Etat sanitaire Anguilles jaunes en marais salé (données 2020)

Actualisation en cours…


- État 2018  : Etat bon.
- Tendance 2018 stable : Résultat 2018 similaire à 2014 et 2016.
État et tendance validés par le groupe de travail général le 5 mars 2019.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de l’état sanitaire des anguilles en marais salé de la Seudre sur les anguilles jaunes et argentées (>25 cm).

Détails de l’indicateur :

L’indicateur correspond uniquement à l’importance de certaines pathologies externes observées sur les anguilles lors des suivis expérimentaux.
Ces suivis sont effectués dans des fossés à poissons des marais salés endigués de l’estuaire de la Seudre pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés à poissons pour connaître la recolonisation des anguilles dans leurs fossés après désenvasements et réhabilitation des ouvrages d’entrée d’eau. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).
Ils sont réalisés par pêche aux engins passifs (verveux double nasse de maille 6mm) en juin sur 1 semaine tous les 2 ans depuis 2011, en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre.
Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés et laissé 1 nuit par site de pose. La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. En 2012, 7 fossés ont été suivis contre 5 en 2010 et 10 en 2011.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007).

De plus, un « code pathologie » a été mis en place par Pierre ELIE et Patrick GIRARD pour renseigner un indicateur écopathologique. Les altérations anatomo-morphologiques des anguilles ont été recensées avec leurs principales causes potentielles. Parmi ces altérations, 4 anomalies externes ont été choisies pour représenter au mieux l’état sanitaire global d’une population. Ce sont les déformations, les érosions, les lésions et les tumeurs. Selon la proportion d’une de ces 4 anomalies sur les échantillons de population diagnostiquée, une interprétation a été proposée.

L’état sanitaire global est la moyenne des pourcentages d’anguilles avec une des 4 pathologies listées, sans prendre en compte les érosions de classe 1 (com. pers. Pierre ELIE).

Résultats 2016 et 2018 :

Les observations des pathologies externes réalisées en 2010 et 2011 n’ont pas été réalisés aussi précisément que celles effectuées en 2012 et 2014, elles sont donc à prendre avec précaution.
Les résultats des pathologies externes de 2016 à 2018 sont compilés dans le tableau ci-dessous.

On constate que l’état sanitaire 2018 des anguilles jaunes des fossés prospectés est bon.

Référence :

La référence utilisée est le tableau de Elie et Girard, 2010.

D’après le tableau des pathologies listés par l’ONEMA, les lésions et tumeurs correspondent à « l’absence d’organes » et à « kyste ».

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et participe aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse.
Les rapports complets 2018, 2016 et 2010-2014 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici

Stock en place d’anguilles jaunes en marais salé (données 2020)

- État 2020 moyen  : en comparaison avec le maximum connu depuis le début des suivis en 2010 (204 kg/ha en 2016).
- Tendance 2020 stable : En comparaison avec les 5 dernières années.
État et tendance valisés par le groupe de travail général le 16 mars 2021.

Les principaux résultats en un clin d’œil ! :

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution du stock en place des anguilles jaunes (et argentées) (>25 cm) en fossés à poissons des marais salés de la Seudre. Pour cela, on comparera, tous les 2 ans, au printemps, les densités (nombres) et les biomasses (kgs) d’anguilles observées en filet (verveux).

Détails de l’indicateur :

Les suivis par pêche sont effectués dans des fossés à poissons pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés voulant connaître la recolonisation des anguilles après désenvasements des fossés et réhabilitation des ouvrages d’entrée/sortie d’eau. Une première étude (Cellule Migrateurs, 2012) a montré que la recolonisation se faisait en 2 ans pour atteindre voir dépasser les densités observées avant curage. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

Pêche au verveux :
Les pêches sont réalisés grâce à verveux double nasse de maille 6mm, en juin sur 1 semaine, tous les 2 ans (en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre).
Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés ils sont laissé 1 nuit par site et relevé le lendemain.
La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces petits individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. img267|left>

Les fossés :
Tous les 2 ans, 8 à 14 fossés sont pêchés la même semaine.

