Pêche professionnelle maritime

Mis à jour le 28 août 2023Retour au tableau de bord
Prélèvements par la pêche

 État 2014 non défini : pas de seuils définis pour l’instant.
 Tendance 2014 en baisse : débarquements en criées de Charente-Maritime en 2014 (10) plus bas qu’en 2013 (24).
État et tendance en cours de validation.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des lamproies marines en mer.

Détails du suivi :

Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les trois criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes.

Depuis janvier 2014, France Agrimer a été contacté et les résultats présentés dans ce Tableau de Bord proviennent du Réseau Inter Criées de France Agrimer (Direction Marchés, études et prospective).

Résultats

Depuis 2008, les débarquements les plus importants proviennent de la criée de Royan ; la plupart des pêcheurs pêchant sur la Gironde. Cependant en 2014, les débarquements à Royan ont été beaucoup plus faibles alors que ceux sur La Rochelle et La Cotinière ont peu bougés.
Il faut préciser que la lamproie marine n’est pas une espèce ciblée par les pêcheurs professionnels maritimes charentais. Elle est plutôt capturée accidentellement.

Répartition des débarquements par mois sur la criée de Royan de 2008 à 2014 :

Les débarquements sont réalisés de mars à juin avec des maximales en mars et avril avant la montaison des lamproies.

Réglementation et saison de pêche :

La lamproie marine est autorisée à la pêche professionnelle sur le bassin de la Charente, en estuaire et en pertuis.

Données historiques et référence :

Il n’y a pas actuellement de référentiel. Il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs disponibles sur plusieurs années.

Relation avec les mesures de gestion du PLAGEPOMI 2008-2012 :

  • SH02 : Assurer un suivi halieutique des pêcheries professionnelles.
  • * Objectifs : Assurer un suivi des pêcheries professionnelles (maritimes et fluviales) permettant de disposer de statistiques pour la gestion en matière d’indice d’abondance et de taux d’exploitation mais aussi de suivi des captures accidentelles des espèces protégées.

Les observations de migrateurs en mer :

Pour compléter le suivi des débarquements en criées et avoir une information sur les dates de première arrivée des lamproies marines dans les pertuis et dans l’estuaire de la Charente, nous avons recherché les observations de cette espèce en mer.

Dés le début de l’année 2012, un suivi de récolte des observations provenant des acteurs du milieu marin et estuarien susceptibles d’observer des poissons migrateurs. Pour cela, nous avons contacté le Comité Régional des Pêches de Poitou-Charentes (CRPMEM PC). Une note destinée aux pêcheurs professionnels maritimes a été diffusée (annexe 1) avec leur accord.
Enfin, ajoutons que le COGEPOMI Garonne Dordogne Charente Seudre Leyre a décidé, le 6 décembre 2012, d’améliorer le suivi des captures accidentelles de poissons migrateurs par les pêcheurs professionnels (marins ou fluviaux).

Première observation de lamproie marine en pertuis et estuaire en 2013 (Source : pêcheurs du CRPMEM PC contactés par la Cellule Migrateurs)

DateLieunombre d’individus
12 janvierEstuaire de la Charente en aval de St Savinien1
fin févrierPertuis, aval du pont de la Seudre1

PROGRAMME DE CONNAISSANCES « AMPHIHALINS NATURA 2000 EN MER »

Dans le cadre d’un étude réalisée sur l’évaluation de la suffisance du réseau Natura 2000 en mer pour les espèces amphihalines (Acou et al., 2013), demandée par l’Etat (MEDDE*) au Muséum Nationale d’Histoire Naturelle (MNHN), un bilan a été réalisé sur la lamproie marine en mer entre 2010 et 2013. Il s’avère que « les captures de lamproies marines par les pêcheurs professionnels marins sont très rares. Le constat est le même concernant les suivis scientifiques standardisés menés par l’IRSTEA (DCE en estuaire) ou par l’IFREMER (campagnes à la mer). Par exemple, depuis la mise en oeuvre de la DCE sur les masses d’eau de transition (estuaires, lagunes, etc.) (…) seules 3 captures de lamproies (3 marines et aucune fluviatile) sont recensées à ce jour parmi les 3000 traits de chaluts effectués. De même, les données issues d’Obsmer ne permettent d’identifier que 14 lamproies marines entre 2003 et 2010 sur plus de 9400 traits analyser. Cela suggère que les lamproies ne sont pas capturables pour des raisons comportementales et/ou techniques. (…) Le faible niveau de capture suggère (sans le démontrer) que les habitats côtiers ne constituent que des zones de passage pour les lamproies marines. (…) La lamproie marine sélectionne des grands hôtes et privilégie des espèces pélagiques (requins, mammifères marins, etc.) qui réalisent des grands déplacements en milieu océanique« . (Extrait de la synthèse d’Anthony Acou (2013)).

Rapport :
Acou A., Lasne E., Réveillac E., Robinet T. & Feunteun E. (2013). Programme de connaissances « Amphihalins Natura2000 en mer ». Evaluation de la suffisance du réseau Natura2000 en mer pour les espèces amphihalines et éléments de réponse aux recommandations émises en zone atlantique. Rapport de synthèse du Muséum National d’Histoire Naturelle, Stations marines de Dinard et Concarneau. 25 pages.

*MEDDE : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.