont de Saintes (Les Gonds PK 23,7) jusqu’au port du Lys.

Le Conseil Départemental de la Charente-Maritime est propriétaire et gestionnaire de ce DPF :

  • il détient le droit de pêche sur ce domaine
  • délivre les licences de pêche
  • délivre les agréments pêcheurs professionnels sur son domaine
  • délivre les autorisations d’occupation du domaine (appontement…)
  • exerce la police de conservation du domaine

Sur ce même domaine, l’Etat (OFB et DDTM) :

  • fixe les règles de la police de la pêche (ARP…)
  • exerce la police de la pêche

Données de captures fournies par le SNPE (OFB) :

2003 à 2013 :
Début 2015, nous avons récupéré auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2013 sur le bassin de la Charente.
Pour l’année 2013, nous ne disposons pas du nombre de déclarations. On ne peut donc pas calculer les captures par déclaration.

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg.

On observe des années sans pêcheurs déclarants et sans jours de pêche. Précisons que cela indique uniquement qu’il n’y a pas eu de déclarations mais pas qu’il n’y a pas eu de captures non déclarées.

Rappelons que les deux espèces d’aloses ne sont pas différenciées.
Les déclarations de captures d’aloses sont très différentes entre les années. Cependant, on constate une augmentation des captures déclarées depuis 2011.

1999 à 2002 :
Nous avons récupéré les données de captures moyennes sur la Charente et ses affluents grâce au bilan de 1999 à 2002 réalisé en 2004 par le SNPE. Ce rapport fait le bilan des captures françaises de 1999 à 2002 avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.

En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

ZonesCharente et affluentsEstuaires girondinsAdour
Aloses0,92240,96,2

Réglementation et saison de pêche :

Il faut rappeler que la pêche de l’alose feinte est réglementée sur le bassin de la Charente avec une ouverture autorisée du 1er février au 30 juin (sur cours d’eau de 2ème catégorie) avec une taille minimale de capture de 30 cm.

Données historiques et référence :

En attendant le prochain bilan de synthèse du SNPE, on utilisera les données de 2003 à 2012.
Il n’y a pas actuellement de référentiel. il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs obtenues depuis le début des suivis.