Impact du bouchon vaseux (Oxy/Temp) sur les alosons

  • État 2022 : Mauvais. Seulement 18,1% du nombre de jours de la période de dévalaison des alosons (fixée du 15 mai au 15 octobre) ont un couple oxygène/température tolérable pour les alosons (<40% : seuil mauvais).
  • Tendance 2022 : indéfinie actuellement car pas de données antérieures disponibles

Espèce / stade visé :

Alose feinte / alosons à la dévalaison

Objectif :

L’objectif est de déterminer l’impact des faibles teneurs en oxygène dans l’estuaire de la Charente sur la la dévalaison des alosons (jeunes aloses).

Détails du suivi :

L’objectif est de suivre les concentrations en oxygène et la température de l’eau pour estimer l’impact sur les populations d’aloses durant leurs montaisons (adultes) ou dévalaisons (alosons).

Actuellement, cet indicateur est ciblé sur les jeunes aloses qui dévalent après la reproduction.

Celui concernant la montaison des géniteurs d’aloses sera fait dans un second temps. Un indicateur spécifique sera établi. Les premières analyses des données d’oxygène en estuaire de 2021 et 2022 montrent un impact faible sur ce stade de vie.

Dans l’estuaire de la Charente, du fait de la remontée de l’eau de mer avec le phénomène de marée, un « bouchon vaseux » peut apparaître et entrainer des chutes de la teneur en oxygène. Ce phénomène est accentué lorsque la température de l’eau augmente.

Ce bouchon vaseux, composé de matières en suspension plus ou moins importante selon la saison, devient une barrière impactante sur la montaison ou la dévalaison des poissons migrateurs, de surcroit lorsqu’il est couplé avec des faibles teneurs en oxygène.

Une sonde multi paramètres a été placé dans l’eau à Tonnay-Charente par l’EPTB Charente en 2020. Elle enregistre plusieurs paramètres dont l’oxygène et la température.

Les données sont consultables sur le site web du réseau MAGEST.

Analyses des données :

Les données d’oxygène et de température de l’eau dans l’estuaire sont compilées et comparées à un tableau de seuil définissant des impacts plus ou moins forts sur les populations d’alosons arrivant en estuaire. C’est le couple oxygène/température qui est déterminant.

Les seuils ont été définis initialement pour la grande alose (Alosa alosa) d’après des travaux de l’INRAe de Cestas, notamment (Jatteau et Fraty, 2012, Baumann, 2021) et les échanges réalisés avec Philippe Jatteau (INRAe). On utilisera les mêmes pour les alosons d’aloses feintes (Alosa fallax).

Les différents états de l’indicateur au cours du temps sont donc compilés sur la période prépondérante définie pour la dévalaison des alosons, à savoir du 15 mai au 15 octobre. On obtient la frise ci-dessous (appelé Heatmap) pour 2022 avec les états par jour.

Enfin, le nombre de jour avec un état « bon » est comparé au nombre de jours total de la période.

Pour 2022, seulement 18,1% du temps correspond à des conditions optimales d’oxygène et de température pour la dévalaison, ce qui est inférieur au seuil de 40% fixé. On est donc dans un état global « mauvais » pour 2022. En comparaison, l’état était bon pour 2021.

Lorsqu’un pourcentage de temps optimal se situe entre 40 et 60%, l’année est qualifiée de « Moyenne ». Au-dessus de 60%, l’année est qualifiée de bonne.

Fournisseurs de données :

EPTB Charente et réseau MAGEST.

Impact du bouchon vaseux (Oxy/Temp) sur les alosons

  • État 2022 : Mauvais. Seulement 18,1% du nombre de jours de la période de dévalaison des alosons (fixée du 15 mai au 15 octobre) ont un couple oxygène/température tolérable pour les alosons (<40% : seuil mauvais).
  • Tendance 2022 : indéfinie actuellement car pas de données antérieures disponibles

Espèce / stade visé :

Grande alose / alosons à la dévalaison

Objectif :

L’objectif est de déterminer l’impact des faibles teneurs en oxygène dans l’estuaire de la Charente sur la la dévalaison des alosons (jeunes aloses).

Détails du suivi :

L’objectif est de suivre les concentrations en oxygène et la température de l’eau pour estimer l’impact sur les populations d’aloses durant leurs montaisons (adultes) ou dévalaisons (alosons).

Actuellement, cet indicateur est ciblé sur les jeunes aloses qui dévalent après la reproduction.

Celui concernant la montaison des géniteurs d’aloses sera fait dans un second temps. Un indicateur spécifique sera établi. Les premières analyses des données d’oxygène en estuaire de 2021 et 2022 montrent un impact faible sur ce stade de vie.

Dans l’estuaire de la Charente, du fait de la remontée de l’eau de mer avec le phénomène de marée, un « bouchon vaseux » peut apparaître et entrainer des chutes de la teneur en oxygène. Ce phénomène est accentué lorsque la température de l’eau augmente.

Ce bouchon vaseux, composé de matières en suspension plus ou moins importante selon la saison, devient une barrière impactante sur la montaison ou la dévalaison des poissons migrateurs, de surcroit lorsqu’il est couplé avec des faibles teneurs en oxygène.

Une sonde multi paramètres a été placé dans l’eau à Tonnay-Charente par l’EPTB Charente en 2020. Elle enregistre plusieurs paramètres dont l’oxygène et la température.

Les données sont consultables sur le site web du réseau MAGEST.

Analyses des données :

Les données d’oxygène et de température de l’eau dans l’estuaire sont compilées et comparées à un tableau de seuil définissant des impacts plus ou moins forts sur les populations d’alosons arrivant en estuaire. C’est le couple oxygène/température qui est déterminant.

Les seuils ont été définis d’après des travaux de l’INRAe de Cestas, notamment (Jatteau et Fraty, 2012, Baumann, 2021) et les échanges réalisés avec Philippe Jatteau (INRAe).

Les différents états de l’indicateur au cours du temps sont donc compilés sur la période prépondérante définie pour la dévalaison des alosons, à savoir du 15 mai au 15 octobre. On obtient la frise ci-dessous (appelé Heatmap) pour 2022 avec les états par jour.

Enfin, le nombre de jour avec un état « bon » est comparé au nombre de jours total de la période.

Pour 2022, seulement 18,1% du temps correspond à des conditions optimales d’oxygène et de température pour la dévalaison, ce qui est inférieur au seuil de 40% fixé. On est donc dans un état global « mauvais » pour 2022. En comparaison, l’état était bon pour 2021.

Lorsqu’un pourcentage de temps optimal se situe entre 40 et 60%, l’année est qualifiée de « Moyenne ». Au-dessus de 60%, l’année est qualifiée de bonne.

Fournisseurs de données :

EPTB Charente et réseau MAGEST.

Etat de colonisation 2021 (fluviale)

Suivi réalisé en 2021. Etude effectuée tous les 2 ans.

  • État 2021 non défini : Pas de seuil actuellement.
  • Tendance 2021 stable : peu d’évolution en comparaison avec le suivi de 2019.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Espèce / stade visé :

Anguille / Anguillettes

Objectif :

Suivre la répartition des anguilles de moins de 30 cm le long de l’axe Seudre afin d’identifier les fluctuations de la colonisation du bassin selon le principe de migration densité-dépendant : plus la densité d’anguilles recrutées en aval du bassin augmente, plus le front de colonisation se déplace vers l’amont. Le suivi dans le temps de cette limite amont de répartition des « jeunes » stades d’anguilles pourrait constituer un bon indicateur de la tendance du recrutement fluvial en relation avec la mise en place de solutions de gestion adaptées pour l’espèce. Ce suivi nous permettra ainsi d’avoir un véritable outil d’anticipation du redressement éventuel de la population. Ce suivi est aussi effectué sur la Charente (État de colonisation (fluviale)).

La particularité du suivi sur la Seudre et la possibilité de réaliser les pêches électriques directement sur la Seudre en pied d’ouvrages. Ces derniers (clapets la plupart du temps) impactent la migration et les remontées de civelles et d’anguillettes. En opposition, sur la Charente, les suivis par pêche électrique ne peuvent pas se faire sur la Charente même. Ils sont donc réalisés sur les affluents au pied du premier ouvrage.

Détails du suivi :

L’objectif principal est donc d’identifier l’évolution de la répartition des différentes classes de tailles d’anguilles inférieurs à 30 cm le long de la Seudre. La méthode retenue consiste à surveiller l’évolution de l’indice d’abondance de la population, par 100 m² de faciès favorable (radier, plat courant), en pied d’ouvrage.

Pour récupérer cette information, la Cellule Migrateurs organise un réseau d’inventaires par pêches électriques sur un ensemble de 7 stations réparties sur l’axe.

Carte de localisation des pêches électriques sur la Seudre en 2019

La période d’intervention, fin juin / début juillet, correspond à la période de migration (phase de colonisation) ce qui permet d’avoir en quelque sorte un bilan de « l’année de migration ».

Pêches électriques avec un prestataire (en 2011 avec la FDAAPPMA17).

Ce protocole est d’ores et déjà appliqué sur les bassins Garonne et Dordogne depuis 2005 par MIGADO et l’IRSTEA. De plus, ce réseau fait partie des outils de suivi développés dans le cadre de la mise en place d’indicateurs pour l’anguille du programme européen INDICANG (LAFAILLE P., RIGAUD C., 2008. Indicateurs de colonisation et de sédentarisation in ADAM G. et al,. 2008).

Résultats :

Précisons que les 2 années 2010 et 2011 sont utilisées comme référence pour comparer les années ultérieures.

La limite entre le domaine maritime et le domaine fluvial se situe à Saujon, au barrage du Ribérou, à 22 km de l’Océan. Sur ce site, une passe à anguilles a été mise en place en 2009. Elle est opérationnelle depuis 2010. Les civelles et anguillettes en montaison sont suivies chaque année par la FDAAPPMA 17 (Effectif en montaison à Saujon).

Présence des individus inférieures à 10 et 15 cm :
D’après les données des pêches électriques, on a estimé :

  • la probabilité de présence de 50% (D50) de capturer des anguilles <10 cm et <15 cm en fonction de la distance à la mer.

D50 sur la Seudre par rapport à la mer (km)

Taille des anguilles2010201120132015201720192021
< 10 cm38323838323838
< 15 cm38443844404040
  • la distance de disparition des anguilles <10 cm et <15 cm qui correspond à la distance de la mer à la dernière station prospectée pour laquelle au moins 1 anguille de ces deux tailles respectives a été retrouvée.

Distances de disparition des anguilles par rapport à la mer (km)

Taille des anguilles2010201120132015201720192021
< 10 cm35 (Les Graves)30 (Charloteau)35 (Les Graves)35 (Les Graves)30 (Charloteau)35 (Les Graves)35 (Les Graves)
< 15 cm35 (Les Graves)42 (Le Port)35 (Les Graves)42 (Le Port)42 (Le Port)38 (Chez Viguiaud)42 (Le Port)

Densités des anguilles :
Les résultats des pêches électriques permettent d’établir les densités par stations.

Comparaison des densités d’anguilles capturées (individus/100 m²)

Stations2010201120132015201720192021Évolution 2019-2021
Trois doux3016114834312884107
Beaunant771947162246
Charloteau23742519263159
Les Graves16810482440111
Chez Viguiaud48212
Le Port53641610114
Chadeniers46314135

Impact des barrages sur la répartition des anguilles
Cette approche dynamique est exploitée sur les 5 années d’observation sur les anguilles de taille inférieures à 15 cm.

L’analyse montre suivant les années des accumulations au pied de certains ouvrages comme Trois Doux, Charloteau ou les Graves. Ceci peut être expliqué par la présence de barrages « très difficilement franchissables » où les anguilles s’accumulent en aval. Les accumulations évoluent suivant les années mais pour chacune des 6 années, Trois Doux montre une très forte accumulation témoignant de son caractère très difficilement franchissable. Au fur et à mesure du traitement des ouvrages pour la migration des anguilles, les densités devraient se répartir sur l’axe.

Conclusion

Les D50 pour les 2 gammes de taille sont similaires en 2021 comparé à 2019.
Plusieurs explications peuvent être avancées comme, par exemple, le manque d’attrait du bassin en liaison avec les faibles débits, le manque d’habitat propice aux anguilles ou encore l’impact des ouvrages non franchissables.

Les densités d’anguilles par station de pêche électrique sont, pour la plupart, légèrement supérieures en 2019 en comparaison avec 2017.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise les inventaires. Elle saisie ensuite les données et les analyse.

Etat sanitaire 2021 (fluviale)

Suivi réalisé en 2021. Etude effectuée tous les 2 ans.

  • État 2021 moyen : d’après la note (2,2%) donnée par l’analyse des 4 lésions externes « DELT* » (Elie et Girard, 2010) observées sur les anguilles en 2021 pêchées à l’électricité.
    *DELT = indicateur écopathologique correspondant à la présence d’une des 4 altérations anatomo-morphologiques : Déformation, Érosion, Lésion, Tumeur.
  • Tendance 2021 stable : Résultats similaires sur les 5 dernières années (depuis 2015).
    État et tendance définis par la Cellule Migrateurs.

Espèce / stade visé :

Anguille / civelles-anguillettes-jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de l’état sanitaire des anguilles sur le bassin versant de la Seudre.

Détails de l’indicateur :

Il correspond uniquement à l’importance de certaines pathologies externes observées sur les anguilles lors des suivis expérimentaux.

On utilisera pour 2021, les résultats du suivi par pêches électriques organisé par la Cellule Migrateurs dans le cadre du suivi de la colonisation des jeunes anguilles en amont de la limite de marée dynamique (Ribérou à Saujon) (voir le descripteur Etat de colonisation (fluviale)).
Les résultats du suivi de la passe-piège à anguilles de Ribérou (Saujon) réalisé par la Fédération de Pêche de Charente-Maritime seront inscrits pour information mais non pris en compte pour l’instant. Les observations des pathologies externes sur les anguilles en montaison à la passe de Saujon sont réalisés sur au moins 30 échantillons à chaque passage sur le site, c’est à dire presque quotidiennement entre février et juillet selon l’année (voir le descripteur Effectif en montaison à Saujon).

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L .et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P .et al, 2007).

De plus, un « code pathologie » a été mis en place par Pierre ELIE et Patrick GIRARD pour renseigner un indicateur écopathologique. Les altérations anatomo-morphologiques des anguilles ont été recensées avec leurs principales causes potentielles. Parmi ces altérations, 4 anomalies externes ont été choisies pour représenter au mieux l’état sanitaire global d’une population. Ce sont les déformations, les érosions, les lésions et les tumeurs. D’après la proportion d’une de ces 4 anomalies sur les échantillons de population diagnostiquée, une interprétation a été proposée.

L’état sanitaire global est la moyenne des pourcentages d’anguilles avec une des 4 pathologies listées, sans prendre en compte les érosions de classe 1 (com. pers. Pierre ELIE).

Résultats :

Suivi jeunes anguilles par pêches électriques :
En 2021, 7 stations ont été prospectées. La station Chez Viguiaud a été ajouté en 2017.

Il a été choisi de ne pas prendre en compte les stations sur lesquelles moins de 30 individus ont été échantillonnés car cela n’est pas représentatif de la station (com. pers. Pierre Elie).

On atteint un état 2021 considéré comme moyen (2,2% sur l’ensemble des anguilles des 4 stations avec au moins 30 anguilles capturées : 11 individus avec pathologies DELT sur 502 capturées).

Suivi sanitaire annuel de la passe de Ribérou à Saujon :

En attente des résultats des dernières années.


Les résultats des 4 années de suivies de 2010 à 2013 ont été rassemblés dans le tableau ci-dessous.

Etat sanitaire des anguilles de 2010 à 2013 à la passe-piège de Saujon

Années2010201120122013
Proportion d’individus avec une ou plusieurs des anomalies externes du DELT0,65%0,02%0,78%en cours d’analyse

Discussions :

On distingue une différence très importante entre les résultats observés à la passe et ceux provenant des pêches électriques en amont. Les états sanitaires externes sont inférieures à 1% sur les 3 premières années de suivi de la passe alors qu’ils sont toujours supérieures à 1% en moyenne annuelle en pêches électriques.

Il est possible que les civelles et anguillettes acquièrent des pathologies externes au cours de leur remontée de la Seudre en partie fluvial, ce qui expliquerait l’augmentation du pourcentage. En milieu salé, les anguilles sont moins sujettes aux infections grâce à la présence de sel dans l’eau qui limite la prolifération des champignons et bactéries, notamment.
Néanmoins, il faut préciser que les observations ne sont pas faites sur le même nombre d’individus.

Nombre d’anguilles échantillonnées de 2010 à 2013 en Seudre amont et à la passe de Saujon

Nombre d’anguilles échantillonnées2010201120122013
Pêches électriques : Seudre amont211517331
Passe-piège : Saujon2 2813 3635 758en cours

À noter : un biais peu être introduit selon les observateurs qui réalisent l’échantillonnage et la distinction des pathologies éventuelles.

Données historiques et référence :

  • Seudre amont : Il n’y a pas de données historiques étant donné que le suivi en pêches électriques de ces stations n’a commencé qu’en 2010. On se base sur un auto-référencement qui est le bilan des 2 années 2010-2011.
  • Passe-piège : les premières informations disponibles proviennent du premier suivi réalisé en 2010.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et participe aux pêches électriques. Elle saisi ensuite les données et les analyse.

La Fédération de pêche de Charente-Maritime réalise le suivi à la passe de Saujon et traite les données. Elle fournit ensuite les informations à la Cellule Migrateurs.

Stock en place d’anguilles jaunes en marais salé – Seudre (données 2022)

  • État 2022 moyen  : en comparaison avec le maximum connu depuis le début des suivis en 2010 (204 kg/ha en 2016).
  • Tendance 2022 stable : En comparaison avec les 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe de travail général le 14 mars 2022.

Les principaux résultats en un clin d’œil ! :

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution du stock en place des anguilles jaunes (et argentées) (>25 cm) en fossés à poissons des marais salés de la Seudre. Pour cela, on comparera, tous les 2 ans, au printemps, les densités (nombres) et les biomasses (kgs) d’anguilles observées en filet (verveux).

Détails de l’indicateur :

Les suivis par pêche sont effectués dans des fossés à poissons pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés voulant connaître la recolonisation des anguilles après désenvasements des fossés et réhabilitation des ouvrages d’entrée/sortie d’eau. Une première étude (Cellule Migrateurs, 2012) a montré que la recolonisation se faisait en 2 ans pour atteindre voir dépasser les densités observées avant curage. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

Pêche au verveux :
Les pêches sont réalisés grâce à verveux double nasse de maille 6mm, en juin sur 1 semaine, tous les 2 ans (en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre).
Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés ils sont laissé 1 nuit par site et relevé le lendemain.
La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces petits individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. img267|left>

Les fossés :
Tous les 2 ans, 8 à 14 fossés sont pêchés la même semaine.

Les observations des anguilles :
Les anguilles sont ensuite comptabilisées, mesurées, observées (pathologie externe) puis stockées en bourriches avant remises à l’eau à la fin de l’étude.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007) .

Résultats :

Nombre moyen d’anguilles capturé par verveux :
Le nombre moyen d’anguilles capturés par verveux en 2022 était de 32 (sur 9 fossés avec un total de 672 anguilles pêchées et 22 unités de verveux posés (1 unité correspond à 1 verveux posé 1 nuit).

Classes de taille :
La majorité des individus sont des anguilles de 15 à 30 cm (64%), viennent ensuite les 30-45 cm (31%). les gros individus (supérieurs à 45 cm) correspondant à des femelles, sont très rares (5%). On est en présence d’une majorité d’individus jeunes et souvent mâles (taille maximale de 45-50 cm avant de s’argenter et de quitter le marais). Cette répartition n’a quasiment pas changé depuis 2018.

Poids moyen :

Le poids moyen des anguilles en 2022 était de 59 g (moyenne par fossé entre 27g et 112 g).

Estimation des densités et biomasses d’anguilles par fossé :
Une comparaison des densités et biomasses estimées a été réalisée entre 2011 et 2022 sur différents fossés à poissons.

Cependant, il faut relativiser ces résultats dans la mesure où les fossés sont très différents les uns des autres notamment en ce qui concerne la hauteur de vase et d’eau (curage ancien ou non).

Anguilles argentées :

Lors des mesures des anguilles, on observe si elles sont argentées ou non, notamment par la mesure de l’œil et de la pectorale (Durif, 2003).
Peu d’anguilles sont argentées dans ces fossés à poissons (moins de 5%). En moyenne, sur l’ensemble des fossés de la Seudre de 2022, le pourcentage d’anguilles argentées était de 0,6%.
Ci-dessous, les pourcentages globaux entre 2016 et 2022.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et réalise aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse. Des partenaires participent aussi au suivi.
Les rapports complets 2022, 2020, 2018, 2016 et 2010-2014 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici