Front de migration

– État 2023 mauvais : à Crouin (aval Cognac), à 100 km de l’Océan.
– Tendance 2023 stable : pas de changement depuis 2017.
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des lamproies marines sur l’axe Charente et les affluents principaux. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des lamproies et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution du front de migration.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

TACHYMETRE :

FRISE :

Les différentes observations réalisées par la Cellule Migrateurs depuis 2009 ainsi que les informations antérieures fournies par l’OFB sont compilées dans la frise ci-dessous.

CARTE :

Déplacez vous sur la carte ci-dessous (en cachant préalablement le menu de droite et en zoomant sur la carte) ou cliquez ici pour accéder à la carte de l’ARB NA sur une autre page web.

Réalisée par l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine (ARB NA).

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’OFB et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, de mai à juin.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les lamproies en franchissement sur les seuils (ventousées ou en recherche de passage en pied d’ouvrage).

Mais aussi :

  • suivi des nids et des individus en reproduction sur frayères : permet d’identifier la zone de reproduction la plus en amont
  • Information des acteurs locaux, riverains et pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec les données de la Cellule Migrateurs pour affiner les résultats

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur les affluents (Boutonne, Coran, Seugne, Né, Antenne, Soloire…) selon les années et les conditions d’observation.

Choix des seuils :
D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 10/07/13), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.
Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Cognac.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Montignac (187 km de l’Océan).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Cognac et Montignac.
Pour estimer la variation de ce front de migration dans le temps et comparer la situation actuelle avec la référence historique (Voulême=100%), on peut utiliser un « compteur » (tachymètre en début de cette page) qui indique le pourcentage du linéaire sur lequel les lamproies marines sont rencontrées sur le linéaire total jusqu’au front historique de Voulême à 277 Kms.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).

Pêche récréative fluviale

  • État 2023 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2023 non définie : descripteur non opérationnel
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs

La pêche amateur fluviale prend en compte les pêcheurs amateurs aux lignes et les pêcheurs amateurs aux engins et filets. Les pêcheurs aux lignes ne pêchent que rarement la lamproie marine et ils ne seront donc pas pris en compte dans ce descripteur. Par contre, bien que cette espèce soit peu consommée localement (contrairement en Garonne-Dordogne), les amateurs aux engins sont susceptibles de capturer des lamproies marines sur le bassin de la Charente. La capture de cette espèce se fait à la nasse ou au filet dérivant. Cependant, depuis 2014, il n’y a plus de déclarations de captures de la part des pêcheurs amateurs aux engins et filets.

Objectifs :

Il s’agit de suivre le nombre de pêcheurs amateurs aux engins et filets fluviaux ainsi que les captures annuelles de lamproies marines par cette catégorie de pêcheurs.

Détails du suivi :

La pêche de loisirs regroupe les pêcheurs amateurs à la ligne et les pêcheurs amateurs aux engins et filets.

  • la pêche à la ligne : chaque pêcheur doit appartenir à une Association Agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA). Ils leur est vivement conseillé de déclarer leurs prises. Les pêcheurs amateurs aux lignes étaient 68 116 en Poitou-Charentes en 2011 (FDAAPPMA 16, 17, 79 et 86).
  • la pêche aux filets et aux engins : chaque pêcheur doit appartenir à l’Association Départementale Agréé des Pêcheurs Amateurs aux Engins et aux Filets (ADAPAEF) de son département et déclarer ses prises. Cette pêche concerne les tramails, araignées (filets fixes maillants par exemple), épervier, carrelet fixe sur la berge ou embarqué, nasses, cordeaux, tamis à main, balances à crevettes et couls. Les pêcheurs étaient 287 en Poitou-Charentes en 2011 (ADAPAEF des départements 16, 17 et 79) avec une majorité en Charente-Maritime et en Charente. En Charente-Maritime, 4 rivières sont concernées : la Charente, la Boutonne, la Sèvre et Le Mignon. Ces pêcheurs doivent expédier leurs feuilles de captures auprès de l’ONEMA depuis 1988.

Résultats :

Nous possédons actuellement une seule source d’informations qui est celle de l’OFB, le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) maintenant consultable sur le portail PONAPOMI de l’OFB qui concerne les données nationales sur les poissons migrateurs.
Il concerne uniquement les pêcheurs amateurs aux filets et engins. Nous disposons des résultats de la synthèse nationale du SNPE de 1999 à 2002 (autrefois CSP)(document joint en bas de page), des données de 2003 à 2012 fournies par le SNPE et des données 2003 à 2020 récupérées directement sur le portail PONAPOMI.

