Impact de la température de l’eau sur les œufs et larves de grandes aloses

Indicateur modifié d’après Lambert et al., 2018 (IRSTEA).

 État 2018 Bon : car la température de l’eau pour les œufs et les larves était optimale sur 92% de la période considérée (1er mai au 15 juillet).
 Tendance 2018 stable : car peu de variation en comparaison avec la moyenne des dernières années.
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord 5 mars 2019.

NOTE ! Cette variable est à lire avec précaution. Si la tendance est à la hausse c’est que l’impact de la température sur les œufs et les larves d’aloses est plus important, c’est donc négatif pour la population.

Objectifs :

Il s’agit de connaître l’impact de la température sur la survie des larves d’aloses. Cet indicateur a changé suite aux derniers travaux réalisés par l’IRSTEA sur le sujet (Jatteau et al., 2017 et Lambert et al., 2018 ) et à des discussions avec P. Lambert (IRSTEA).

Détails du suivi :

Pour construire cette variable, on s’est appuyé sur la littérature et les seuils déjà identifiés sur la grande alose (Alosa alosa) (Jatteau et al., 2017). La température est enregistrée sur les trois principales frayères de la Charente (Taillebourg, Crouin, Châteauneuf-sur-Charente).

D’après Jatteau et al. (2017), la survie cumulée du stade embryon au stade larve 14 jours après éclosion, est optimale quand la température de l’eau est comprise entre 16,6 et 24,8°C. A ces températures, la survie dépasse 80% du maximum observé (publications en bas de page).

Température de l’eau à Crouin du 1er mai au 15 juillet 2018
Cellule Migrateurs Charente Seudre – Eric Buard

Résultats :

On a exposé les températures journalières disponibles durant la période de reproduction et de développement des œufs et de larves, pour cette analyse, du 1er mai au 15 juillet.
Pour 2018, les températures utilisées sont celles de Crouin.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs réalise le suivi de la température journalière à Taillebourg, Crouin et Châteauneuf-sur-Charente. Elle pose/récupère les sondes enregistreuses et analyse les données.

Linéaire accessible

Sur l’axe Charente
 État 2018 mauvais car inférieur au seuil à Châteauneuf-sur-Charente (134 km de l’Océan) fixé arbitrairement. (2018 : St Savinien à 48 km de l’Océan soit 19% du linéaire totale accessible historiquement : Ruffec à 255 km)
 Tendance 2018 constante comparée à 2017 (St Savinien :19%)
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

ZOOM sur la Boutonne en fin de page !

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’alose de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des aloses qui peuvent être potentiellement occupées sans impact sur leurs migrations.

Résultats :

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente est le barrage de Saint- Savinien qui est de classe 3 (difficilement franchissable). Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 48 km soit de 19% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à Ruffec (255 km). Il faut préciser que si des obstacles de classe 1 avaient été présents en aval de Saint-Savinien, ils n’auraient pas été pris en compte car sans difficulté apparente de franchissement.

Si Saint-Savinien était traité pour la libre circulation, nous passerions à 42% de linéaire accessible, c’est à dire jusqu’à Jarnac. En effet, en amont du barrage de Saint-Savinien, celui de La Baine est actuellement franchissable et ceux de Crouin, Bagnolet, Gademoulin et Bourg-Charente sont « équipés ».

Barrage de Saint Savinien (1er ouvrage depuis l’Océan)
Eric BUARD
Carte du linéaire accessible sans difficulté apparente, jusqu’au premier ouvrage de classe 3 sur la Charente et la Boutonne
François Albert

Pour la représentation cartographique, ce linéaire annuel est signalé par un surlignage de couleur de chaque cours d’eau sur la portion accessible de l’océan jusqu’au premier ouvrage bloquant. L’indication du front historique est mentionnée. Bien qu’il soit lié au front de migration, ce descripteur reste un paramètre de milieu car il découle de l’aménagement des ouvrages.

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’ONEMA.
Il faudra séparer l’axe principal des affluents. Sur l’axe principal, l’objectif 100% est la distance de l’océan à Ruffec. Concernant la Boutonne, l’objectif à atteindre est Voissay.

Choix des seuils :

Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Sur la Boutonne  :
En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 4) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay soit 24km car il n’y a pas de frayères d’aloses connues en amont du barrage de Voissay.

Barrage de Carillon (1er ouvrage sur l’axe Boutonne depuis la confluence avec la Charente)
Eric BUARD

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

 État 2018 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
 Tendance 2018 stable : idem 2017
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), a été utilisé pour 2016 et 2017. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des aloses.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les aloses selon deux versions :

  • 1/ d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’ONEMA « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
  • 2/ d’après l’ancienne base du ROE (pour comparer avec les données des années précédentes)

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des aloses, nous avons fait le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui aboutiront à des aménagements rapidement
  • Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaires et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus à plus long terme

Résultats 2018 :

Sur la zone colonisable par les aloses.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancée
Base ROE V724617169,5%
Base ROE (ancienne)22017177,7%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les aloses, 69,5% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation soit une nette augmentation suite à l’étude des ouvrages de la Charente non-domaniale. Cependant, les ouvrages exclusivement traités (47) représentent 19,1% de l’ensemble des ouvrages.

Évolution des pourcentages d’aménagements (traités et en projets) au cours des années

Type de sélections20112012201320142015201620172018
Base ROE V768,3%68,3%69,5%
Base ROE (ancienne)30,9%31,8%31,8%75,5%75,5%76,4%76,4%77,7%

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses (actualisation fin 2018) :

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses (2018)
Cellule Migrateurs Charente Seudre – François Albert

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement datent de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Les seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.

Qualité eau littorale spécifique

Indicateur en travaux….

 État 2016 non défini : descripteur non opérationnel
 Tendance 2016 non définie : pas de données antérieures disponibles
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 21 mars 2017.

Espèce / stade visé :

Géniteurs d’aloses

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de certains paramètres physico-chimiques de l’eau sur le littoral (température, oxygène…) lors des migrations de montaison des aloses pour contribuer à la compréhension des variations de populations (période de migration, densité…).

Détails du suivi :

La zone littorale est une zone traversée obligatoirement par les aloses pour la migration vers les rivières (montaison) et pour les juvéniles (alosons) lors de la dévalaison. Il semble donc important de connaître la qualité de l’eau littorale lors des périodes de migration et d’évaluer l’impact sur l’espèce.
L’indicateur général de la qualité de l’eau côtière mis en place avec les notes DCE des masses d’eau côtières et estuariennes n’apporte qu’une information très sommaire sur le suivi de la qualité de l’eau et sur son impact sur les poissons migrateurs transitant dans ces zones. Cela reste une information générale non spécifique pour les aloses. Il est donc important de détailler certains paramètres suivis pour définir la qualité de cette eau.
L’objectif est de pouvoir observer de façon journalière les valeurs de certains paramètres choisis. D’après les suivis et les connaissances disponibles sur les aloses (préférendums), nous avons choisi de suivre : la température, la salinité, la turbidité et l’oxygène. Ce sont les paramètres physico-chimiques les plus facilement mesurables et ayant une importance majeure pour la circulation des poissons. Pour l’instant il est question de suivre ces paramètres et de les comparer avec des valeurs seuils connues pour les aloses à ces différents stades de vie. Ces préférendums sont en cours de rédaction.
Jusqu’en 2012, l’IFREMER mesurait la température et la salinité de façon journalière en 3 points de la zone estuaire et pertuis. Les données sont synthétisées et disponibles dans le bulletin mensuel BULLDOSER qui présente régulièrement un état des lieux de la situation hydrologique des Pertuis Charentais et des éléments d’évolution des ressources conchylicoles. Ce bulletin était disponible 2 à 3 semaines après la fin des mesures du mois.
Depuis janvier 2013, ce bulletin est arrêté. Par contre, des données de températures (1 par mois) sur les mêmes stations que Bulldoser peuvent être récupérées sur l’interface de visualisation SURVAL réalisée par l’IFREMER : http://envlit.ifremer.fr/resultats/surval.

Résultats :

Pour l’instant, la comparaison avec les préférendums n’est pas encore réalisée.
On peut cependant avoir accès aux données du réseau Bulldoser de l’IFREMER :
2012 : http://wwz.ifremer.fr/cperpc_eng/SP2-Production/lot-2.06-Trophique/BULLDOSER/Archive-2012

Exemple : Résultats du bulletin Bulldoser de mars et avril 2012 au niveau de l’entrée dans l’estuaire de la Charente (Lupin) :
Exemple d’impact de la température sur la montaison des aloses en estuaire de la Charente :

Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en mars 2012 (IFREMER)
IFREMER
Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en avril 2012 (IFREMER)
IFREMER

Si on prend le seuil thermique de 10,5°C au-dessus duquel les montaisons d’aloses peuvent commencer, on constate qu’on ne l’atteint que le 15 mars à l’entrée de l’estuaire. Si à partir de cette date, on réalise les sommes de °C/jours, on atteint les 600°C/jours (moment entre l’entrée en eau douce du poisson et la reproduction) le 30 avril.

La première alose passée à Crouin (107km de la mer) a été observée à la station de comptage le 22 mars. Si on prend l’hypothèse qu’elle a nagée à une vitesse de 21 km/jour, on arrive à une entrée de cette alose dans l’estuaire 5 jours avant soit le 17 mars, date très proche du 15 mars estimée ci-dessus.
Le même exercice a été réalisé pour 2010. La première alose observée à Crouin est montée le 19 mars mais un groupe important de 176 individus est passé le 25 mars. Le seuil à 10,5°C a été atteint à Lupin entre le 20 et le 22 soit 3 à 5 jours avant.

Données historiques et référence :

Les données sont disponibles depuis 2008. Pas de référence actuellement.

Fournisseurs des données :

La collecte de ces données est réalisée par l’IFREMER.

Impact de la température de l’eau sur les œufs et larves de grandes aloses

Indicateur modifié d’après Lambert et al., 2018 (IRSTEA).

 État 2019 Bon : car la température de l’eau pour les œufs et les larves était optimale sur 81% de la période considérée (1er mai au 15 juillet).
 Tendance 2019 stable : car peu de variation en comparaison avec la moyenne des dernières années.
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord 7 avril 2020.

À NOTER !
Cette variable est à lire avec précaution. Si la tendance est à la hausse c’est que l’impact de la température sur les œufs et les larves d’aloses est plus important, c’est donc négatif pour la population.

Objectifs :

Il s’agit de connaître l’impact de la température sur la survie des larves d’aloses. Cet indicateur a changé suite aux derniers travaux réalisés par l’INRAE (anciennement IRSTEA) sur le sujet (Jatteau et al., 2017 et Lambert et al., 2018 ) et à des discussions avec P. Lambert.

Détails du suivi :

Pour construire cette variable, on s’est appuyé sur la littérature et les seuils déjà identifiés sur la grande alose (Alosa alosa) (Jatteau et al., 2017). La température est enregistrée sur les trois principales frayères de la Charente (Taillebourg, Crouin, Châteauneuf-sur-Charente).

D’après Jatteau et al. (2017), la survie cumulée du stade embryon au stade larve 14 jours après éclosion, est optimale quand la température de l’eau est comprise entre 16,6 et 24,8°C. A ces températures, la survie dépasse 80% du maximum observé (publications en bas de page).

Résultats :

On a exposé les températures journalières disponibles durant la période de reproduction et de développement des œufs et de larves, pour cette analyse, du 1er mai au 15 juillet.
Pour 2019, les températures utilisées sont celles de Crouin.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs réalise le suivi de la température journalière à Taillebourg, Crouin et Châteauneuf-sur-Charente. Elle pose/récupère les sondes enregistreuses et analyse les données.