- État 2023 : Mauvais. Seulement 18% du nombre de jours de la période de dévalaison des alosons (fixée du 15 mai au 15 octobre) ont un couple oxygène/température tolérable pour les alosons (<40% : seuil mauvais).
- Tendance 2023 : indéfinie actuellement car pas de données antérieures disponibles.
- État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.
Les principaux résultats en un clin d’œil :
Espèce / stade visé :
Alose feinte / alosons à la dévalaison
Objectif :
L’objectif est de déterminer l’impact des faibles teneurs en oxygène dans l’estuaire de la Charente sur la la dévalaison des alosons (jeunes aloses).
Détails du suivi :
L’objectif est de suivre les concentrations en oxygène et la température de l’eau pour estimer l’impact sur les populations d’aloses durant leurs montaisons (adultes) ou dévalaisons (alosons).
Actuellement, cet indicateur est ciblé sur les jeunes aloses qui dévalent après la reproduction.
Celui concernant la montaison des géniteurs d’aloses sera fait dans un second temps. Un indicateur spécifique sera établi. Les premières analyses des données d’oxygène en estuaire de 2021 et 2022 montrent un impact faible sur ce stade de vie.
Dans l’estuaire de la Charente, du fait de la remontée de l’eau de mer avec le phénomène de marée, un « bouchon vaseux » peut apparaître et entrainer des chutes de la teneur en oxygène. Ce phénomène est accentué lorsque la température de l’eau augmente.
Ce bouchon vaseux, composé de matières en suspension plus ou moins importante selon la saison, devient une barrière impactante sur la montaison ou la dévalaison des poissons migrateurs, de surcroit lorsqu’il est couplé avec des faibles teneurs en oxygène.
Une sonde multi paramètres a été placé dans l’eau à Tonnay-Charente par l’EPTB Charente en 2020. Elle enregistre plusieurs paramètres dont l’oxygène et la température.
Les données sont consultables sur le site web du réseau MAGEST.
Analyses des données :
Les données d’oxygène et de température de l’eau dans l’estuaire sont compilées et comparées à un tableau de seuil définissant des impacts plus ou moins forts sur les populations d’alosons arrivant en estuaire. C’est le couple oxygène/température qui est déterminant.
Les seuils ont été définis initialement pour la grande alose (Alosa alosa) d’après des travaux de l’INRAe de Cestas, notamment (Jatteau et Fraty, 2012, Baumann, 2021) et les échanges réalisés avec Philippe Jatteau (INRAe). On utilisera les mêmes pour les alosons d’aloses feintes (Alosa fallax).
Les différents états de l’indicateur au cours du temps sont donc compilés sur la période prépondérante définie pour la dévalaison des alosons, à savoir du 15 mai au 15 octobre.
Enfin, le nombre de jour avec un état « bon » est comparé au nombre de jours total de la période.
Pour 2023, seulement 18% du temps correspond à des conditions optimales d’oxygène et de température pour la dévalaison, ce qui est inférieur au seuil de 40% fixé. On est donc dans un état global « mauvais » pour 2023. En comparaison, l’état était bon pour 2021.
Lorsqu’un pourcentage de temps optimal se situe entre 40 et 60%, l’année est qualifiée de « Moyenne ». Au-dessus de 60%, l’année est qualifiée de bonne.
Fournisseurs de données :
EPTB Charente et réseau MAGEST.