  • 2003 à 2020 :
    En 2022, nous avons pu récupérer des données de captures de lamproies marines par les amateurs aux engins et filets sur le portail PONAPOMI. Les données concernent les pêcheurs amateurs du secteur « Charentes » (voir graphiques ci-dessous). On constate qu’il n’y a plus de déclarations de captures depuis 2014.
  • 2003 à 2012 :
    En 2013, nous avons pu récupérer le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2012 sur la Charente (bassin versant).
Captures annuelles de lamproies sp. (kg) par les pêcheurs amateurs aux engins et filets fluviaux, nombre de déclarations annuels et captures moyennes par déclarations
Nombre annuel de pêcheurs amateurs aux engins et filets fluviaux et nombre annuel de jours de pêche total et moyen par pêcheur

Les 2 lamproies migratrices (marine et fluviatile) ne sont pas différenciées dans ce bilan. Cependant, d’après les communications avec les pêcheurs, ce sont surtout des lamproies marines qui sont capturées.
On constate de faibles captures sur ces dix années de suivi avec néanmoins un pic en 2007. Depuis 2009, les captures semblent diminuer chaque année.

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg. Les chiffres sont des valeurs annuelles et pour le moment ils ne sont pas accompagnés des taux de déclaration. Les résultats rendent compte de valeurs brutes qui évolueront surement encore avant la publication du prochain rapport de synthèse qui couvrira la période 2003-2012. Des déclarations pour l’année 2012 arrivant encore, les chiffres bruts pour cette année ne sont pas encore arrêtés.

  • 1999 à 2002 :
    Le rapport de synthèse 1999-2002 du CSP (2004) fait le bilan des captures françaises avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.
    En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

Captures moyennes annuelles de lamproies marines des pêcheurs amateurs fluviaux aux filets et engins de 1999 à 2002

1999 à 2002CharenteEstuaires girondinsAdour
Captures moyennes annuelles (kg)1412 1405

Pour s’approcher plus d’une valeur réelle, il faut sans doute prendre en considération que le taux moyen de déclaration sur la période est de seulement 22% pour le secteur Charente.

Gestion de la pêche :

Au niveau local, la Direction Départemental du territoire (DDT) est le service gestionnaire qui encadre la pêche amateur aux filets et engins. A l’échelle nationale, l’OFB gère le système de déclarations des captures pour les professionnels et les pêcheurs amateurs aux filets et aux engins avec le Suivi National de la Pêche aux Engins (SNPE).
Pour la pêche à la ligne, ce sont les fédérations de pêche qui s’occupent des bilans des saisies.

Données historiques et référence :

Les recherches sont en cours.

Fournisseurs de données :

Les données proviennent actuellement de l’OFB (SNPE).

Relation avec les mesures de gestion du PLAGEPOMI 2008-2012 :

  • SH01 : Élaborer des bilans annuels de l’exploitation halieutique
  • * Objectifs : Réaliser un bilan annuel de l’exploitation halieutique des populations de poissons migrateurs (exemple : Synthèse des données de capture (…) calcul des taux d’exploitation)
  • SH03 : Assurer un suivi halieutique des pêcheries amateurs aux engins
  • * Objectifs : Assurer un suivi des pêcheries amateurs aux engins (maritimes et fluviales) permettant de disposer de statistiques pour la gestion en matière d’indice d’abondance (…).

Pêche professionnelle fluviale

  • État 2023 non défini : pas de référence ni de seuils actuellement.
  • Tendance 2023 stable : aucune capture déclarée en 2023 comme depuis 2014.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs en montaison

La pêche professionnelle fluviale de lamproie marine sur le bassin versant de la Charente est assez faible de part le nombre peu important de pêcheurs professionnels (11 en 2023). La lamproie marine est peu consommée localement, contrairement en Garonne-Dordogne.

Objectif :

Il s’agit de suivre le nombre de pêcheurs professionnels fluviaux ainsi que les captures annuelles de lamproies marines par la pêcherie professionnelle fluviale locale.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par la récupération des données de captures auprès de l’organisme responsable de la collecte des données, l’OFB (ex-ONEMA) avec le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE). Cependant, en l’attente de ces résultats, nous utilisons les données fournies par le Conseil Général de la Charente-Maritime.

Le nombre total de pêcheurs professionnels fluviaux est aussi suivi.


En France, les déclarations révèlent l’existence de 8 secteurs où les lamproies sont pêchées : La Loire (moyenne, aval et estuaire), la Charente, les estuaires girondins, la Dordogne aval, l’Adour et la Saône amont. Les deux secteurs à faible déclarations sont la Charente et la Saône amont (1 kg).

