Effectif en migration

  • État 2023 mauvais avec 2 individus observés à la station de comptage en comparaison avec le maximum connu depuis 2010 (2 277 individus en montaison en 2010).
  • Tendance 2023 à la baisse en comparaison à la moyenne des effectifs sur les 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre de lamproies marines en montaison au niveau de la passe. On pourra observer l’évolution année après année. De plus, cette information contribue à l’estimation du nombre de géniteurs en amont de Crouin. Ce chiffre est établi grâce à la station de comptage.

Seuils et Référence :

Il est décidé de baser l’Etat sur la comparaison avec le maximum connu à la station de comptage, soit 2277 lamproies marines en 2010, comme suggéré par le groupe DATAPOMI. Pour la tendance, on se basera sur une comparaison avec les 5 dernières années (avec données disponibles).

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur

Résultats :

Passage des lamproies marines à la station Crouin

Années20102011201220132014201520162017201820192020202120222023
Nombre de lamproie2 2773323271715141582944641122
Date première montaison21 février29 mars9 janvier15 janvier22 janvier18 mars13 janvier12 février18 janvierentre 8 et 14 janvierentre 8 et 14 janvier25 janvier
Date dernière montaison2 juillet3 juillet19 juin27 juin22 juin4 juin11 juin25 mars3 juin2 juin16 marsmi-mars
Durée de migration131 jours96 jours161 jours164 jours151 jours78 jours149 jours37 jours2 mois1,5 mois
Pic de migration159 ind. le 21 mai40 le 26 mai32 ind. le 8 mai247 le 21 mai133 le 13 mai2 le 11 avril62 entre 7 et 13 mai19 au 25 mars
2011 et 2016 : passe non fonctionnelle

Données historiques et référence :

Il n’y a pas de données historiques étant donné qu’il n’y avait pas de station de comptage avant celle qui a été mise en place en janvier 2010.

Linéaire accessible

Sur l’axe Charente

  • État 2023 bon : point le plus haut connu (Bourg Charente) colonisable sans difficulté apparente
  • Tendance 2023 stable comparé à la moyenne des 5 dernières années à St-Savinien
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

ZOOM sur la Boutonne en fin de page.

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’alose de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des aloses qui peuvent être potentiellement occupées sans impact sur leurs migrations.

Résultats :

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente est le barrage de Saint- Savinien qui est de classe 3 (difficilement franchissable). Cependant il a été aménagé d’une passe à poissons multi-espèces. Il est donc considéré maintenant comme franchissable.
Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est donc maintenant de 100% car tous les ouvrages jusqu’à Jarnac sont aménagés ou avec une voie de passage considéré comme adéquate pour les aloses.

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique ou supposé. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’OFB (ex-ONEMA).
Il faudra séparer l’axe principal des affluents. Sur l’axe principal, l’objectif 100% est la distance de l’océan à Jarnac. Concernant la Boutonne, l’objectif à atteindre est Voissay.

Choix des seuils :

Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Sur la Boutonne  :
En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 4) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay soit 24km car il n’y a pas de frayères d’aloses connues en amont du barrage de Voissay.

Barrage de Carillon (1er ouvrage sur l’axe Boutonne depuis la confluence avec la Charente)

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

Cet indicateur sera actualisé en cours d’année 2024.

  • État 2022 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
  • Tendance 2022 stable en comparaison avec 2019.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), a été utilisé pour 2016 et 2017. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des aloses feintes.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les aloses feintes selon deux versions :

  • 1/ d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
  • 2/ d’après l’ancienne base du ROE (pour comparer avec les données des années précédentes)

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des aloses feintes, nous avons fait le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui aboutiront à des aménagements rapidement
  • Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaires et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus à plus long terme

Résultats 2020 :

Sur la zone colonisable par les aloses feintes.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancéeNombre d’ouvrages traités uniquementpourcentage d’avancée
Base ROE V7342780%2161,8%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les aloses feintes, 80% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation.

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses feintes (actualisation fin 2019) :

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement datent de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Les seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.

Front de migration

  • État 2023 bon car au-dessus de Chaniers (La Baine), au-dessus de Crouin (100 km de l’océan).
  • Tendance 2023 stable car similaire depuis 2018.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Le front de migration est la zone la plus en amont où a été observé une alose feinte sur l’axe Charente. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation de cette espèce.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des aloses feintes sur l’axe Charente et ses principaux affluents. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des aloses et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution de ce front de migration.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’OFB et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, d’avril à juin, car selon les conditions environnementales et hydrologiques, les bancs d’aloses se déplacent plus ou moins vite vers l’amont.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les aloses en franchissement.
  • observation des cadavres d’aloses après reproduction : en fin de saison, fin juin-début juillet, des déplacements sont effectués en journée pour observer la présence de cadavres (la plupart des aloses meurent après reproduction).

Mais aussi :

  • suivi des reproductions sur frayères : permet d’entendre et de voir, de nuit, la zone de reproduction la plus en amont
  • information des acteurs locaux, riverains, pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec nos données pour affiner les résultats.
Aloses en migration
Cadavre d’alose

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur la Boutonne, l’Antenne et le Né, selon les années.

Observations 2021 :

Aucune observation n’a été faite sur la Boutonne, la Seugne et le Né.

