Pêche professionnelle maritime Civelles (estuaire Seudre)

  • État 2023 non défini : référentiel et seuils non disponibles.
  • Tendance 2023 stable : Pas d’évolution notable avec la comparaison des 5 dernières années. Cependant la moyenne des captures par unité d’effort en 2022/2023 (2,5 kg/marée) est plus faible qu’en 2021/2022 (4,1 kg/marée).
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Espèce / stade visé :

Anguille / Civelles

Objectif :

L’objectif est de suivre les captures des civelles dans l’estuaire de la Charente par la pêcherie professionnelle maritime. On se focalisera notamment sur l’effort de pêche, c’est à dire la capture moyenne de civelles par marée (=sortie d’un navire pour la pêche).

Les données de captures (non nominatives) nous sont fournies par le Comité Départemental des Pêches Maritimes et des Élevages Marins de Charente-Maritime (CDPMEM17) et auparavant par le CRPMEM PC. Site web du CDPMEM17.

Introduction :

Depuis 2009, les pêcheries professionnelles maritimes de civelles sont soumises à des quotas de pêche (idem pour les pêcheries fluviales). Un quota national est réparti pour chaque bassin. Il est composé de 2 sous-quotas, le premier destiné à la consommation et le deuxième au repeuplement. Par consommation, on entend la consommation en l’état et la consommation après élevage de l’anguille de moins de 12 cm. Le repeuplement est entendu au sens de l’article 7-8 du règlement (CE) 1100/2007. Pour plus d’informations, voir l’indicateur Atteinte des quotas.
Les périodes de pêche sont précisés par UGA. Les dates de pêche professionnelle maritime pour la pêche de la civelle sur l’UGA GDC (Gironde, Charente, Brouage, Seudre) sont du 15 novembre au dernier jour de février (avec le mois de février uniquement dédié au sous-quota repeuplement). Arrêté du 19 octobre 2023
A noter : Avec la parution du Règlement européen TAC & Quota du 10 janvier 2024, les dates de la prochaine campagne vont encore être modifiées.

Résultats :

La pêcherie professionnelle de civelles sur la Seudre se compose d’une flottille de navires mobiles et fixes (une dizaine de navires) contrairement à la Charente où il y a uniquement des navires mobiles.

Navire mobile
Navire fixe

Informations sur les paramètres étudiés :

CPUE = « Capture Par Unité d’Effort » = capture moyenne par marée
Nombre de marée = Nombre total de « sorties » effectuées par les navires avec ou sans captures. Il peut y avoir plusieurs sorties (marées) par jour effectuer par le même navire.
Capture totale = Somme des captures réalisées sur la Seudre
Nombre de navire différents = Nombre de navire totale avec une immatriculation différente sorties dans la saison.
Nombre de jours de pêche = Nombre de jours, dans la saison, durant lesquels au moins 1 navire est sorti pêché. Il est possible que les jours de sorties soient réduits si les quotas ont été atteints rapidement ou si les mareyeurs n’achètent pas.

Taux d’échappement :

Estimé d’après le modèle GEMAC, il représente le pourcentage de civelles du recrutement estuarien qui a « échappé » à la pêcherie en estuaire.

Taux d’échappement des civelles en Seudre

Saisontaux d’échappement
2007-200837%
2008-200928%
2009-201024%
2010-2011non traité
2011-2012non traité
2012-2013non traité
En comparaison, le taux d’échappement était de 25% sur la Charente pour la saison 2007-2008.

Données historiques et référence :

Il n’y a pas de données historiques avant la saison 2006-2007 sur les captures de civelles en Seudre. On partira sur un auto-référencement avec un suivi année après année des taux d’échappement.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs a récupéré en 2009 et 2010 les fiches de captures antérieures (2006 à 2010) auprès de la DDTM17 avec l’accord du CRPMEM et à réalisé la saisie et l’analyse. La Cellule Migrateurs a ensuite récupéré les tableaux de données auprès de la DDTM17 en 2011 puis de l’antenne de Marennes-Oléron du CRPMEM en 2012, et a réalisé un bilan des captures sur la Charente et la Seudre uniquement. Depuis 2013, les données (non nominatives) sont récupérées directement auprès du CRPMEM Poitou-Charentes.

Pêche récréative fluviale

  • État 2022 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2022 non définie : descripteur non opérationnel
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Pas de données spécifiques sur l’axe Seudre. Pour plus d’informations à ce sujet, suivre le lien suivant Pêche récréative fluviale.

Stock en place d’anguilles jaunes en marais – Oléron (données 2022)

  • État 2022 bon  : Densité d’anguilles par verveux de 32 : maximum connu depuis le début des suivis en 2016.
  • Tendance 2022 à la hausse : En comparaison avec les 5 dernières années (2 données : 2018 et 2020).
    État et tendance validés par le groupe de travail général le 14 mars 2022.

Les principaux résultats en un clin d’œil ! :

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution du stock en place des anguilles jaunes (et argentées) (>25 cm) en fossés à poissons des marais salés d l’ile d’Oléron. Pour cela, on comparera, tous les 2 ans, au printemps, les densités (nombres) d’anguilles observées en filet (verveux).

Détails de l’indicateur :

Les suivis par pêche sont effectués dans des fossés à poissons pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés en marais salé de la Seudre voulant connaître la recolonisation des anguilles après désenvasements des fossés et réhabilitation des ouvrages d’entrée/sortie d’eau. Une première étude (Cellule Migrateurs, 2012) a montré que la recolonisation se faisait en 2 ans pour atteindre voir dépasser les densités observées avant curage. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

En 2016, des fossés sur l’ile d’Oléron ont été ajoutés à ce suivi suite à des demandes de partenaires locaux. L’objectif est maintenant de suivre les populations d’anguilles sédentaires en fossés de la Seudre ainsi que sur Oléron, territoires en aval des bassins versants de la Seudre et de la Charente.

