La situation du Saumon sur le bassin versant de la Charente semble très critique. Après la disparition du Saumon sur la Boutonne, les remontées de Saumon sur l’axe Charente semblent de plus en plus sporadiques. Dans les années 1960-70, plusieurs prises annuelles de Saumons signalaient encore des remontées. Depuis, les prises et témoignages de remontées sont beaucoup plus rares et traduisent d’une faible abondance du stock (PLAGEPOMI 2008-2012).
Réglementation :
Sur notre territoire, en cours d’eau comme en mer, le saumon atlantique est interdit à la pêche professionnelle comme amateur.
Suivi à la station de comptage de Crouin (aval Cognac) :
En 2011, un incident technique n’a pas permis d’enregistrer le passage des poissons. En 2016, un acte de vandalisme a engendré l’inactivité des enregistrements du 15 avril au 29 octobre. Précisons que ces chiffres ne sont pas exhaustifs dans la mesure ou de fortes crues ont pu rendre le barrage de Crouin franchissable par les clapets et le seuil donc sans nécessairement passer par la passe à poissons.
Saumon atlantique (photo station de comptage de Crouin (2013))
Débarquements de saumon par la pêcherie professionnelle maritime :
L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des saumons en mer. Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les trois criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes. Depuis janvier 2014, les résultats proviennent de France Agrimer (Réseau Inter Criées).
On constate que les débarquements ont très nettement diminués depuis 2014.
Truite de mer
La truite de mer :
Les informations concernant cette espèce consistent en quelques observations (poissons morts ou facilement repérables, bloqués à l’aval d’ouvrage par exemple) effectuées par les pêcheurs et riverains et récoltées par les Fédérations de pêche et la Cellule Migrateurs Charente Seudre. Les informations de captures remontent difficilement puisque la pêche des salmonidés migrateurs est interdite sur le bassin.
Suivi à la station de comptage de Crouin sur la Charente (aval Cognac) :
En 2011, un incident technique n’a pas permis d’enregistrer le passage des poissons. En 2016, la vitre de la station a été cassé par vandalisme. Précisons que ces chiffres ne sont pas exhaustifs dans la mesure ou de fortes crues ont pu rendre le barrage de Crouin franchissable par les clapets et le seuil donc sans nécessairement passer par la passe à poissons.
Truite de mer à la station de comptage de Crouin
Suivi des captures accidentelles par les pêcheurs professionnels et amateurs :
2011 : Sur la Boutonne, un individu a été pêchée vers l’Houmée.
2012 : Sur la Charente, un individu a été pêché à la ligne en mars à Vindelle (175 km de la mer)(en amont d’Angoulême).
2013 :Sur la Charente, un individu de 53 cm a été récupéré mort, à la mi-juillet au niveau du barrage de Sireuil (143 km de la mer)(en aval d’Angoulême).
Des individus ont aussi été signalés sur les sous-bassins du Né, l’Antenne, la Nouère et la Tardoire. Depuis le début de la démarche de sensibilisation des pêcheurs professionnels maritimes en janvier 2012, aucune capture accessoire de truite de mer n’a été relevée en pertuis et en estuaire.
Ce descripteur est le même que celui d’Anguille Charente, hormis un ajout en bas de page.
État 2023 non défini : descripteur non opérationnel
Tendance 2023 non définie : descripteur non opérationnel État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.
A NOTER :Depuis mars 2023, « La pêche récréative de l’anguille en domaine maritime en aval de la limite de salure des eaux est interdite à tous ses stades de développement. » Arrêté 2023
Espèce / stade visé :
Anguille / jaune
Objectif :
L’objectif est de caractériser la pression de la pêche amateur maritime des anguilles jaunes sur le domaine maritime.
Détails du suivi :
La pêche amateur maritime concerne la pêche à la ligne ou aux engins et filets : les pêcheurs n’ont pas d’obligation d’appartenance à une fédération ou une association de pêcheurs en mer.
Les différents types de pêcheurs amateurs maritimes présents en estuaire de la Charente et en pertuis charentais sont : – les pêcheurs à la ligne : – du bord (Surfcasting et autres…) – en bateau – les pêcheurs aux engins : – carrelets fixes (Carrelets charentais) – carrelets mobiles et autres engins (filets…) – les pêcheurs à pieds (filet sur l’estran pour les poissons) – les pêcheurs sous-marins
Résultats :
Actuellement, nous disposons de peu d’informations. Les recherches sont en cours. Nous avons pris contact avec des associations de pêcheurs amateurs maritimes.
Type de captures
Nombre de pêcheurs
sous-marin
13 770
du bateau
38 335
du bord
86 310
Total
138 415
L’IFREMER a réalisé un nouveau bilan d’après des enquêtes réalisées entre 2011 et 2013 (sondage BVA par enquêtes téléphoniques sur 16 000 foyers et 181 pêcheurs récréatifs en mer en France métropolitaine).
Les pêcheurs aux engins : carrelets fixes : Des informations sur les captures des pêcheurs amateurs aux carrelets charentais fixes ont été récupérés grâce à un travail réalisé par l’Université de La Rochelle (Mathieu Vaslet et Gilles Radenac). L’étude, réalisée en 2009, consistait en la recherche d’informations sur la pêche de loisir du poisson sur la zone des pertuis charentais et de l’estuaire de la Gironde. Ce travail a été réalisé pour la mission du Parc Naturel Marin local en construction. Les informations spécifiques obtenues sur les pêcheurs aux carrelets traditionnels ont été extraites du journal « L’Écho des Estuaires » n°34 de juin 2011 de l’Association Départementale pour la Défense de la Pêche Maritime de Loisir et de Tradition (article rédigé par Mathieu Vaslet). Sur les 300 questionnaires envoyés aux pêcheurs aux carrelets fixes, 60 ont été retournées et 25 ont été utilisées. A l’échelle du Parc Naturel Marin, près de 920 carrelets sont répartis entre l’estuaire de la Gironde et autour de l’estuaire de la Charente. La période d’activité de ce loisir se situe entre mars et novembre avec un pic d’activité de près de 80% de pêcheurs sur les mois d’été. En termes d’espèces capturées, le mulet arrive en première position en étant cité par 80% des pêcheurs. L’anguille arrive en seconde position avec 53% des pêcheurs, suivi par la sole à 47%.
Espèces
Mulet
Sole
Anguille
Congre
Bar commun
Eperlan
Céteau
Plie
Sandre
Alose
Poids prélevés (kg/pêcheur/an)
15,29
1,64
1,41
0,86
0,75
0,47
0,22
0,22
0,08
0,06
Règlementation et saison de pêche :
Depuis mars 2023, « La pêche récréative de l’anguille en domaine maritime en aval de la limite de salure des eaux est interdite à tous ses stades de développement. » Arrêté 2023
Il faut rappeler que la pêche de l’anguille de moins de 12cm et de l’anguille argentée sont interdites pour les pêcheurs amateurs sur le domaine maritime comme le domaine fluvial (décret n°2010-1110 du 22 septembre 2010). La pêche de l’anguille de nuit est également interdite. Enfin, l’utilisation d’anguille (civelle, chair d’anguille) comme appât est prohibée. Les déclarations de captures des anguilles étaient obligatoires avant 2023 (document du Ministère de l’Écologie en bas de page et lien du site : Site du Ministère de l’Ecologie : Pêche maritime de loisir)
Relation avec les mesures de gestion du PLAGEPOMI 2008-2012 :
SH01 : Élaborer des bilans annuels de l’exploitation halieutique
* Objectifs : Réaliser un bilan annuel de l’exploitation halieutique des populations de poissons migrateurs (exemple : Synthèse des données de capture (…) calcul des taux d’exploitation)
SH03 : Assurer un suivi halieutique des pêcheries amateurs aux engins
Objectifs : Assurer un suivi des pêcheries amateurs aux engins (maritimes et fluviales) permettant de disposer de statistiques pour la gestion en matière d’indice d’abondance (…).
Informations complémentaires : Nous avons récupéré une publication de 1987 sur le bilan de 15 années (1950 à 1964) de pêche à la ligne sur la Seudre et la côte sauvage par un pêcheur amateur(voir document en bas de page). Le pêcheur réalisait ses captures sur 9 stations entre la côte sauvage (5 stations), le pertuis (2 stations entre Maumusson et le pont de la Tremblade) et l’estuaire de la Seudre (2 stations en amont de la Tremblade). Globalement, une vingtaine d’espèces différentes ont été capturées avec une augmentation des captures en 1954 et 1955 suivi d’une chute brutale en 1956 puis une reprise avec un pic en 1961 et une nouvelle chute en 1963. Ces chutes semblent liées aux faibles températures de l’eau de ces deux années. Les meilleures captures étaient effectuées entre mars et septembre, plus particulièrement en juillet août. Ces deux mois représentaient 66% des captures.
Espèces
Maigre
Mulet
Bar tacheté
Dorade royale
Anguille
Alose feinte
% sur les captures totales (nombre total sur les 15 ans)
46,1% (3714)
20,2% (1625)
15,3% (1236)
4,4% (351)
4,1% (332)
3% (238)
Sur ces 15 années, l’anguille a été capturée entre 1953 et 1964 avec un maximum de 77 individus en 1958. Les captures les plus faibles ont été faites en 1960 (5) et 1962 (1). Les anguilles ont été prises d’avril à août mais principalement en juillet (124 poissons c’est-à-dire 37,3% de la pêche totale). Malheureusement, nous n’avons pas de précisions sur les captures des espèces par station. En effet, on ne sait pas si ces anguilles ont été pêchées en majorité devant la côte sauvage ou en estuaire de la Seudre.
Linéaire accessible
État 2023 moyen : car compris entre 50 et 70% (53%)
Tendance 2023 à la hausse : évolution depuis 2019. État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.
Objectifs :
Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour la lamproie marine de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des lamproies marines qui peuvent être potentiellement occupées.
Détails du suivi :
L’objectif à atteindre est le front de migration historique par cours d’eau. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’OFB (ex-ONEMA).
Les cours d’eau considérés sont :
l’axe Charente
La Boutonne
La Seugne
Le Né
L’Antenne
La Bonnieure
Choix des seuils :
Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis. Etat mauvais = <50% Etat moyen = entre 50 et 90% Etat bon = >90%
Résultats :
Cours d’eau
Premier ouvrage non aménagé pour les poissons migrateurs
Classe de franchissabilité OFB (anguilles)
Nombre d’ouvrage en aval
Distance à la confluence (km)
Front historique de migration (km)
Pourcentage de linéaire accessible sans difficulté apparente
Charente
Malvy
3
142
270
53%
Boutonne
Carillon
3
0
1
24
4%
Seugne
Moulin de Colombiers
4
1
11,8
13,1
90%
Né
St Fort sur le Né
18
Antenne
Seuil de la Groie
2
0
2,8
8,6
33%
Bonnieure
Moulin d’Esnord
4
0
5,2
5,2
100%
Sur l’axe Charente : Le premier ouvrage sur la Charente avec difficulté majeure est maintenant Malvy. Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 142 km soit de 53% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à Voulême (270 km)).
Sur la Boutonne : En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 3) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay.
Barrage de Carillon (1er ouvrage sur l’axe Boutonne depuis la confluence avec la Charente)
Aménagement des ouvrages impactant la montaison
Mise à jour en cours…
État 2023 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
Tendance 2023 : stable. État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 mars 2024.
Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), est utilisé depuis 2016. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.
Objectifs :
Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des lamproies marines.
Détails du suivi :
On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les lamproies marines d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des lamproies marines, nous avons pris le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :
Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
Les rétablissements effectués l’année en cours
Les démarches engagées (étude en cours) qui donneront des aménagements rapidement
Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaire et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus sur du plus long terme
Résultats 2019 :
Sur la zone colonisables par les lamproies marines.
Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis
Type de sélections
Nombre d’ouvrages concernés
Nombre d’ouvrages traités et en projet
pourcentage d’avancée
Base ROE V7
356
249
69,9%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les lamproies marines, 69,9% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation. Cependant, les ouvrages exclusivement traités (105) représentent 29,5% de l’ensemble des ouvrages.
Évolution des pourcentages d’aménagements au cours des années
Type de sélections
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Base ROE V7
37,7%
65,4%
65,4%
68%
69,9%
Carte de localisation des ouvrages du ROE-V7 concernés pour les lamproies marines :
Données historiques et référence :
Les données disponibles actuellement sont acquises annuellement depuis de 2009.
Choix des seuils :
La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%). Des seuils ont été choisis arbitrairement. Etat mauvais = <50% Etat moyen = entre 50 et 90% Etat bon = >90%
Fournisseurs de données :
Les données sont recueillies auprès des différents techniciens rivière et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.