Les observations des anguilles :
Les anguilles sont ensuite comptabilisées, mesurées, observées (pathologie externe) puis stockées en bourriches avant remises à l’eau à la fin de l’étude.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007) (voir article 747).

Résultats :

Nombre moyen d’anguilles capturé par verveux :
Le nombre moyen d’anguilles capturés par verveux en 2020 était de 41 (sur 14 fossés avec un total de 1 731 anguilles pêchées et 42 unités de verveux posés (1 unité correspond à 1 verveux posé 1 nuit).

Estimation des densités et biomasses d’anguilles par fossé :
Une comparaison des densités et biomasses estimées a été réalisée entre 2011 et 2020 sur différents fossés à poissons.

Cependant, il faut relativiser ces résultats dans la mesure où les fossés sont très différents les uns des autres notamment en ce qui concerne la hauteur de vase et d’eau (curage ancien ou non).

Anguilles argentées : en cours d’actualisation…

Lors des mesures des anguilles, on observe si elles sont argentées ou non, notamment par la mesure de l’œil et de la pectorale (Durif, 2003).
Peu d’anguilles sont argentées dans ces fossés à poissons (moins de 5%). En moyenne, sur l’ensemble des fossés de la Seudre de 2018, le pourcentage d’anguilles argentées était de 0,4%.
Ci-dessous, les pourcentages par fossés en 2016 et 2018.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et participe aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse.
Les rapports complets 2018, 2016 et 2010-2014 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici

Effectif en montaison à Saujon 2021

- État 2021 : inconnu
- Tendance 2021 : inconnue
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Les principaux résultats en un clin d’œil !


Il n’y a pas eu de suivi de la passe en 2018 (les civelles ont pu monté par la passe mais elles n’ont pas été comptabilisées).

Référence :

Depuis 2019, la référence choisie est le maximum des 5 dernières années pour définir l’état et la moyenne des 5 dernières années pour la tendance.

Espèce / stade visé :

Anguille / surtout civelles

Objectif :

L’objectif est d’évaluer et de suivre d’année en année l’état du stock en montaison sur le domaine fluvial. Cela correspond au suivi du recrutement fluvial. Pour cela, il est nécessaire de disposer d’un système qui permet de quantifier le passage des anguilles. Cet effectif en montaison peut être calculé et estimé grâce à une station de comptage ou une passe à anguilles.
L’objectif est d’assimiler ce descripteur au nombre d’anguilles qui traversent la passe du barrage de Ribérou, à Saujon, à la limite entre le domaine maritime et le domaine fluvial. Cet ouvrage permet d’éviter les entrées d’eau salée de l’estuaire vers l’amont du bassin.

Détails du descripteur :

Une passe à anguilles a été construite en 2009 sur le premier barrage situé au port de Ribérou à Saujon. La passe permet la montaison des civelles, anguillettes et anguilles jaunes par une rampe en pente douce couplée avec un substrat de type brosse humide adapté à l’espèce. Les anguilles utilisent leur capacité de reptation pour franchir l’ouvrage. L’amont de la passe dispose d’un piège permettant d’évaluer et de caractériser les stocks d’anguilles migrantes.
Depuis 2010, la FDAAPPMA de Charente-Maritime assure le suivi du piège. La Cellule Migrateurs intervient en appui technique.
Le suivi journalier en période de migration consiste en premier lieu à séparer les anguilles en trois classes de taille (civelles, anguillettes et anguilles) grâce à des bacs trieurs. Après la pesée de l’ensemble des anguilles de chaque stade, 30 individus sont échantillonnés et anesthésiés afin de les mesurer, les peser et de vérifier leur état sanitaire. D’autre part, des paramètres environnementaux tels que la température de l’eau et de l’air, le débit, et les coefficients de marée sont relevés dans le but de déterminer les facteurs pouvant influencer l’intensité de migration.

Résultats :

Depuis 2010, la période de suivi de la passe a augmenté pour doubler en 2 ans. La FDAAPPMA17 a pu au fur et à mesure obtenir un suivi de plus en plus tôt dans la saison et ainsi permettre d’optimiser l’observation globale des montaisons de civelles.

Actualisation en cours…

Années20102011201220132014201520162017201920202021
Durée du suivi85 jours130 jours177 jours182 jours132 jours124 jours142 jours210 jours305 jours198 jours166 jours
Période du suivi15 avril – 15 juillet8 mars – 5 août15 février – 9 août23 janvier – 24 juillet9 avril – 18 août23 mars – 24 juillet29 mars – 12 août23 novembre 2016 – 19 juin 20172 janvier au 1er novembre20 janvier à fin mai et novembre à décembre
Nombre de relevés (observation piège)78111138137846989827873
Poids total capturé (civelles-anguillettes-anguilles jaunes)24 kg27 kg83 kg174 kg26 kg24 kg51 kg52 kg100 kg90 kg
Poids total civelles uniquement22 kg26 kg77 kg172 kg16 kg10 kg44 kg49 kg98 kg65 kg34 kg
Poids moyen des captures par relevé0,33 kg0,25 kg0,60 kg1,27 kg0,28 kg0,4 kg0,6 kg0,6 kg1,3 kg0,9 kg0,5 kg

Fournisseurs de données :

La Fédération de pêche de Charente-Maritime réalise le suivi à la passe de Saujon et traite les données. Elle fournit ensuite les informations à la Cellule Migrateurs.

Etat sanitaire (fluviale)

Suivi réalisé en 2019. Etude effectuée tous les 2 ans.


- État 2019 mauvais : d’après la note donnée par l’analyse des 4 lésions externes « DELT* » (Elie et Girard, 2010) observées sur les anguilles en 2019 pêchées à l’électricité.
*DELT = indicateur écopathologique correspondant à la présence d’une des 4 altérations anatomo-morphologiques : Déformation, Érosion, Lésion, Tumeur.
- Tendance 2019 stable : Résultats similaires entre 2017 et 2019.
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Espèce / stade visé :

Anguille / civelles-anguillettes-jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de l’état sanitaire des anguilles sur le bassin versant de la Seudre.

Détails de l’indicateur :

Il correspond uniquement à l’importance de certaines pathologies externes observées sur les anguilles lors des suivis expérimentaux.

On utilisera pour 2019, les résultats du suivi par pêches électriques organisé par la Cellule Migrateurs dans le cadre du suivi de la colonisation des jeunes anguilles en amont de la limite de marée dynamique (Ribérou à Saujon) (voir le descripteur Etat de colonisation (fluviale)).
Les résultats du suivi de la passe-piège à anguilles de Ribérou (Saujon) réalisé par la Fédération de Pêche de Charente-Maritime seront inscrits pour information mais non pris en compte pour l’instant. Les observations des pathologies externes sur les anguilles en montaison à la passe de Saujon sont réalisés sur au moins 30 échantillons à chaque passage sur le site, c’est à dire presque quotidiennement entre février et juillet selon l’année (voir le descripteur Effectif en montaison à Saujon).

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L .et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P .et al, 2007).

De plus, un « code pathologie » a été mis en place par Pierre ELIE et Patrick GIRARD pour renseigner un indicateur écopathologique. Les altérations anatomo-morphologiques des anguilles ont été recensées avec leurs principales causes potentielles. Parmi ces altérations, 4 anomalies externes ont été choisies pour représenter au mieux l’état sanitaire global d’une population. Ce sont les déformations, les érosions, les lésions et les tumeurs. D’après la proportion d’une de ces 4 anomalies sur les échantillons de population diagnostiquée, une interprétation a été proposée.

L’état sanitaire global est la moyenne des pourcentages d’anguilles avec une des 4 pathologies listées, sans prendre en compte les érosions de classe 1 (com. pers. Pierre ELIE).

Résultats :

Suivi jeunes anguilles par pêches électriques :
En 2019, 7 stations ont été prospectées. La station Chez Viguiaud a été ajouté en 2017.

Il a été choisi de ne pas prendre en compte les stations sur lesquelles moins de 30 individus ont été échantillonnés car cela n’est pas représentatif de la station (com. pers. Pierre Elie).

Suivi sanitaire annuel de la passe de Ribérou à Saujon :
Les résultats des 4 années de suivies ont été rassemblés dans le tableau ci-dessous.

Années2010201120122013
Proportion d’individus avec une ou plusieurs des anomalies externes du DELT0,65%0,02%0,78%en cours d’analyse

Discussions :

On distingue une différence très importante entre les résultats observés à la passe et ceux provenant des pêches électriques en amont. Les états sanitaires externes sont inférieures à 1% sur les 3 premières années de suivi de la passe alors qu’ils sont toujours supérieures à 1% en moyenne annuelle en pêches électriques.
Il est possible que les civelles et anguillettes acquièrent des pathologies externes au cours de leur remontée de la Seudre en partie fluvial, ce qui expliquerait l’augmentation du pourcentage. En milieu salé, les anguilles sont moins sujettes aux infections grâce à la présence de sel dans l’eau qui limite la prolifération des champignons et bactéries, notamment.
Néanmoins, il faut préciser que les observations ne sont pas faites sur le même nombre d’individus.

Nombre d’anguilles échantillonnées2010201120122013
Pêches électriques : Seudre amont211517331
Passe-piège : Saujon2 2813 3635 758en cours

A noter : un biais peu être introduit selon les observateurs qui réalisent l’échantillonnage et la distinction des pathologies éventuelles.

Données historiques et référence :

  • Seudre amont : Il n’y a pas de données historiques étant donné que le suivi en pêches électriques de ces stations n’a commencé qu’en 2010. On se base sur un auto-référencement qui est le bilan des 2 années 2010-2011.
  • Passe-piège : les premières informations disponibles proviennent du premier suivi réalisé en 2010.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et participe aux pêches électriques. Elle saisi ensuite les données et les analyse.

La Fédération de pêche de Charente-Maritime réalise le suivi à la passe de Saujon et traite les données. Elle fournit ensuite les informations à la Cellule Migrateurs.

Etat de colonisation 2021 (fluviale)

Suivi réalisé en 2021. Etude effectuée tous les 2 ans.


- État 2021 non défini : Pas de seuil actuellement.
- Tendance 2021 stable : peu d’évolution en comparaison avec le suivi de 2019.
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Espèce / stade visé :

Anguille / Anguillettes

Objectif :

Suivre la répartition des anguilles de moins de 10 et 15 cm le long de l’axe Seudre afin d’identifier les fluctuations de la colonisation du bassin selon le principe de migration densité-dépendant : plus la densité d’anguilles recrutées en aval du bassin augmente, plus le front de colonisation se déplace vers l’amont. Le suivi dans le temps de cette limite amont de répartition des « jeunes » stades d’anguilles pourrait constituer un bon indicateur de la tendance du recrutement fluvial en relation avec la mise en place de solutions de gestion adaptées pour l’espèce. Ce suivi nous permettra ainsi d’avoir un véritable outil d’anticipation du redressement éventuel de la population. Ce suivi est aussi effectué sur la Charente (État de colonisation (fluviale)).
La particularité du suivi sur la Seudre et la possibilité de réaliser les pêches électriques directement sur la Seudre en pied d’ouvrages. Ces derniers (clapets la plupart du temps) impactent la migration et les remontées de civelles et d’anguillettes. En opposition, sur la Charente, les suivis par pêche électrique ne peuvent pas se faire sur la Charente même. Ils sont donc réalisés sur les affluents au pied du premier ouvrage.

Détails du suivi :

L’objectif principal est donc d’identifier l’évolution de la répartition des différentes classes de tailles d’anguilles inférieurs à 10-15 cm le long de la seudre. La méthode retenue consiste à surveiller l’évolution de l’indice d’abondance de la population, par 100 m² de faciès favorable (radier, plat courant), en pied de premier obstacle.

Pour récupérer cette information, la Cellule Migrateurs organise un réseau d’inventaires par pêches électriques sur un ensemble de 6 stations réparties sur l’axe.

Carte de localisation des pêches électriques sur la Seudre

La période d’intervention, fin juin / début juillet, correspond à la période de migration (phase de colonisation) ce qui permet d’avoir en quelque sorte un bilan de « l’année de migration ».

Pêches électriques avec un prestataire (en 2011 avec la FDAAPPMA17).


Ce protocole est d’ores et déjà appliqué sur les bassins Garonne et Dordogne depuis 2005 par MIGADO et l’IRSTEA. De plus, ce réseau fait partie des outils de suivi développés dans le cadre de la mise en place d’indicateurs pour l’anguille du programme européen INDICANG (LAFAILLE P., RIGAUD C., 2008. Indicateurs de colonisation et de sédentarisation in ADAM G. et al,. 2008).

Résultats :

Précisons que les 2 années 2010 et 2011 sont utilisées comme référence pour comparer les années ultérieures.

La limite de la marée dynamique (LMD) se situe au niveau de la limite entre le domaine maritime et le domaine fluvial, à Saujon, au barrage du Ribérou, à 22 km de l’Océan. Sur ce site, une passe à anguilles a été mise en place en 2009. Elle est opérationnelle depuis 2010. Les civelles et anguillettes en montaison sont suivies chaque année par la FDAAPPMA 17 (Effectif en montaison à Saujon).

Présence des individus inférieures à 10 et 15 cm :
D’après les données des pêches électriques, on a estimé :

  • la probabilité de présence de 50% (D50) de capturer des anguilles <10 cm et <15 cm en fonction de la distance à la limite à la mer.
Taille des anguilles2010201120132015201720192021
< 10 cm38323838293636
< 15 cm38443844404040
  • la distance de disparition des anguilles <10 cm et <15 cm qui correspond à la distance de la mer à la dernière station prospectée pour laquelle au moins 1 anguille de ces deux tailles respectives a été retrouvée.
Taille des anguilles2010201120132015201720192021
< 10 cm35 (Les Graves)30 (Charloteau)35 (Les Graves)35 (Les Graves)30 (Charloteau)35 (Les Graves)35 (Les Graves)
< 15 cm35 (Les Graves)42 (Le Port)35 (Les Graves)42 (Le Port)42 (Le Port)38 (Chez Viguiaud)42 (Le Port)

Densités des anguilles :
Les résultats des pêches électriques permettent d’établir les densités par stations.

Stations2010201120132015201720192021Évolution 2019-2021
Trois doux3016114834312884107
Beaunant771947162246
Charloteau23742519263159
Les Graves16810482440111
Chez Viguiaud48212
Le Port53641610114
Chadeniers46314135

Impact des barrages sur la répartition des anguilles
Cette approche dynamique est exploitée sur les 5 années d’observation sur les anguilles de taille inférieures à 15 cm.



L’analyse montre suivant les années des accumulations au pied de certains ouvrages comme Trois Doux, Charloteau ou les Graves. Ceci peut être expliqué par la présence de barrages « très difficilement franchissables » où les anguilles s’accumulent en aval. Les accumulations évoluent suivant les années mais pour chacune des 6 années, Trois Doux montre une très forte accumulation témoignant de son caractère très difficilement franchissable. Au fur et à mesure du traitement des ouvrages pour la migration des anguilles, les densités devraient se répartir sur l’axe.

Conclusion

Les D50 pour les 2 gammes de taille sont similaires en 2021 comparé à 2019.
Plusieurs explications peuvent être avancées comme, par exemple, le manque d’attrait du bassin en liaison avec les faibles débits, le manque d’habitat propice aux anguilles ou encore l’impact des ouvrages non franchissables.
Les densités d’anguilles par station de pêche électrique sont, pour certaines, légèrement supérieures en 2021 en comparaison avec 2019, notamment sur les stations en aval.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise les inventaires. Elle saisie ensuite les données et les analyse.