Front de migration

Indicateur en travaux… L’alose feinte remonte beaucoup moins haut sur le bassin que la grande alose. Un indicateur spécifique a donc été établi.

  • État 2018 moyen car compris entre Chaniers et Jarnac (Crouin : 100 km de l’océan)
  • Tendance 2018 stable car similaire à 2017
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Le front de migration est la zone la plus en amont où a été observé une alose feinte sur l’axe Charente. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation de cette espèce.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des aloses feintes sur l’axe Charente et ses principaux affluents. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des aloses et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution de ce front de migration.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’ONEMA et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, d’avril à juin, car selon les conditions environnementales et hydrologiques, les bancs d’aloses se déplacent plus ou moins vite vers l’amont.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les aloses en franchissement.
  • observation des cadavres d’aloses après reproduction : en fin de saison, fin juin-début juillet, des déplacements sont effectués en journée pour observer la présence de cadavres (la plupart des aloses meurent après reproduction).

Mais aussi :

  • suivi des reproductions sur frayères : permet d’entendre et de voir, de nuit, la zone de reproduction la plus en amont
  • information des acteurs locaux, riverains, pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec nos données pour affiner les résultats.
Aloses en migration
Cadavre d’alose

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur la Boutonne, l’Antenne et le Né, selon les années.

Observations 2018 et hypothèses :

Malgré des moyens de prospection importants, très peu d’aloses et d’indices de présence ont été observés en amont et le front de migration s’établit une fois de plus relativement bas sur l’axe Charente. Plusieurs hypothèses sont possibles : une hydrologie peu favorable en lien avec des variations de température importante sur des périodes courtes, une proportion de grandes aloses en diminution sur le contingent qui franchi le barrage de Crouin, un problème de prédation (observé sur des bassins voisins, des retards à la migration (déjà observés à Crouin et Bagnolet, en lien avec une mauvaise répartition des débits sur les sites, qui masquaient l’entrée des passes à poissons) … un écrémage des poissons à chaque barrage qui fait que le contingent s’amaigrit plus on va vers l’amont.

Choix des seuils :

D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 5/03/19), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.

Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Chaniers.
Le bon état, en vert, équivaudrait à un front de migration au-dessus de Jarnac.
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Chaniers et Jarnac.
Pour l’instant, le front de migration historique de l’alose feinte sur l’axe Charente n’est pas connu mais d’anciennes prospections (1997) avaient données des observations à Bourg-Charente.

Effectif de géniteurs

Suite à la réunion du Groupe de Travail Tableaux de Bord du 5 mars 2019, ce nouvel indicateur spécifique pour l’alose feinte a été mis en place. Il reprend le précédent (celui concernant les 2 espèces) dans un premier temps. Cet indicateur est en travaux…

 État 2019 inconnu : pas d’écoute de bulls exhaustive en 2019.
 Tendance 2019 inconnue :
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Objectifs :

L’effectif de géniteurs correspond au nombre estimé de géniteurs d’aloses (grande et feinte confondus) présents sur la Charente sur les 3 principales frayères (Taillebourg, La Baine et Crouin).

Bilan des reproductions en 2019 :

Il n’y a pas eu de suivi complet des 3 frayères cette année 2019 car le temps consacré à cette action a été disposé sur le suivi de l’ADNe (ADN environnemental) sur 2 sessions sur 4 sites (mai et juin)(plus d’infos dans le rapport 2019 de la Cellule Migrateurs).

Résultats antérieurs :

Le graphique ci-dessous présente le nombre de géniteurs estimés sur les trois principales frayères depuis 2010.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’écoute des bulls d’aloses entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), celles des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et les sites complémentaires proposés par l’ONEMA/Cellule Migrateurs en 2009.
Le bull correspond au bruit caractéristique effectué par les aloses lors de leurs déplacements circulaires à la surface de l’eau pour expulser leurs gamètes. La reproduction a lieu la nuit avec un pic d’activité vers 2h.
Pour les suivis, les Fédérations de pêche 17 et 16 ainsi que l’ONEMA 16 et 17 accompagnent les membres de la Cellule Migrateurs.
Un binôme est nécessaire pour chaque écoute. Sur chaque site, le nombre de bulls est comptabilisé par période de 15 minutes. On réalise au moins 2 périodes de 15 minutes par site, de préférence sur la période de la nuit où les bulls sont les plus nombreux, entre minuit et 3 heures.
Des enregistreurs audio-numériques sont placées sur les 3 principales frayères : Taillebourg, La Baine, et Crouin. A elles trois ces frayères représentent près de 50% de l’activité de reproduction du bassin Charente. Des calibrages ont été réalisés afin de quantifier la proportion du nombre de bulls entendus par les enregistreurs par rapport à l’oreille humaine. Les appareils ont été posés une fois par semaine, du 29 avril au 30 juin, ce qui représente 10 semaines de suivi. Six nuits de calibration ont été réalisées sur la saison. L’échantillonnage n’est pas continu, les données des nuits manquantes ont été extrapolées (grâce aux variables environnementales débit/températures et la saisonnalité).

L’étude de 2014 avait abouti à une méthode d’estimation du nombre de bulls par frayère. Le nombre de géniteurs est estimé à partir du nombre de bulls comptabilisé en utilisant plusieurs hypothèses basées sur le fractionnement de la ponte des aloses en relation avec la maturation progressive des ovocytes dans le temps (Taverny, 1991 ; Cassou-Leins et al., 2000 in Chanseau et al., 2006). Les hypothèses de calcul utilisées sont (Cassou-Leins & Cassou-Leins, 1981) :
· les géniteurs ne se reproduisent que sur une seule frayère,
· un bull donne lieu à une ponte,
· à un bull correspond une seule femelle et un mâle,
· une femelle pond 5 à 7 fois au cours d’une saison de reproduction.

Le nombre de géniteurs est finalement calculé d’après la formule :
Géniteurs sur le site = ((Nombre de bulls total )/(Nombre de ponte))×2

Effectif en migration

Suite à la réunion du Groupe de Travail Tableaux de Bord du 5 mars 2019, ce nouvel indicateur spécifique pour l’alose feinte a été mis en place. Il reprend le précédent (celui concernant les 2 espèces) dans un premier temps. Cet indicateur est en travaux

  • État 2019 mauvais : 163 aloses feintes, en comparaison avec le maximum observé à la passe en 2015 (1751).
  • Tendance 2019 à la baisse : en comparaison avec les 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Passages en montaison des aloses feintes : les tailles des aloses sont mesurées d’après les enregistrements vidéos. Les deux espèces peuvent être différenciées d’après ces mesures. Les chiffres présentées sont ceux des aloses feintes « sûres » d’après analyse statistiques (Dartiguelongue, 2019).
Le nombre total d’aloses (grandes et feintes) en montaison était de 583 en 2019.

Seuils et Référence : Il est décidé de baser l’Etat sur la comparaison avec le maximum connu à la station de comptage, soit 1751 aloses feintes en 2015, comme suggéré par le groupe DATAPOMI. Pour la tendance, on se basera sur une comparaison avec les 5 dernières années.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre d’aloses feintes en montaison au niveau de la passe.

Cellule Migrateurs Charente Seudre – Eric Buard

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur
Aloses en montaison dans la passe
Cellule Migrateurs Charente Seudre

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs a récupéré les enregistrements vidéos de la station de comptage et dépouillé les fichiers entre 2010 et 2012. Ensuite, un prestataire (SCEA Jean Dartiguelongue) a repris ce travail.

Front de migration

Indicateur en travaux… L’alose feinte remonte beaucoup moins haut sur le bassin que la grande alose. Un indicateur spécifique a donc été établi.

  • État 2019 moyen car compris entre Chaniers et Jarnac (Crouin : 100 km de l’océan)
  • Tendance 2019 stable car similaire à 2018
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Le front de migration est la zone la plus en amont où a été observé une alose feinte sur l’axe Charente. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation de cette espèce.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des aloses feintes sur l’axe Charente et ses principaux affluents. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des aloses et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution de ce front de migration.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’OFB et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, d’avril à juin, car selon les conditions environnementales et hydrologiques, les bancs d’aloses se déplacent plus ou moins vite vers l’amont.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les aloses en franchissement.
  • observation des cadavres d’aloses après reproduction : en fin de saison, fin juin-début juillet, des déplacements sont effectués en journée pour observer la présence de cadavres (la plupart des aloses meurent après reproduction).

