Linéaire accessible sans difficulté majeure

- État 2019 mauvais : car inférieur à 50%
- Tendance 2019 constante : car pas d’évolution observée entre 2017 et 2018
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’anguille de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de croissance et de vie des anguilles qui peuvent être potentiellement occupées sans difficulté.
Nous considérons pour l’anguille l’ensemble du bassin Seudre car il est intégralement en zone active (présence d’anguille <30cm).

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique par cours d’eau. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’ONEMA.
Le cours d’eau considéré est l’axe Seudre uniquement.

Résultats :

Le premier ouvrage sur la Seudre est le barrage de Ribérou à Saujon (classe 5 (obstacle infranchissable) qui est équipé d’une passe à anguilles depuis 2010. En considérant que cet ouvrage est maintenant franchissable, l’ouvrage suivant en amont posant un problème de franchissement est celui de Trois Doux à 27 km de l’Océan (classe 4 : difficilement franchissable). Le linéaire accessible sans difficulté de franchissement est alors de 40% sur le linéaire total potentiel (68 km).


Carte du linéaire accessible sans difficulté apparente pour l’anguille, jusqu’au premier ouvrage de classe 3 sur la Seudre

Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été réalisés. Un premier seuil à 50% et un deuxième à 90%.

Aménagements des ouvrages ZAP Seudre

- État 2019 moyen  : 65% des ouvrages listés ZAP sont aménagés ou en projet d’aménagement (supérieur au seuil établit de 50%)
- Tendance 2019 à la hausse : 60% en 2018.
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Espèce / stade visé :

Anguille jaunes

Objectif :

Suivre l’évolution de l’aménagement des ouvrages listés dans la ZAP anguille impactant la libre circulation de l’anguille.

Détails du suivi :

Dans le cadre du règlement européen pour la sauvegarde de l’anguille, une zone d’actions prioritaires (ZAP) a été retenue pour orienter géographiquement les mesures de gestion concernant le rétablissement de la libre circulation pour l’anguille. Une liste d’ouvrages a été définie en fonction de différents éléments, notamment en tenant compte des cours d’eau à enjeux migrateurs des différents plans de gestion et du gain écologique pour l’anguille.
Plan de Gestion Anguille local

Sur le bassin versant de la Seudre, 20 ouvrages ont été listés en 2008.
La Cellule Migrateurs réalise un travail de collecte des informations avec l’ensemble des partenaires du bassin dont principalement les syndicats de bassins et les conseils généraux. L’objectif est de constater les aménagements réalisés, en cours ou en discussion pour le rétablissement de la libre circulation piscicole.

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages de la ZAP, nous avons pris le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués et en projet. Dans le pourcentage d’ouvrages aménagés affiché, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables connus et réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui aboutiront à des aménagements rapidement
  • Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaire et gestionnaire) qui correspondent à des aménagements prévues à plus long terme.

Résultats :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste de la ZAP (100%). Un seuil intermédiaire à 50% a été choisi arbitrairement. L’objectif à atteindre est 100% de l’ensemble des ouvrages de la ZAP.

Années201120122013201420152016201720182019
Pourcentage d’aménagement17%17%17%17%55%60%60%60%65%

Fin 2019, sur les 20 ouvrages listés, 10 étaient en projet de rétablissement et 3 traités.

Données historiques et référence :

La seule référence est la liste des ouvrages de la ZAP Anguilles réalisée dans le cadre du Plan de Gestion Anguille local.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs réalise le suivi des aménagements grâce au réseau d’acteurs qu’elle a créé et qu’elle anime.

Qualité eau superficielle spécifique lamproies

Mise à jour en cours…

  • État 2019 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2019 non définie : descripteur non opérationnel
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / adultes et juvéniles

Objectif :

Le suivi de la qualité de l’eau superficielle pour les lamproies marines se concentre, pour l’instant, sur le suivi de quelques paramètres physico-chimiques de l’eau.

