État 2022 mauvais : En comparaison avec le maximum connu (7497 en 2013)
Tendance 2022 stable : 4035 géniteurs estimés, proche de la moyenne des 5 dernières années (2017-2021 = 2597) État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.
Objectifs :
L’effectif de géniteurs correspond au nombre estimé de géniteurs d’aloses feintes sur la principale frayère d’aloses feintes, Taillebourg.
Bilan des reproductions en 2022 :
Détails du suivi :
Le suivi se fait par l’écoute des bulls d’aloses entre avril et juillet sur le site de Taillebourg. Le bull correspond au bruit caractéristique effectué par les aloses lors de leurs déplacements circulaires à la surface de l’eau pour expulser leurs gamètes. La reproduction a lieu la nuit avec un pic d’activité vers 2h.
Un enregistreur audio-numérique est placé sur Taillebourg. Des calibrages sont réalisés afin de quantifier la proportion du nombre de bulls entendus par les enregistreurs par rapport à l’oreille humaine. Les appareils sont posés une fois par semaine. Six nuits de calibration avec une écoute humaine sur place (binôme) sont réalisées sur la saison. L’échantillonnage n’est pas continu, les données des nuits manquantes sont extrapolées.
L’étude de 2014 avait abouti à une méthode d’estimation du nombre de bulls par frayère. Le nombre de géniteurs est estimé à partir du nombre de bulls comptabilisé en utilisant plusieurs hypothèses basées sur le fractionnement de la ponte des aloses en relation avec la maturation progressive des ovocytes dans le temps (Taverny, 1991 ; Cassou-Leins et al., 2000 in Chanseau et al., 2006). Les hypothèses de calcul utilisées sont (Cassou-Leins & Cassou-Leins, 1981) :
les géniteurs ne se reproduisent que sur une seule frayère,
un bull donne lieu à une ponte,
à un bull correspond une seule femelle et un mâle,
une femelle pond 5 à 7 fois au cours d’une saison de reproduction.
Le nombre de géniteurs est finalement calculé d’après la formule : Géniteurs sur le site = ((Nombre de bulls total )/(Nombre de ponte))×2
Linéaire accessible
Sur l’axe Charente
État 2022 moyen car supérieur au seuil à Châteauneuf-sur-Charente (140 km de l’Océan) fixé arbitrairement. (2023 : Malvy à 142 km de l’Océan soit 56% du linéaire totale accessible historiquement : Ruffec à 255 km)
Tendance 2022 stable comparée aux 5 dernières années à Saint-Savinien : 19% État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.
ZOOM sur la Boutonne en fin de page !
Objectifs :
Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’alose de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des aloses qui peuvent être potentiellement occupées sans impact sur leurs migrations.
Résultats :
Sur l’axe Charente : Le premier ouvrage sur la Charente est le barrage de Saint- Savinien qui est de classe 3 (difficilement franchissable). Ce barrage est maintenant équipé d’une passe à poissons multispécifiques depuis l’été 2019. Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors à Malvy, premier ouvrage non aménagé depuis la mer à 142 km soit de 56% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à Ruffec (255 km).
Pour la représentation cartographique, ce linéaire annuel est signalé par un surlignage de couleur de chaque cours d’eau sur la portion accessible de l’océan jusqu’au premier ouvrage bloquant. L’indication du front historique est mentionnée. Bien qu’il soit lié au front de migration, ce descripteur reste un paramètre de milieu car il découle de l’aménagement des ouvrages.
Détails du suivi :
L’objectif à atteindre est le front de migration historique. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’OFB. Il faudra séparer l’axe principal des affluents. Sur l’axe principal, l’objectif 100% est la distance de l’océan à Ruffec. Concernant la Boutonne, l’objectif à atteindre est Voissay.
Choix des seuils :
Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis. Etat mauvais = <50% Etat moyen = entre 50 et 90% Etat bon = >90%
Sur la Boutonne : En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 4) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay soit 24km car il n’y a pas de frayères d’aloses connues en amont du barrage de Voissay.
Aménagement des ouvrages impactant la montaison
Cet indicateur sera actualisé en fin d’année 2023.
État 2022 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
Tendance 2022 stable : pas d’évolution. État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 16 mars 2021.
Attention, l’actualisation 2017 du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement (ROE V7, version de mars 2017 du site Carmen), est utilisé depuis 2016. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.
Objectifs :
Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des aloses.
Détails du suivi :
On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les aloses selon deux versions :
d’après l’actualisation 2017 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE V7) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
d’après l’ancienne base du ROE (pour comparer avec les données des années précédentes)
Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des aloses, nous avons fait le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :
Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
Les rétablissements effectués l’année en cours
Les démarches engagées (étude en cours) qui aboutiront à des aménagements rapidement
Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaires et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus à plus long terme
Résultats 2020 :
Sur la zone colonisable par les aloses.
Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis
Type de sélections
Nombre d’ouvrages concernés
Nombre d’ouvrages traités et en projet
pourcentage d’avancée
Actualisation ROE V7
243
175
72%
Base ROE (ancienne)
220
175
79,5%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les aloses, 72% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation soit une nette augmentation suite à l’étude des ouvrages de la Charente non-domaniale. Cependant, les ouvrages exclusivement traités (53) représentent 22% de l’ensemble des ouvrages.
Évolution des pourcentages d’aménagements (traités et en projets) au cours des années
Type de sélections
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Actualisation ROE V7
68,3%
68,3%
69,5%
73,3%
72%
Base ROE (ancienne)
30,9%
31,8%
31,8%
75,5%
75,5%
76,4%
76,4%
77,7%
80,9%
79,5%
Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses (actualisation fin 2109) :
En cours…
Données historiques et référence :
Les données disponibles actuellement datent de 2009.
Choix des seuils :
La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%). Les seuils ont été choisis arbitrairement. Etat mauvais = <50% Etat moyen = entre 50 et 90% Etat bon = >90%
Fournisseurs de données :
Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.
État 2022 moyen car compris entre Cognac et Vindelle (Châteauneuf : 140 km de l’océan)
Tendance 2022 stablecar il a peu varié sur les 5 dernières années État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.
Le front de migration est la zone la plus en amont où a été observé une Grande alose sur l’axe Charente. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation de cette espèce.
Les principaux résultats en un clin d’œil !
TACHYMETRE :
FRISE :
CARTE :
Déplacez vous sur la carte ci-dessous (en cachant préalablement le menu de droite et en zoomant sur la carte) ou cliquezicipour accéder à la carte de l’ARB NA sur une autre page web.
Réalisée par l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine (ARB NA).
Objectifs :
Il s’agit de connaître annuellement le front de migration de la grande alose sur l’axe Charente et ses principaux affluents. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des aloses et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution de ce front de migration.
Détails du suivi :
Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’AFB et les Fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, d’avril à juin, car selon les conditions environnementales et hydrologiques, les bancs d’aloses se déplacent plus ou moins vite vers l’amont.
Moyens de suivi :
observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les aloses en franchissement.
observation des cadavres d’aloses après reproduction : en fin de saison, fin juin-début juillet, des déplacements sont effectués en journée pour observer la présence de cadavres (la plupart des aloses meurent après reproduction).
Mais aussi :
suivi des reproductions sur frayères : permet d’entendre et de voir, de nuit, la zone de reproduction la plus en amont
information des acteurs locaux, riverains, pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec nos données pour affiner les résultats.
suivi par ADNe (ADN environnemental) : cette année 2019, des prélèvements d’eau ont été réalisés sur les sites de Juac, Basseau, Sireuil et Coursac pour rechercher la présence de nos migrateurs. De l’ADN d’alose a été retrouvé sur le site de Juac, confortant ce qui a été observé visuellement sur site (plus d’infos dans le rapport 2019 de la Cellule).
Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur la Boutonne, l’Antenne et le Né, selon les années.
Observations 2020 :
Malgré des moyens de prospection importants, très peu d’aloses et d’indices de présence ont été observés en amont et le front de migration s’établit une fois de plus relativement bas sur l’axe Charente. La raison principale semble être la très faible remontée d’aloses à la station de comptage de Crouin (204 cette année !), et un « écrémage » des poissons à chaque barrage qui fait que le contingent s’amaigrit plus on va vers l’amont.
Choix des seuils :
D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 10/07/13), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.
Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Cognac. D’après les données antérieures, les frayères de grandes aloses se trouvent en majorité au-dessus de ce point. En dessous, on est plutôt en présence d’aloses feintes.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Vindelle. L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Cognac et Vindelle. Pour estimer la variation de ce front de migration dans le temps et comparer la situation actuelle avec la référence historique (Ruffec=100%), on peut utiliser un « compteur » (tachymètre en début de cette page) qui indique le pourcentage du linéaire sur lequel les grandes aloses sont rencontrées sur le linéaire total jusqu’au front historique de Ruffec à 255 Kms.
Observation d’aloses en mer
Suivi des captures accessoires d’aloses en mer
Des contacts ont été pris avec les pêcheurs professionnels maritimes pour récupérer des informations de prises accessoires d’aloses en mer.