Mais aussi :

  • suivi des reproductions sur frayères : permet d’entendre et de voir, de nuit, la zone de reproduction la plus en amont
  • information des acteurs locaux, riverains, pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec nos données pour affiner les résultats.
Aloses en migration
Cadavre d’alose

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur la Boutonne, l’Antenne et le Né, selon les années.

Observations 2019 et hypothèses :

Malgré des moyens de prospection importants, très peu d’aloses et d’indices de présence ont été observés et le front de migration s’établit une fois de plus à Crouin, sur l’axe Charente.
Aucune observation n’a été faite sur la Boutonne, la Seugne et le Né.

Choix des seuils :

D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 7/04/20), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.

Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Chaniers.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Bagnolet (jusqu’à Jarnac).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Chaniers et Bagnolet.
Pour l’instant, le front de migration historique de l’alose feinte sur l’axe Charente n’est pas connu mais d’anciennes prospections (1997) avaient données des observations à Bourg-Charente.

Effectif de géniteurs

Suite à la réunion du Groupe de Travail Tableaux de Bord du 5 mars 2019, ce nouvel indicateur spécifique pour l’alose feinte a été mis en place. Il se concentre sur la frayère de Taillebourg.

 État 2020 inconnu : mauvais
 Tendance 2020 à la baisse :
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 16 mars 2021.

Objectifs :

L’effectif de géniteurs correspond au nombre estimé de géniteurs d’aloses feintes sur la principale frayère d’aloses feintes, Taillebourg.

Bilan des reproductions en 2020 :

Il y a eu un suivi complet des 3 frayères d’aloses (Taillebourg, La Baine et Crouin) en 2020.

Résultats antérieurs :

Le graphique ci-dessous présente le nombre de géniteurs estimés sur les trois principales frayères depuis 2010.
Pour les années 2012, 2015 et 2019 les suivis des reproductions d’aloses n’ont pas été considéré comme complet.

Le suivi se fait par l’écoute des bulls d’aloses entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), celles des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et les sites complémentaires proposés par l’ONEMA/Cellule Migrateurs en 2009.
Le bull correspond au bruit caractéristique effectué par les aloses lors de leurs déplacements circulaires à la surface de l’eau pour expulser leurs gamètes. La reproduction a lieu la nuit avec un pic d’activité vers 2h.
Pour les suivis, les Fédérations de pêche 17 et 16 ainsi que l’ONEMA 16 et 17 accompagnent les membres de la Cellule Migrateurs.
Un binôme est nécessaire pour chaque écoute. Sur chaque site, le nombre de bulls est comptabilisé par période de 15 minutes. On réalise au moins 2 périodes de 15 minutes par site, de préférence sur la période de la nuit où les bulls sont les plus nombreux, entre minuit et 3 heures.
Des enregistreurs audio-numériques sont placées sur les 3 principales frayères : Taillebourg, La Baine, et Crouin. A elles trois ces frayères représentent près de 50% de l’activité de reproduction du bassin Charente. Des calibrages ont été réalisés afin de quantifier la proportion du nombre de bulls entendus par les enregistreurs par rapport à l’oreille humaine. Les appareils ont été posés une fois par semaine, du 29 avril au 30 juin, ce qui représente 10 semaines de suivi. Six nuits de calibration ont été réalisées sur la saison. L’échantillonnage n’est pas continu, les données des nuits manquantes ont été extrapolées (grâce aux variables environnementales débit/températures et la saisonnalité).

L’étude de 2014 avait abouti à une méthode d’estimation du nombre de bulls par frayère. Le nombre de géniteurs est estimé à partir du nombre de bulls comptabilisé en utilisant plusieurs hypothèses basées sur le fractionnement de la ponte des aloses en relation avec la maturation progressive des ovocytes dans le temps (Taverny, 1991 ; Cassou-Leins et al., 2000 in Chanseau et al., 2006). Les hypothèses de calcul utilisées sont (Cassou-Leins & Cassou-Leins, 1981) :
· les géniteurs ne se reproduisent que sur une seule frayère,
· un bull donne lieu à une ponte,
· à un bull correspond une seule femelle et un mâle,
· une femelle pond 5 à 7 fois au cours d’une saison de reproduction.

Le nombre de géniteurs est finalement calculé d’après la formule :
Géniteurs sur le site = ((Nombre de bulls total )/(Nombre de ponte))×2