Détails du suivi :

Les préférendums des lamproies marines ne sont pas encore totalement connus. Cependant, il est important de commencer à suivre certains paramètres physico-chimiques mesurés sur des sites permettant de donner une image globale de l’état des zones de reproduction, de croissance et de déplacements des lamproies adultes (géniteurs) et juvéniles et larves (ammocètes). Les données obtenues pour chaque paramètre devront êtres assez nombreuses chaque année pour permettre d’avoir des informations significatives. On cherchera donc des stations de mesures avec des suivis les plus réguliers possibles. De plus, il faudra avoir des données historiques pour être capable de donner des tendances sur les évolutions.
Les paramètres suivant sont les plus couramment suivis par les stations de mesure et peuvent avoir des effets sur les lamproies marines, seuls ou combinés :

  • Oxygène dissous (mg/L)
  • Température (°C)
  • Conductivité (à 25°C)
  • Turbidité (transparence)
  • Potentiel hydrogène (pH)

Les lamproies marines arrivent sur la Charente dés le mois de mai pour construire des « nids » en forme de cuvette à partir de graviers et galets. Les géniteurs se reproduisent entre mai et juin puis meurent. Après 10-15 jours, les œufs éclosent et donnent des larves, appelées ammocètes, qui s’enfouissent dans le sable du nid. Après 35-40 jours, ces larves se dirigent vers de nouvelles zones plus abritées (sablo-limoneuses) pour rester enfoui pendant 5 à 7 ans. Les sub-adultes vont ensuite dévaler en automne pour arriver en mer en hiver. Les paramètres choisis sont donc à suivre toute l’année. Cependant, le suivi des paramètres en période estivale est à surveiller en priorité car c’est le moment durant lequel les paramètres température et oxygène dissous sont les plus sensibles car ils peuvent dépasser les seuils de tolérance de l’espèce (en cours de recherche).

Grâce à la liste et la localisation des stations de suivi de l’état de l’eau et des milieux aquatiques (carte suivante) fournit par l’EPTB Charente, un bilan des stations de mesures a été réalisé. Nous avons choisi les stations ou les données sont disponibles au moins une fois par an et depuis au moins 10 ans.


On peut établir une liste de stations de mesures potentielles (avec numéro de la station) à suivre en priorité pour les lamproies marines :

Axe Charente :

  • Rochefort (5001500)
  • Taillebourg (5006900)
  • Merpins (5013000)
  • St Brice (5013200)
  • St Simeux (5013900)
  • Roffit (5018000)
  • Luxé (5019000)

La Boutonne :

  • Les Vinçons (5002500)
  • Vert (5004500)
  • Séligné (5005000)

La Seugne :

  • Château Renard (5007600)
  • St Germain de Lusignan (5008000)

Le Coran :

  • St Bris des Bois (5007400)

La Tardoire :

  • Champagnac Aval (5021500)

Pour chacune de ces stations, on dispose d’1 donnée par mois depuis 1975 pour les 5 paramètres étudiés sauf pour la turbidité qui est mesurée uniquement sur Taillebourg (12 fois par an) et Roffit (seulement 6 valeurs par an). Il n’y a pas d’intérêt à suivre les stations en amont de Luxé dans la mesure où aucune lamproie marine n’est retrouvé pour l’instant sur cette zone.
Pour observer l’impact du bouchon vaseux estuarien sur les lamproies, le suivi de l’oxygène peut être fait en aval sur la Charente. Cependant, il faut trouver des enregistreurs réguliers d’oxygène.

Fournisseurs de données :

Pour le suivi des températures, on se servira en priorité des informations disponibles par des sondes enregistreuses de la Cellule Migrateurs disposées à Taillebourg, Merpins et Châteauneuf-sur-Charente depuis 2010 ou 2011.
De plus, des données provenant de sondes ONEMA sont aussi disponibles.

Qualité eau littorale spécifique lamproies

  • État 2019 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2019 non définie : descripteur non opérationnel
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Lamproie marine / géniteurs

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de certains paramètres physico-chimiques de l’eau sur le littoral (température, oxygène…) lors des migrations de montaison des lamproies marines pour contribuer à la compréhension des variations de populations (période de migration, densité…).

Détails du suivi :

La zone littorale est une zone traversée obligatoirement par les lamproies pour la migration vers les rivières (montaison) et pour les juvéniles lors de la dévalaison. Il semble donc important de connaître la qualité de l’eau littorale lors des périodes de migration et d’évaluer l’impact sur l’espèce.
L’indicateur général de la qualité de l’eau côtière mis en place avec les notes DCE des masses d’eau côtières et estuariennes n’apporte qu’une information très sommaire sur le suivi de la qualité de l’eau et sur son impact sur les poissons migrateurs transitant dans ces zones. Cela reste une information générale non spécifique pour les lamproies marines. Il est donc important de détailler certains paramètres suivis pour définir la qualité de cette eau.

L’objectif est de pouvoir observer de façon journalière les valeurs de certains paramètres choisis. D’après les suivis et les connaissances disponibles sur les lamproies marines (préférendums), nous avons choisi de suivre : la température, la salinité, la turbidité et l’oxygène. Ce sont les paramètres physico-chimiques les plus facilement mesurables et ayant une importance majeure pour la circulation des poissons. Pour l’instant il est question de suivre ces paramètres et de les comparer avec des valeurs seuils connues pour les lamproies marines à ces différents stades de vie. Ces préférendums sont en cours de rédaction.
Jusqu’en 2012, l’IFREMER mesurait la température et la salinité de façon journalière en 3 points de la zone estuaire et pertuis. Les données sont synthétisées et disponibles dans le bulletin mensuel BULLDOSER qui présente régulièrement un état des lieux de la situation hydrologique des Pertuis Charentais et des éléments d’évolution des ressources conchylicoles. Ce bulletin était disponible 2 à 3 semaines après la fin des mesures du mois.

Depuis janvier 2013, ce bulletin est arrêté. Par contre, des données de températures (1 par mois) sur les mêmes stations que Bulldoser peuvent être récupérées sur l’interface de visualisation SURVAL réalisée par l’IFREMER.

Résultats :

Pour l’instant, la comparaison avec les préférendums n’est pas encore réalisée.
On peut cependant avoir accès aux données du réseau Bulldoser de l’IFREMER.
Exemple : Résultats du bulletin Bulldoser de mars et avril 2012 au niveau de l’entrée dans l’estuaire de la Charente (Lupin) :
Exemple d’impact de la température sur la montaison des lamproies marines en estuaire de la Charente :

Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en mars 2012 (IFREMER)
Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en avril 2012 (IFREMER)

La première lamproie marine passée à Crouin (107km de la mer) a été observée à la station de comptage le 29 mars. La dernière est montée le 3 juillet.

Données historiques et référence :

Les données sont disponibles depuis 2008. Pas de référence actuellement.

Fournisseurs de données :

La collecte de ces données est réalisée par l’IFREMER.

Linéaire accessible

  • État 2023 moyen : car compris entre 50 et 70% (53%)
  • Tendance 2023 à la hausse : évolution depuis 2019.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour la lamproie marine de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des lamproies marines qui peuvent être potentiellement occupées.

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique par cours d’eau. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’OFB (ex-ONEMA).

Les cours d’eau considérés sont :

  • l’axe Charente
  • La Boutonne
  • La Seugne
  • Le Né
  • L’Antenne
  • La Bonnieure

Choix des seuils :

Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Résultats :

Cours d’eauPremier ouvrage non aménagé pour les poissons migrateursClasse de franchissabilité OFB (anguilles)Nombre d’ouvrage en avalDistance à la confluence (km)Front historique de migration (km)Pourcentage de linéaire accessible sans difficulté apparente
CharenteMalvy314227053%
BoutonneCarillon301244%
SeugneMoulin de Colombiers4111,813,190%
St Fort sur le Né18
AntenneSeuil de la Groie202,88,633%
BonnieureMoulin d’Esnord405,25,2100%

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente avec difficulté majeure est maintenant Malvy. Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 142 km soit de 53% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à Voulême (270 km)).

Sur la Boutonne  :
En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 3) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay.

Barrage de Carillon (1er ouvrage sur l’axe Boutonne depuis la confluence avec la Charente)