De plus, suite à une demande du CDPMEM17, une fiche de différenciation des deux espèces a été réalisée, en collaboration avec l’IMA (Institut des Milieux Aquatiques). La fiche a été réalisée après consultation d’avis du MNHN, de l’INRA et de l’IRSTEA notamment (consultable en bas de page). Elle a été diffusée aux pêcheurs professionnels maritimes et estuariens de Gironde et de Charente-Maritime via le CRPMEM NA et les CDPMEM17 et 33.
2022 Le 24 février : un pêcheur en sortie d’estuaire de la Charente a pêché 1 alose feinte de 46 cm (longueur totale) femelle : récupéré le soir même à port des Barques (avec 1 parasite sur la caudale) : Pêchée au filet droit mêlant (3m de haut mais pêche que sur 2,5m depuis le fond). Alose retrouvée en face du Semaphore de Fouras, Pointe de la vierge, cardinal. Filet posée le 23 /02 au soir et relève le 24 matin. Espèces cibles : mulets et le bar en accessoires. . Ensuite il y a eu un fort arrivage d’Aloses entre 18 et 28 mars.
2021 Aloses vu au large d’Oléron (ouest) le 1er mars 2021 et le 31 mars en sortie d’estuaire Charente.
2020 Retour de 2 pêcheurs de port des Barques : pas vu en 2020.
2019 Cinq retours d’informations de captures ont été réceptionnés, au large d’Arcachon par le même pêcheur, entre le 30 mars et le 12 mai. Le pêcheur (fileyeur à la journée) a pris à chaque fois des photos de ses captures.
Au total, ce pêcheur a capturé 21 aloses, 14 grandes, 6 feintes et 1 indéterminée. La distinction a été faite selon la taille et l’apparence générale des poissons (selon avis du pêcheur et observation des photos). Une alose de 43 cm indéterminée a été conservée et récupérée par la CMCS. Le comptage des branchiospines (57), réalisé au laboratoire du CREAA, montre qu’il s’agit probablement d’une alose hybride. La tête a été gardée pour analyse d’otolithe future éventuelle.
Sur la zone des récifs artificiels au large de l’Ile d’Oléron :
Dans le cadre d’un programme d’installation de récifs artificiels en mer porté par le CDPMEM17 avec le CREAA en appui technique, des prélèvements sur site ont été réalisés par les pêcheurs professionnels pour connaître les populations de poissons vivants sur la zone. Le site des récifs est basé à 12 kms au large de l’ile d’Oléron, à une profondeur d’environ 30 mètres http://recif17.blogspot.com/. Les récifs ont été immergés en deux fois, les 4 et 5 octobre 2018 et le 9 janvier 2019.
Deux campagnes de pêche de 3 jours sont prévues chaque année durant les 5 ans du suivi scientifique. La première est prévue au printemps (mars à avril) et la seconde en début d’été (fin juin, début juillet). Les campagnes de pêche réalisées pour l’état de référence, avant l’immersion des récifs, se sont déroulées sur 2 années distinctes.
La première a eu lieu début juillet 2017 et la deuxième en avril 2018. Les pêches ont été réalisées au filet droit et au filet trémail (500 m de long chacun) avec pose sur 3 jours et relève toutes les 24 heures.
2017 Lors des premières pêches de juillet 2017, 20 espèces de poissons différents (total de 1049 individus) ont été capturé et aucun grands migrateurs. La période de pêche ne permettait pas de capturer des aloses ou des lamproies (Hennache, 2018).
2018 En avril 2018 (les 23, 24 et 25), 22 espèces de poissons ont été pêché dont des migrateurs comme l’alose feinte, la grande alose et le mulet porc. Sur 50 aloses capturées (sur 348 poissons différents au total), 49 individus ont été conservées pour la CMCS pour analyse. Les individus ont été mesurés (longueur totale) par la CMCS et les branchiospines ont été comptés pour déterminer l’espèce (grande alose si > 80). Au final, 46 aloses feintes ont été déterminées et 3 grandes aloses. Les têtes ont été conservées au congélateur pour analyse ultérieure des otolithes par des partenaires. La détermination du sexe a été faite en observant les œufs ou la laitance à l’intérieur des individus (42 femelles, 6 mâles et 1 indéterminée).
2019 En 2019, de nouvelles pêches ont été réalisées par le CREAA et le CDPMEM17, un peu plus d’un an après la pose des récifs, les 29, 30 avril et le 1er mai. Cinq aloses ont été récupérées sur 769 poissons au total. Le nombre de branchiospines était compris entre 38 et 46. On était donc en présence de 5 aloses feintes (taille de 39 à 49 cm). Les têtes ont été conservées au congélateur pour une analyse future des otolithes.
Une autre pêche a été réalisée fin juin et sur 839 poissons capturés, aucune alose n’a été capturée. Comme pour 2017, à cette période les montaisons des aloses sont déterminées et il est donc normal de ne pas en voir dans les captures.