Pêche au verveux :
Les pêches sont réalisés grâce à verveux double nasse de maille 6mm, en juin sur 1 semaine, tous les 2 ans (en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre).
Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés ils sont laissé 1 nuit par site et relevé le lendemain.
La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces petits individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. img267|left>

Les fossés :
Tous les 2 ans, depuis 2016, 3 à 6 fossés sont pêchés la même semaine.

Les observations des anguilles :
Les anguilles sont ensuite comptabilisées, mesurées, observées (pathologie externe) puis stockées en bourriches avant remises à l’eau à la fin de l’étude.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007).

Résultats :

Nombre moyen d’anguilles capturé par verveux :
Le nombre moyen d’anguilles capturés par verveux en 2022 était de 32 (sur 6 fossés).

Classes de taille :
Les marais sont divisés en deux types, salé et doux. Du fait de la salinité et de la gestion de l’ouvrage d’entrée/sortie d’eau, les anguilles n’ont pas les mêmes déplacements et développements. Celan entraine des différences de classes de taille.

Il faut bien prendre en compte que le nombre de fossés et de sites a varié sur ces 4 années de suivis ainsi que le nombre total d’anguilles capturées. Les années 2016 et 2018 sont à prendre avec précaution pour l’analyse des comparaisons des années car elles ne concernent qu’1 seul site pour 2016 et peu d’individus pour 2018. En 2020 il y a eu 3 sites différents en marais salé avec un nombre total d’anguilles mesurées de 132 individus. Pour 2022, 4 sites ont été prospectés dont 2 nouveaux (O10 et O11) avec un nombre total de 191 anguilles.

L’estimation de la biomasse n’a pas été réalisé du fait qu’aucune pêche jusqu’à épuisement n’a été réalisé sur des fossés sur Oléron, excepté sur le site de CAPENA en 2008 et 2009.

Anguilles argentées :

Lors des mesures des anguilles, on observe si elles sont argentées ou non, notamment par la mesure de l’œil et de la pectorale (Durif, 2003).
Depuis 2016, on a retrouvé plus d’anguilles argentées sur Oléron qu’en marais salé de la Seudre. En moyenne, sur l’ensemble des fossés de la Seudre de 2022, le pourcentage d’anguilles argentées était de 2,5%. Cependant, souvent les argentées étaient observées dans des fossés de marais doux qui suggère des sorties difficiles par les ouvrages hydrauliques. Une optimisation serait à prévoir.
Ci-dessous, les pourcentages globaux entre 2016 et 2022.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et réalise aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse. Des partenaires participent aussi au suivi.
Les rapports complets 2022, 2020, 2018, 2016 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici.

Etat sanitaire Anguilles jaunes en marais salé – Seudre (données 2022)

  • État 2022  : Etat moyen.
  • Tendance 2022 à la baisse : Résultat 2022 plus mauvais que la moyenne des 5 dernières années (2017 à 2021).
    État et tendance validés par le groupe de travail général le 14 mars 2023.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de l’état sanitaire des anguilles en marais salé de la Seudre sur les anguilles jaunes et argentées (>25 cm).

Détails de l’indicateur :

L’indicateur correspond uniquement à l’importance de certaines pathologies externes observées sur les anguilles lors des suivis expérimentaux.

Ces suivis sont effectués dans des fossés à poissons des marais salés endigués de l’estuaire de la Seudre pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés à poissons pour connaître la recolonisation des anguilles dans leurs fossés après désenvasements et réhabilitation des ouvrages d’entrée d’eau. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

Ils sont réalisés par pêche aux engins passifs (verveux double nasse de maille 6mm) en juin sur 1 semaine tous les 2 ans depuis 2011, en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre.

Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés et laissé 1 nuit par site de pose. La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. En 2012, 7 fossés ont été suivis contre 5 en 2010 et 10 en 2011.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007).

De plus, un « code pathologie » a été mis en place par Pierre ELIE et Patrick GIRARD pour renseigner un indicateur écopathologique. Les altérations anatomo-morphologiques des anguilles ont été recensées avec leurs principales causes potentielles. Parmi ces altérations, 4 anomalies externes ont été choisies pour représenter au mieux l’état sanitaire global d’une population. Ce sont les déformations, les érosions, les lésions et les tumeurs. Selon la proportion d’une de ces 4 anomalies sur les échantillons de population diagnostiquée, une interprétation a été proposée.

L’état sanitaire global est la moyenne des pourcentages d’anguilles avec une des 4 pathologies listées, sans prendre en compte les érosions de classe 1 (com. pers. Pierre ELIE).

Résultats 2016 à 2022 :

Les observations des pathologies externes réalisées en 2010 et 2011 n’ont pas été réalisés aussi précisément que celles effectuées en 2012 et 2014, elles sont donc à prendre avec précaution.

Les résultats des pathologies externes de 2016 à 2022 sont compilés dans le tableau ci-dessous.

Référence :

La référence utilisée est le tableau de Elie et Girard, 2010.

D’après le tableau des pathologies listés par l’ONEMA, les lésions et tumeurs correspondent à « l’absence d’organes » et à « kyste ».

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et participe aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse.
Les rapports complets de 2022 à 2010 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici