Stock en place d’anguilles jaunes en marais salé – Seudre (données 2022)

  • État 2022 moyen  : en comparaison avec le maximum connu depuis le début des suivis en 2010 (204 kg/ha en 2016).
  • Tendance 2022 stable : En comparaison avec les 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe de travail général le 14 mars 2022.

Les principaux résultats en un clin d’œil ! :

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution du stock en place des anguilles jaunes (et argentées) (>25 cm) en fossés à poissons des marais salés de la Seudre. Pour cela, on comparera, tous les 2 ans, au printemps, les densités (nombres) et les biomasses (kgs) d’anguilles observées en filet (verveux).

Détails de l’indicateur :

Les suivis par pêche sont effectués dans des fossés à poissons pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés voulant connaître la recolonisation des anguilles après désenvasements des fossés et réhabilitation des ouvrages d’entrée/sortie d’eau. Une première étude (Cellule Migrateurs, 2012) a montré que la recolonisation se faisait en 2 ans pour atteindre voir dépasser les densités observées avant curage. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

Pêche au verveux :
Les pêches sont réalisés grâce à verveux double nasse de maille 6mm, en juin sur 1 semaine, tous les 2 ans (en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre).
Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés ils sont laissé 1 nuit par site et relevé le lendemain.
La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces petits individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. img267|left>

Les fossés :
Tous les 2 ans, 8 à 14 fossés sont pêchés la même semaine.

Les observations des anguilles :
Les anguilles sont ensuite comptabilisées, mesurées, observées (pathologie externe) puis stockées en bourriches avant remises à l’eau à la fin de l’étude.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007) .

Résultats :

Nombre moyen d’anguilles capturé par verveux :
Le nombre moyen d’anguilles capturés par verveux en 2022 était de 32 (sur 9 fossés avec un total de 672 anguilles pêchées et 22 unités de verveux posés (1 unité correspond à 1 verveux posé 1 nuit).

Classes de taille :
La majorité des individus sont des anguilles de 15 à 30 cm (64%), viennent ensuite les 30-45 cm (31%). les gros individus (supérieurs à 45 cm) correspondant à des femelles, sont très rares (5%). On est en présence d’une majorité d’individus jeunes et souvent mâles (taille maximale de 45-50 cm avant de s’argenter et de quitter le marais). Cette répartition n’a quasiment pas changé depuis 2018.

Poids moyen :

Le poids moyen des anguilles en 2022 était de 59 g (moyenne par fossé entre 27g et 112 g).

Estimation des densités et biomasses d’anguilles par fossé :
Une comparaison des densités et biomasses estimées a été réalisée entre 2011 et 2022 sur différents fossés à poissons.

Cependant, il faut relativiser ces résultats dans la mesure où les fossés sont très différents les uns des autres notamment en ce qui concerne la hauteur de vase et d’eau (curage ancien ou non).

Anguilles argentées :

Lors des mesures des anguilles, on observe si elles sont argentées ou non, notamment par la mesure de l’œil et de la pectorale (Durif, 2003).
Peu d’anguilles sont argentées dans ces fossés à poissons (moins de 5%). En moyenne, sur l’ensemble des fossés de la Seudre de 2022, le pourcentage d’anguilles argentées était de 0,6%.
Ci-dessous, les pourcentages globaux entre 2016 et 2022.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et réalise aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse. Des partenaires participent aussi au suivi.
Les rapports complets 2022, 2020, 2018, 2016 et 2010-2014 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici

Effectif de géniteurs

 État 2014 non défini : pas de référence disponible
 Tendance 2014 non définie : très peu d’observations réalisées en 2014 à cause de la turbidité importante de l’eau.
État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs et validés par le groupe général Tableau de Bord le 18 février 2015.

2014 a été particulière en ce qui concerne les Débits à Chaniers (axe Charente) 2014. La turbidité de l’eau ne nous a pas permis d’observer de nids de lamproies sur la Charente.

Objectifs :

L’effectif en reproduction correspond au nombre estimé de géniteurs de lamproies marines. L’objectif est de suivre annuellement le nombre de couples en reproduction pour estimer le potentiel reproducteur de l’espèce chaque année.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation des frayères et des individus en reproduction. L’observation se fait en se déplaçant sur les frayères et en en déterminant, mesurant et comptant les nids entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), ceux des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et ceux découverts depuis 2008.

Résultats :

En 2014, suite à une turbidité importante de l’eau de la Charente durant la période de reproduction des lamproies marines, entre avril et juin, aucun nid n’a pu être observé.
Un tableau récapitulatif des suivis 2009 à 2014 est en cours de réalisation.

Données historiques et référence :

La référence utilisée sera un auto-référencement réalisé à partir des données récoltées chaque année.

Relation avec les mesures de gestion du PLAGEPOMI 2008-2012 :

SB10 : Suivre la reproduction des lamproies marines
Objectifs : Mettre en place et poursuivre le suivi de la reproduction de lamproie marine sur le bassin de la Charnete (…) en vue d’estimer le stock reproducteur.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).

Effectif en migration

 État 2014 non défini : pas de référence disponible
 Tendance 2014 à la hausse : plus de passage à Crouin en 2014 qu’en 2013
État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs et validés par le groupe général Tableau de Bord le 18 février 2015.