Choix des seuils :

D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 7/04/20), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.
Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Taillebourg.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de La Baine (Chaniers).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Taillebourg et La Baine.
Pour l’instant, le front de migration historique de l’alose feinte sur l’axe Charente n’est pas connu mais d’anciennes prospections (1997) avaient données des observations à Bourg-Charente.

Pêche professionnelle fluviale

  • État 2023 non défini : pas de référence ni de seuils actuellement.
  • Tendance 2023 stable : aucune capture déclarée en 2023 comme depuis 2018. État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Espèce / stade visé :

Aloses / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des aloses feintes sur le domaine fluviale du bassin versant de la Charente.

Résultats :

Captures d’aloses feintes par les professionnelles fluviaux de Charente-Maritime (d’après les données du Département de la Charente-Maritime).

Détails du suivi :

La pêche professionnelle fluviale concerne uniquement le département de la Charente-Maritime. Il n’y a pas de pêcheurs professionnels fluviaux dans le département de la Charente ni dans les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne, de la Haute Vienne et de la Dordogne sur le Bassin de la Charente.
En Charente-Maritime, il y avait 12 pêcheurs professionnels en 2012. Ils étaient 37 en 1998 (Castelnaud, 2000).

En 2023, ils étaient 10 pêcheurs professionnels fluviaux.
Concernant la pêche des poissons migrateurs, ils pêchent surtout la civelle mais aussi l’anguille jaune. Auparavant certains pêchaient la lamproie marine et l’alose. Ils pêchent aussi des carnassiers et des mulets, pour la plupart des pêcheurs ils ont un second métier, souvent c’est la pêche à pied.

Ces pêcheurs sont représentés par l’AAIPPBG (Association Agréée Interdépartementale des pêcheurs professionnels en eau douce du bassin de la Garonne).

Le suivi se fait par la récupération des données de captures auprès de l’organisme responsable de la collecte des données, l’Office Française pour la Biodiversité (OFB) avec le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE).
Cependant, en l’attente de ces résultats, les données fournies par le Conseil Départemental de la Charente-Maritime pourront être utilisées.

Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de l’alose feinte :
Pêche autorisée en Charente-Maritime du 1er février au 30 juin (document en bas de page et ici).

En Charente-Maritime, la pêche professionnelle fluviale sur le domaine public fluvial (DPF) a été transféré au Conseil Départemental 17. Ce DPF transféré va de Tonnay-Charente jusqu’au Port du Lys, limite avec le département de la Charente.
La pêche professionnelle fluviale est autorisée de la confluence avec la Boutonne (Carillon) jusqu’au Port du Lys, en 3 lots de pêche :

  • Lot C : de la confluence avec la Boutonne jusqu’à l’aval de St Savinien. 9 pêcheurs y étaient inscrits en 2014.
  • Lot B : de l’amont St Savinien jusqu’à l’aval Port d’Envaux (PK 43,5), puis de l’amont Port d’Envaux (PK 41,5) jusqu’à l’aval de Taillebourg (PK 40) puis de l’amont Taillebourg (PK 38) jusqu’à l’aval de Saintes (PK 30,9).
  • Lot A : de l’amont de Saintes (Les Gonds PK 23,7) jusqu’au port du Lys.

Le Conseil Départemental de la Charente-Maritime est propriétaire et gestionnaire de ce DPF :

  • il détient le droit de pêche sur ce domaine
  • délivre les licences de pêche
  • délivre les agréments pêcheurs professionnels sur son domaine
  • délivre les autorisations d’occupation du domaine (appontement…)
  • exerce la police de conservation du domaine

Sur ce même domaine, l’Etat (OFB et DDTM) :

  • fixe les règles de la police de la pêche (ARP…)
  • exerce la police de la pêche

Données de captures fournies par le SNPE (OFB) :

2003 à 2013 :
Début 2015, nous avons récupéré auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2013 sur le bassin de la Charente.
Pour l’année 2013, nous ne disposons pas du nombre de déclarations. On ne peut donc pas calculer les captures par déclaration.

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg.

On observe des années sans pêcheurs déclarants et sans jours de pêche. Précisons que cela indique uniquement qu’il n’y a pas eu de déclarations mais pas qu’il n’y a pas eu de captures non déclarées.

Rappelons que les deux espèces d’aloses ne sont pas différenciées.
Les déclarations de captures d’aloses sont très différentes entre les années. Cependant, on constate une augmentation des captures déclarées depuis 2011.

1999 à 2002 :
Nous avons récupéré les données de captures moyennes sur la Charente et ses affluents grâce au bilan de 1999 à 2002 réalisé en 2004 par le SNPE. Ce rapport fait le bilan des captures françaises de 1999 à 2002 avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.

En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

ZonesCharente et affluentsEstuaires girondinsAdour
Aloses0,92240,96,2

Réglementation et saison de pêche :

Il faut rappeler que la pêche de l’alose feinte est réglementée sur le bassin de la Charente avec une ouverture autorisée du 1er février au 30 juin (sur cours d’eau de 2ème catégorie) avec une taille minimale de capture de 30 cm.

Données historiques et référence :

En attendant le prochain bilan de synthèse du SNPE, on utilisera les données de 2003 à 2012.
Il n’y a pas actuellement de référentiel. il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs obtenues depuis le début des suivis.