Front de migration

L’alose feinte remonte beaucoup moins haut sur le bassin que la grande alose. Un indicateur spécifique a donc été établi.

  • État 2020 bon car compris entre Chaniers et Jarnac (Crouin : 100 km de l’océan)
  • Tendance 2020 stable car similaire à 2018
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 16 mars 2021.

Le front de migration est la zone la plus en amont où a été observé une alose feinte sur l’axe Charente. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation de cette espèce.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des aloses feintes sur l’axe Charente et ses principaux affluents. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des aloses et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution de ce front de migration.

Détails du suivi :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des aloses feintes sur l’axe Charente et ses principaux affluents. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des aloses et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution de ce front de migration.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les aloses en franchissement.
  • observation des cadavres d’aloses après reproduction : en fin de saison, fin juin-début juillet, des déplacements sont effectués en journée pour observer la présence de cadavres (la plupart des aloses meurent après reproduction).

Mais aussi :

  • suivi des reproductions sur frayères : permet d’entendre et de voir, de nuit, la zone de reproduction la plus en amont
  • information des acteurs locaux, riverains, pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec nos données pour affiner les résultats.
Aloses en migration
Cadavre d’alose

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur la Boutonne, l’Antenne et le Né, selon les années.

Observations 2020 et hypothèses :

Malgré des moyens de prospection importants, très peu d’aloses et d’indices de présence ont été observés et le front de migration s’établit une fois de plus à Crouin, sur l’axe Charente.
Aucune observation n’a été faite sur la Boutonne, la Seugne et le Né.

Choix des seuils :

D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 7/04/20), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.

Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Chaniers.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Bagnolet (jusqu’à Jarnac).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Chaniers et Bagnolet.
Pour l’instant, le front de migration historique de l’alose feinte sur l’axe Charente n’est pas connu mais d’anciennes prospections (1997) avaient données des observations à Bourg-Charente.

Linéaire accessible

  • État 2012 mauvais pour l’axe Charente car inférieur à 50% (13%)
  • Tendance 2012 constante car égale à 2011 sur l’axe Charente
    État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs après concertation avec le groupe général Tableau de Bord (10/07/13).

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’anguille de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de croissance et de vie des anguilles qui peuvent être potentiellement occupées sans difficulté.
Nous considérons pour l’anguille l’ensemble du bassin Charente car il est intégralement en zone active (présence d’anguille <30cm).

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique par cours d’eau. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’ONEMA.
Les cours d’eau considérés sont l’axe Charente uniquement et tous les affluents répertoriés comme axes à grands migrateurs.

Résultats :

Le tableau ci-dessous expose les pourcentages de linéaire accessible par l’anguille sans difficulté apparente sur l’axe Charente et sur tous les affluents. Pour ce dernier, le linéaire est fait de la confluence avec la Charente jusqu’à la la limite amont où l’anguille est présente.

Deux représentations sont réalisées : le linéaire accessible sans difficulté apparente depuis l’océan et le linéaire accessible sans difficulté apparente sur les affluents depuis la confluence de la Charente.

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente est le barrage de St Savinien qui est de classe 3 (difficilement franchissable). Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 48 km soit de 13,1% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à 381 km). Il faut préciser que si des obstacles de classe 1 avaient été présents en aval de St Savinien, ils n’auraient pas été pris en compte car sans difficulté apparente de franchissement.

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

Cet indicateur sera actualisé en fin d’année 2022.

  • État 2021 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
  • Tendance 2021 à la hausse : aménagements d’ouvrages réalisés et en projet.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), est utilisé depuis 2016. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des lamproies marines.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les lamproies marines d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des lamproies marines, nous avons pris le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui donneront des aménagements rapidement
  • – Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaire et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus sur du plus long terme

Résultats 2019 :

Sur la zone colonisables par les lamproies marines.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancée
Base ROE V735624969,9%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les lamproies marines, 69,9% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation. Cependant, les ouvrages exclusivement traités (105) représentent 29,5% de l’ensemble des ouvrages.

Évolution des pourcentages d’aménagements au cours des années

Type de sélections201120122013201420152016201720182019
Base ROE V737,7%65,4%65,4%68%69,9%

Carte de localisation des ouvrages du ROE-V7 concernés pour les lamproies marines :

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les lamproies marines (2019)
Cellule Migrateurs Charente Seudre – François Albert

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement sont acquises annuellement depuis de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Les seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.

Front de migration

  • État 2012 moyen car compris entre Cognac et Montignac
  • Tendance 2012 en augmentation comparée à 2011 (Bagnolet à 106 km)
    État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs après concertation avec le groupe général Tableau de Bord (10/07/13).

Le front de migration est la zone la plus en amont où est retrouvée une espèce. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation de l’espèce.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des lamproies marines sur l’axe Charente et les affluents principaux. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des lamproies et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution du front de migration.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’ONEMA et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, de mai à juin.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les aloses en franchissement.
  • observation des cadavres d’aloses après reproduction : en fin de saison, fin juin-début juillet, des déplacements sont effectués en journée pour observer la présence de cadavres (la plupart des aloses meurent après reproduction).

Mais aussi :

  • suivi des reproductions sur frayères : permet d’entendre et de voir, de nuit, la zone de reproduction la plus en amont
  • information des acteurs locaux, riverains, pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec nos données pour affiner les résultats.

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur les affluents (Boutonne, Coran, Seugne, Né, Antenne, Soloire…) selon les années et les conditions d’observation.

Résultats :

Les différentes observations réalisées par la Cellule Migrateurs depuis 2009 ainsi que les informations antérieures fournies par l’ONEMA sont compilées dans la frise ci-dessous.

Choix des seuils :
D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 10/07/13), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.

Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Cognac.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Montignac (187 km de l’Océan).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Cognac et Montignac.
Pour estimer la variation de ce front de migration dans le temps et comparer la situation actuelle avec la référence historique (Voulême=100%), on peut utiliser un « compteur » (tachymètre en début de cette page) qui indique le pourcentage du linéaire sur lequel les lamproies marines sont rencontrées sur le linéaire total jusqu’au front historique de Voulême à 277 Kms.

Qualité eau littorale spécifique

Indicateur en travaux….

 État 2016 non défini : descripteur non opérationnel
 Tendance 2016 non définie : pas de données antérieures disponibles
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 21 mars 2017.

Espèce / stade visé :

Géniteurs d’aloses

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de certains paramètres physico-chimiques de l’eau sur le littoral (température, oxygène…) lors des migrations de montaison des aloses pour contribuer à la compréhension des variations de populations (période de migration, densité…).

Détails du suivi :

La zone littorale est une zone traversée obligatoirement par les aloses pour la migration vers les rivières (montaison) et pour les juvéniles (alosons) lors de la dévalaison. Il semble donc important de connaître la qualité de l’eau littorale lors des périodes de migration et d’évaluer l’impact sur l’espèce.
L’indicateur général de la qualité de l’eau côtière mis en place avec les notes DCE des masses d’eau côtières et estuariennes n’apporte qu’une information très sommaire sur le suivi de la qualité de l’eau et sur son impact sur les poissons migrateurs transitant dans ces zones. Cela reste une information générale non spécifique pour les aloses. Il est donc important de détailler certains paramètres suivis pour définir la qualité de cette eau.

L’objectif est de pouvoir observer de façon journalière les valeurs de certains paramètres choisis. D’après les suivis et les connaissances disponibles sur les aloses (préférendums), nous avons choisi de suivre : la température, la salinité, la turbidité et l’oxygène. Ce sont les paramètres physico-chimiques les plus facilement mesurables et ayant une importance majeure pour la circulation des poissons. Pour l’instant il est question de suivre ces paramètres et de les comparer avec des valeurs seuils connues pour les aloses à ces différents stades de vie. Ces préférendums sont en cours de rédaction.

Jusqu’en 2012, l’IFREMER mesurait la température et la salinité de façon journalière en 3 points de la zone estuaire et pertuis. Les données sont synthétisées et disponibles dans le bulletin mensuel BULLDOSER qui présente régulièrement un état des lieux de la situation hydrologique des Pertuis Charentais et des éléments d’évolution des ressources conchylicoles. Ce bulletin était disponible 2 à 3 semaines après la fin des mesures du mois.
Depuis janvier 2013, ce bulletin est arrêté. Par contre, des données de températures (1 par mois) sur les mêmes stations que Bulldoser peuvent être récupérées sur l’interface de visualisation SURVAL réalisée par l’IFREMER : http://envlit.ifremer.fr/resultats/surval.

Résultats :

Pour l’instant, la comparaison avec les préférendums n’est pas encore réalisée.
On peut cependant avoir accès aux données du réseau Bulldoser de l’IFREMER :
2012 : http://wwz.ifremer.fr/cperpc_eng/SP2-Production/lot-2.06-Trophique/BULLDOSER/Archive-2012

Exemple : Résultats du bulletin Bulldoser de mars et avril 2012 au niveau de l’entrée dans l’estuaire de la Charente (Lupin) :
Exemple d’impact de la température sur la montaison des aloses en estuaire de la Charente :

Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en mars 2012 (IFREMER)
IFREMER
Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en avril 2012 (IFREMER)
IFREMER

Si on prend le seuil thermique de 10,5°C au-dessus duquel les montaisons d’aloses peuvent commencer, on constate qu’on ne l’atteint que le 15 mars à l’entrée de l’estuaire. Si à partir de cette date, on réalise les sommes de °C/jours, on atteint les 600°C/jours (moment entre l’entrée en eau douce du poisson et la reproduction) le 30 avril.

La première alose passée à Crouin (107km de la mer) a été observée à la station de comptage le 22 mars. Si on prend l’hypothèse qu’elle a nagée à une vitesse de 21 km/jour, on arrive à une entrée de cette alose dans l’estuaire 5 jours avant soit le 17 mars, date très proche du 15 mars estimée ci-dessus.
Le même exercice a été réalisé pour 2010. La première alose observée à Crouin est montée le 19 mars mais un groupe important de 176 individus est passé le 25 mars. Le seuil à 10,5°C a été atteint à Lupin entre le 20 et le 22 soit 3 à 5 jours avant.

Données historiques et référence :

Les données sont disponibles depuis 2008. Pas de référence actuellement.

Fournisseurs des données :

La collecte de ces données est réalisée par l’IFREMER.