L’effectif en migration est le nombre lamproies marines adultes ayant franchi la passe à bassins de Crouin, en montaison.
Ce chiffre est établi grâce à la station de comptage du site.

Résultats rapide :

Passage des lamproies marines à la station de Crouin (aval Cognac)

Années20102011201220132014
Nombre de lamproies marines en montaison2277Non fonctionnelle332327 (dernière montaison le 19 juin)1715 (dernière montaison le 27 juin)

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre de lamproies marines en montaison au niveau de la passe. On pourra observer l’évolution année après année. De plus, cette information contribue à l’estimation du nombre de géniteurs en amont de Crouin.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur
Photo station comptage Crouin intérieur

Résultats :

Passage des lamproies marines à la station Crouin

Années20102011201220132014
Nombre de lamproie2 2773323271715
Date de la première montaison21 février29 mars9 janvier15 janvier
Date de la dernière montaison2 juillet3 juillet19 juin27 juin
Durée de migration131 jours96 jours161 jours164 jours
Pic de migration159 individus le 21 mai40 individus le 26 mai32 individus le 8 mai247 individus le 21 mai

Données historiques et référence :

Il n’y a pas de données historiques étant donné qu’il n’y avait pas de station de comptage avant celle qui a été mise en place en janvier 2010.

Front de migration

 État 2014 moyen car compris entre Cognac et Montignac (Vibrac à 129 km de l’Océan)
 Tendance 2014 en hausse car front 2014 supérieur à 2013 (Gademoulin à 110 km de l’Océan)
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 18 février 2015.

Le front de migration est la zone la plus en amont où a été observé une lamproie marine. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation des espèces.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

CARTE :

Déplacez vous sur la carte ci-dessous (en cachant préalablement le menu de droite et en zoomant sur la carte) ou cliquez ici pour accéder à la carte de l’ARB NA sur une autre page web.

Réalisée par l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine (ARB NA).

TACHYMETRE :

Il faut préciser que l’année 2014 a été particulière en ce qui concerne les Débits à Chaniers (axe Charente) 2014 et la turbidité de l’eau ne nous a pas permis d’observer de façon adéquate la présence des lamproies pour l’estimation du front de migration. Cette information 2014 est donc à prendre avec précaution.

Le front de migration est la zone la plus en amont où est retrouvée une espèce. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation de l’espèce.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des lamproies marines sur l’axe Charente et les affluents principaux. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des lamproies et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution du front de migration.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’ONEMA et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, de mai à juin.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les lamproies en franchissement sur les seuils (ventousées ou en recherche de passage en pied d’ouvrage).

Mais aussi :

  • suivi des nids et des individus en reproduction sur frayères : permet d’identifier la zone de reproduction la plus en amont
  • Information des acteurs locaux, riverains et pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec les données de la Cellule Migrateurs pour affiner les résultats

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur les affluents (Boutonne, Coran, Seugne, Né, Antenne, Soloire…) selon les années et les conditions d’observation.

Résultats :

Les différentes observations réalisées par la Cellule Migrateurs depuis 2009 ainsi que les informations antérieures fournies par l’ONEMA sont compilées dans la frise ci-dessous.

D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 10/07/13), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.

Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Cognac.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Montignac (187 km de l’Océan).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Cognac et Montignac.

Pour estimer la variation de ce front de migration dans le temps et comparer la situation actuelle avec la référence historique (Voulême=100%), on peut utiliser un « compteur » (tachymètre en début de cette page) qui indique le pourcentage du linéaire sur lequel les lamproies marines sont rencontrées sur le linéaire total jusqu’au front historique de Voulême à 277 Kms.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).

Effectif de géniteurs

 État 2015 non défini : pas de référence encore disponible
 Tendance 2015 considérée à la hausse : nombreuses observations observées en 2015.
État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs et validés par le groupe général Tableau de Bord le 9 février 2016.

Objectifs :

L’effectif en reproduction correspond au nombre estimé de géniteurs de lamproies marines. L’objectif est de suivre annuellement le nombre de couples en reproduction pour estimer le potentiel reproducteur de l’espèce chaque année.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation des frayères et des individus en reproduction. L’observation se fait en se déplaçant sur les frayères et en en déterminant, mesurant et comptant les nids entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), ceux des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et ceux découverts depuis 2008.

Résultats :

En 2015, de nombreuses observations ont pu être réalisées :

  • Le 12/05 : un individu repéré en aval de Gademoulin
  • Le 27/05 : 15 nids et 10 individus dénombrés à Crouin
  • Le 05/06 et 08/06 : 11 nids et entre 3 et 5 individus à Crouin
  • Le 08/06 : 3 nids à Bassac (bras de bassigeau)
  • Le 11/06 : 1 nid et 5 individus à Bourg-Charente, plusieurs nids et individus à Crouin
  • Observation aussi à Bagnolet en aval des clapets.

Sur les affluents prospectés (dont Boutonne, Coran, Seugne, Né…), des lamproies marines ont été observées sur une frayère en aval du pont de la STEP sur le Coran (par la FDAAPPMA17).

Données historiques et référence :

La référence utilisée sera un auto-référencement réalisé à partir des données récoltées chaque année.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).