Qualité eau Estuaire Charente (2016-2017-2018)

Mis à jour le 28 mars 2024

Bilan provisoire sur les résultats acquis dans le cadre du programme de surveillance de la DCE 2000/60/CE. Ce bilan, basé sur les critères DCE, correspond à l’état des masses d’eau réalisé à partir des derniers résultats validés (données 2018). Il ne se substitue pas à l’état des lieux officiel qui figure dans le SDAGE Adour-Garonne.(Extrait de la note de l’Atlas DCE Adour-Garonne – Bilan des résultats par masse d’eau. Masse d’eau de transition FRFT01 – Estuaire Charente.)

  • État 2019 mauvais : suivant le bilan DCE au 05/03/2020.
  • Tendance 2019 à la baisse : en comparaison avec les années antérieures.
    État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Objectif :

L’objectif est de connaître la qualité de l’eau de l’estuaire de la Charente par le suivi des états écologiques et chimiques de cette masse d’eau de transition selon la Directive Cadre sur l’Eau (DCE)(accéder au site générale DCE-Ifremer).

Description de l’indicateur :

On utilisera les informations générales de la qualité de l’eau fournies par l’IFREMER et l’Agence de l’Eau Adour Garonne grâce au suivi de la qualité des masses d’eau suivant les grilles de qualité DCE qui donnent les états écologiques et chimiques de l’eau.
Sur notre littoral, il y a 5 masses d’eau : 3 côtières et 2 de transition. Plus d’infos sur la carte des masses d’eau.



Plus d’infos sur ces indicateurs en cliquant sur la masse d’eau de l’estuaire de la Charente sur la carte des masses d’eau.

Pour cette variable générale « Estuaire de la Charente », on considérera uniquement la masse d’eau de transition de l’estuaire de la Charente.

Résultats :

La Cellule Migrateurs a fait le choix de proposer un état général de la qualité de l’eau de l’estuaire à partir des résultats observés.

Pour 2018 (actualisation au 28/02/2019) l’état chimique dégrade la note global de l’estuaire et donne un état mauvais.

L’état chimique de l’estuaire de la Charente, évalué à partir des substances DCE et OSPAR pour lesquelles il existe des valeurs seuils, correspond au « mauvais état » à dire d’expert. Ce déclassement est consécutif aux concentrations en PCB 118 supérieures au seuil OSPAR. Le PCB118 est un indicateur de type dioxine plus toxique que les autres congénères PCB ; à ce titre la valeur seuil est plus sévère que pour les autres congénères.(extrait de la note sur les Contaminants chimiques ci-dessous.)

Indicateur Poisson Estuaire :

Parmi les paramètres permettant de définir la qualité de l’eau estuarienne, l’indicateur Poisson Estuaire décrit la présence de poissons en estuaire et notamment les migrateurs.
Pour la période 2016-2018, la masse d’eau Charente obtient une note moyenne de 0,74, ce qui la classe, comme pour l’évaluation précédente (2009-2011), en « bon état ».
Depuis 2009, la Charente avait obtenu tous les ans des valeurs de l’indice ELFI indiquant un bon état écologique. Les résultats obtenus pour l’année année 2018 indique une légère dégradation de sa qualité, avec la plupart des métriques en baisse par rapport aux deux années précédentes.
En 2018, la masse d’eau du secteur situé entre Rochefort et Bords a régulièrement présenté des teneurs inférieures à 60% de saturation en oxygène, le secteur le plus touché étant situé entre le pont de St-Clément et Bords où la saturation est descendue à 17%.
Les réactions d’évitement des espèces sensibles sont visibles à partir de 4,5 mg/l et des effets physiologiques commencent à se produire à 4 mg/l. Les problèmes potentiels d’oxygénation se situent donc plutôt en zone oligohaline qui est justement le point faible de la Charente si on considère la métrique de densité des espèces d’eau douce. La mise en place récente d’une station de suivi en continu de la physicochimie de la Charente permettra de maintenir une vigilance sur ce paramètre dans les années à venir.
La Charente est pour l’heure la seule masse d’eau à atteindre les objectifs de bon état écologique mais il est probable que la situation actuelle reflète une situation de résistance écologique puisque des signes d’altération physico-chimique sont perceptibles. Il paraît donc nécessaire de tout mettre en oeuvre dès à présent pour garantir la pérennité et la non dégradation de la masse d’eau. Les causes potentielles de désoxygénation pourraient venir de dysfonctionnements même temporaires de stations d’épuration, de rejets sauvages ou connus d’eau chargée en matière organique, d’élévation de la température de l’eau, ou du relargage potentiel du stock de phosphore associé à des oxydes de fer dans sédiments de l’estuaire.
(extrait de la note sur le site web d’Ifremer.) Plus d’informations ici : fiche de l’indicateur.
Autre fiche ci-dessous :

Fournisseurs de données :

La collecte de ces données est réalisée par l’IFREMER et l’AEAG.
Sur le site Internet d’IFREMER, on peut accéder aux données : accéder au site générale, et à la carte des masses d’eau.
On peut aussi trouver de nombreuses informations sur les réseaux de suivi de la qualité de l’eau en Charente-Maritime dans le document suivant : Réseaux de suivi de la qualité de l’eau en Charente-Maritime
Et enfin directement sur le site de la DDTM17 : Qualité des eaux douces et littorales