En Charente-Maritime, la pêche professionnelle fluviale sur le domaine public fluvial (DPF) a été transféré au Conseil Général 17. Ce DPF transféré va de Tonnay-Charente jusqu’au Port du Lys, limite avec le département de la Charente.
La pêche professionnelle fluviale est autorisée de la confluence avec la Boutonne (Carillon) jusqu’au Port du Lys, en 3 lots de pêche :

  • Lot C : de la confluence avec la Boutonne jusqu’à l’aval de St Savinien. 9 pêcheurs y étaient inscrits en 2014.
  • Lot B : de l’amont St Savinien jusqu’à l’aval Port d’Envaux (PK 43,5), puis de l’amont Port d’Envaux (PK 41,5) jusqu’à l’aval de Taillebourg (PK 40) puis de l’amont Taillebourg (PK 38) jusqu’à l’aval de Saintes (PK 30,9).
  • Lot A : de l’amont de Saintes (Les Gonds PK 23,7) jusqu’au port du Lys.

Le Conseil Général de la Charente-Maritime est propriétaire et gestionnaire de ce DPF :

  • il détient le droit de pêche sur ce domaine
  • délivre les licences de pêche
  • délivre les agréments pêcheurs professionnels sur son domaine
  • délivre les autorisations d’occupation du domaine (appontement…)
  • exerce la police de conservation du domaine

Sur ce même domaine, l’Etat (OFB et DDTM) :

  • fixe les règles de la police de la pêche (ARP…)
  • exerce la police de la pêche

Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de lamproie marine :
Pêche autorisée en Charente-Maritime (aux engins et filets uniquement) du 1er décembre au 15 mai (Arrêté).

Nombre de pêcheurs :
Le nombre de pêcheurs totaux sur le bassin de la Charente est de 11 en 2023. En 1997-1998, ils étaient 37 pêcheurs, puis 10 à partir de 1998. La pêche professionnelle fluviale concerne uniquement le département de la Charente-Maritime. Ces pêcheurs sont représentés par l’AAIPPBG (Association Agréée Interdépartementale des pêcheurs professionnels en eau douce du bassin de la Garonne).
Concernant les grands migrateurs, les pêcheurs capturent surtout la civelle pour la plupart (2/3) mais aussi l’alose feinte, la grande alose avant le moratoire (2008) et l’anguille jaune. Ils pêchent aussi des carnassiers (sandre, brochet…) et des mulets.
La capture de cette espèce se fait à la nasse ou au filet dérivant.

Données de captures fournies par le SNPE (OFB) :
2003 à 2020 :
Début 2014, nous avons pu récupérer auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, via le portail PONAPOMI les données des déclarations disponibles des professionnels fluviaux sur le secteur « Charentes ». Le portail PONAPOMI de l’OFB rassemble les données nationales sur les poissons migrateurs (captures et autres…).

2003 à 2013 :
Début 2014, nous avons pu récupérer auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2013 sur la Charente (bassin versant).

On observe des années sans pêcheurs déclarants et sans jours de pêche. Précisons que cela indique uniquement qu’il n’y a pas eu de déclarations mais pas qu’il n’y a pas eu de captures non déclarées.

Les deux espèces de lamproies migratrices (marine et fluviatile) ne sont pas distinguées. Le nombre de déclarations et de captures sont peu nombreuses avec uniquement 1,7kg capturé en 2005 pour 4 déclarations.

Ce résultat semble cohérent dans la mesure où les pêcheurs professionnels fluviaux sur la Charente pêchent très peu la lamproie car ils ne trouvent pas de débouchés pour la vente. Seul un pêcheur réalisait des captures pendant cette période et il a arrêté en 2009 (com. pers.).

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg.

1999 à 2002 :
Nous avons récupéré les données de captures moyennes sur la Charente et ses affluents grâce au bilan de 1999 à 2002 réalisé en 2004 par le SNPE. Ce rapport fait le bilan des captures françaises de 1999 à 2002 avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.

En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

Captures moyennes par an de 1999 à 2002 (kg)

ZonesCharente et affluentsEstuaires girondinsAdour
Lamproies sp.265 3007 400

Choix de la tendance et de l’état de la variable :

Tendance :
Tendance constante.

État :
Étant donné qu’il y a eu aucune déclaration de captures en 2012, on peut considérer que ce descripteur est « bon » pour l’espèce (=vert).
La pression de la pêche professionnelle fluviale n’a aucun impact négatif sur la population local de lamproie marine.

Données historiques et référence :

En attendant le prochain bilan de synthèse du SNPE, on utilisera les données de 2003 à 2012.

Débarquements de lamproies marines par la pêcherie professionnelle maritime

  • État 2023 non défini : pas de seuils définis pour l’instant.
  • Tendance 2023 stable : en comparaison avec la moyenne des 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des lamproies marines en mer.

Détails du suivi :

Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les 3 criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes.
Depuis janvier 2014, France Agrimer a été contacté et les résultats présentés dans ce Tableau de Bord proviennent du Réseau Inter Criées de France Agrimer (Direction Marchés, études et prospective).

Résultats :

La lamproie marine n’est pas une espèce ciblée par les pêcheurs professionnels maritimes charentais. Elle est plutôt capturée accidentellement.
Depuis 2008, les débarquements les plus importants proviennent de la criée de Royan ; la plupart des pêcheurs pêchant sur la Gironde. Etant donné que la plupart des lamproies marines débarquées à Royan ont été pêchées dans le panache de l’estuaire de la Gironde, elles étaient plutôt destinées à aller sur le bassin Garonne-Dordogne et non pas sur la Charente. On s’st donc concentré sur les débarquements en criées de La Cotinière (Oléron) et La Rochelle.

Les débarquements de lamproies marines se font habituellement chaque année de mars à juin avec des maximums en mars et avril juste avant les montaisons observées à la station de comptage de Crouin (Cognac, 100 km de l’Océan) entre mi-avril et mi-juin.

Réglementation et saison de pêche :

La lamproie marine est autorisée à la pêche professionnelle sur le bassin de la Charente, en estuaire et en pertuis.

Données historiques et référence :

Il n’y a pas actuellement de référentiel. Il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs disponibles sur plusieurs années.

PROGRAMME DE CONNAISSANCES « AMPHIHALINS NATURA 2000 EN MER »

Dans le cadre d’un étude réalisée sur l’évaluation de la suffisance du réseau Natura 2000 en mer pour les espèces amphihalines (Acou et al., 2013), demandée par l’Etat (MEDDE*) au Muséum Nationale d’Histoire Naturelle (MNHN), un bilan a été réalisé sur la lamproie marine en mer entre 2010 et 2013. Il s’avère que « les captures de lamproies marines par les pêcheurs professionnels marins sont très rares. Le constat est le même concernant les suivis scientifiques standardisés menés par l’IRSTEA (DCE en estuaire) ou par l’IFREMER (campagnes à la mer). Par exemple, depuis la mise en oeuvre de la DCE sur les masses d’eau de transition (estuaires, lagunes, etc.) (…) seules 3 captures de lamproies (3 marines et aucune fluviatile) sont recensées à ce jour parmi les 3000 traits de chaluts effectués. De même, les données issues d’Obsmer ne permettent d’identifier que 14 lamproies marines entre 2003 et 2010 sur plus de 9400 traits analyser. Cela suggère que les lamproies ne sont pas capturables pour des raisons comportementales et/ou techniques. (…) Le faible niveau de capture suggère (sans le démontrer) que les habitats côtiers ne constituent que des zones de passage pour les lamproies marines. (…) La lamproie marine sélectionne des grands hôtes et privilégie des espèces pélagiques (requins, mammifères marins, etc.) qui réalisent des grands déplacements en milieu océanique« . (Extrait de la synthèse d’Anthony Acou (2013)).

Rapport :
Acou A., Lasne E., Réveillac E., Robinet T. & Feunteun E. (2013). Programme de connaissances « Amphihalins Natura2000 en mer ». Evaluation de la suffisance du réseau Natura2000 en mer pour les espèces amphihalines et éléments de réponse aux recommandations émises en zone atlantique. Rapport de synthèse du Muséum National d’Histoire Naturelle, Stations marines de Dinard et Concarneau. 25 pages.

*MEDDE : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.

Effectif de géniteurs

  • État 2023 mauvais : en comparaison avec le maximum connu
  • Tendance 2023 à la baisse : aucun nid observé en 2023 (en comparaison avec la moyenne des 5 dernières années)
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.

Objectifs :

L’effectif en reproduction correspond au nombre estimé de géniteurs de lamproies marines. L’objectif est de suivre annuellement le nombre de couples en reproduction pour estimer le potentiel reproducteur de l’espèce chaque année.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation des frayères et des individus en reproduction. L’observation se fait en se déplaçant sur les frayères et en en déterminant, mesurant et comptant les nids entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), ceux des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et ceux découverts depuis 2008.

Résultats :

Aucun nid n’a été observé sur l’axe Charente ni sur les affluents en 2023.

Nombre de nids observés sur la frayère de Crouin

Années201520162017201820192020202120222023
Nombre de nids à Crouin151784 (pas d’individus observés)00000

Observation de nids sur autres frayères dont affluents

Années201520162017201820192020202120222023
Autres frayères sur l’axe CharenteBassac, Bourg-Charente, Gardemoulinnon (Crouin uniquement)non (Crouin uniquement)non (Crouin uniquement)nonnonnonnonnon
Autres frayères sur affluentsCoran (site de la STEP)Boutonne (L’Houmée)nonBoutonne (L’Houmée) 4 nids (avec individus)nonnonnonSeugne (Gué Marraud) 2 nids : Observation OFB-SD17non

Données historiques et référence :

La référence utilisée sera un auto-référencement réalisé à partir des données récoltées chaque année.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB.