Débarquements de lamproies marines par la pêcherie professionnelle maritime

  • État 2022 non défini : pas de seuils définis pour l’instant.
  • Tendance 2022 stable : en comparaison avec la moyenne des 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des lamproies marines en mer.

Détails du suivi :

Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les 3 criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes.
Depuis janvier 2014, France Agrimer a été contacté et les résultats présentés dans ce Tableau de Bord proviennent du Réseau Inter Criées de France Agrimer (Direction Marchés, études et prospective).

Résultats :

La lamproie marine n’est pas une espèce ciblée par les pêcheurs professionnels maritimes charentais. Elle est plutôt capturée accidentellement.
Depuis 2008, les débarquements les plus importants proviennent de la criée de Royan ; la plupart des pêcheurs pêchant sur la Gironde. Etant donné que la plupart des lamproies marines débarquées à Royan ont été pêchées dans le panache de l’estuaire de la Gironde, elles étaient plutôt destinées à aller sur le bassin Garonne-Dordogne et non pas sur la Charente. On s’st donc concentré sur les débarquements en criées de La Cotinière (Oléron) et La Rochelle.

Les débarquements de lamproies marines se font habituellement chaque année de mars à juin avec des maximums en mars et avril juste avant les montaisons observées à la station de comptage de Crouin (Cognac, 100 km de l’Océan) entre mi-avril et mi-juin.

Réglementation et saison de pêche :

La lamproie marine est autorisée à la pêche professionnelle sur le bassin de la Charente, en estuaire et en pertuis.

Données historiques et référence :

Il n’y a pas actuellement de référentiel. Il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs disponibles sur plusieurs années.

PROGRAMME DE CONNAISSANCES « AMPHIHALINS NATURA 2000 EN MER »

Dans le cadre d’un étude réalisée sur l’évaluation de la suffisance du réseau Natura 2000 en mer pour les espèces amphihalines (Acou et al., 2013), demandée par l’Etat (MEDDE*) au Muséum Nationale d’Histoire Naturelle (MNHN), un bilan a été réalisé sur la lamproie marine en mer entre 2010 et 2013. Il s’avère que « les captures de lamproies marines par les pêcheurs professionnels marins sont très rares. Le constat est le même concernant les suivis scientifiques standardisés menés par l’IRSTEA (DCE en estuaire) ou par l’IFREMER (campagnes à la mer). Par exemple, depuis la mise en oeuvre de la DCE sur les masses d’eau de transition (estuaires, lagunes, etc.) (…) seules 3 captures de lamproies (3 marines et aucune fluviatile) sont recensées à ce jour parmi les 3000 traits de chaluts effectués. De même, les données issues d’Obsmer ne permettent d’identifier que 14 lamproies marines entre 2003 et 2010 sur plus de 9400 traits analyser. Cela suggère que les lamproies ne sont pas capturables pour des raisons comportementales et/ou techniques. (…) Le faible niveau de capture suggère (sans le démontrer) que les habitats côtiers ne constituent que des zones de passage pour les lamproies marines. (…) La lamproie marine sélectionne des grands hôtes et privilégie des espèces pélagiques (requins, mammifères marins, etc.) qui réalisent des grands déplacements en milieu océanique« . (Extrait de la synthèse d’Anthony Acou (2013)).

Rapport :
Acou A., Lasne E., Réveillac E., Robinet T. & Feunteun E. (2013). Programme de connaissances « Amphihalins Natura2000 en mer ». Evaluation de la suffisance du réseau Natura2000 en mer pour les espèces amphihalines et éléments de réponse aux recommandations émises en zone atlantique. Rapport de synthèse du Muséum National d’Histoire Naturelle, Stations marines de Dinard et Concarneau. 25 pages.

*MEDDE : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.

Effectif de géniteurs

  • État 2022 mauvais : en comparaison avec le maximum connu
  • Tendance 2022 à la baisse : aucun nid observé en 2022 (en comparaison avec la moyenne des 5 dernières années) sauf 2 nids vu par l’OFB-SD17 à Gué Marraud (Seugne)
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Objectifs :

L’effectif en reproduction correspond au nombre estimé de géniteurs de lamproies marines. L’objectif est de suivre annuellement le nombre de couples en reproduction pour estimer le potentiel reproducteur de l’espèce chaque année.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation des frayères et des individus en reproduction. L’observation se fait en se déplaçant sur les frayères et en en déterminant, mesurant et comptant les nids entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), ceux des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et ceux découverts depuis 2008.

Résultats :

Aucun nid n’a été observé sur l’axe Charente ni sur les affluents, sauf 2 nids sur la Seugne au Gué Marraud (observation OFB SD17).

Nombre de nids observés sur la frayère de Crouin

Années20152016201720182019202020212022
Nombre de nids à Crouin151784 (pas d’individus observés)0000

Observation de nids sur autres frayères dont affluents

Années20152016201720182019202020212022
Autres frayères sur l’axe CharenteBassac, Bourg-Charente, Gardemoulinnon (Crouin uniquement)non (Crouin uniquement)non (Crouin uniquement)nonnonnonnon
Autres frayères sur affluentsCoran (site de la STEP)Boutonne (L’Houmée)nonBoutonne (L’Houmée) 4 nids (avec individus)nonnonnonSeugne (Gué Marraud) 2 nids : Observation OFB-SD17

Données historiques et référence :

La référence utilisée sera un auto-référencement réalisé à partir des données récoltées chaque année.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).

Effectif en migration

  • État 2022 mauvais avec 2 individus observés à la station de comptage en comparaison avec le maximum connu depuis 2010 (2 277 individus en montaison en 2010).
  • Tendance 2022 à la baisse en comparaison à la moyenne des effectifs sur les 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre de lamproies marines en montaison au niveau de la passe. On pourra observer l’évolution année après année. De plus, cette information contribue à l’estimation du nombre de géniteurs en amont de Crouin. Ce chiffre est établi grâce à la station de comptage.

Seuils et Référence :

Il est décidé de baser l’Etat sur la comparaison avec le maximum connu à la station de comptage, soit 2 277 lamproies marines en 2010, comme suggéré par le groupe DATAPOMI. Pour la tendance, on se basera sur une comparaison avec les 5 dernières années (avec données disponibles).

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur

Résultats :

Passage des lamproies marines à la station Crouin

Années2010201120122013201420152016201720182019202020212022
Nombre de lamproie2 277332327171514158294464112
Date de la première montaison21 février29 mars9 janvier15 janvier22 janvier18 mars13 janvier12 février18 janvierentre le 8 et le 14 janvierentre le 8 et le 14 janvier
Date de la dernière montaison2 juillet3 juillet19 juin27 juin22 juin4 juin11 juin25 mars3 juin2 juin16 mars
Durée de migration131 jours96 jours161 jours164 jours151 jours78 jours149 jours37 jours
Pic de migration159 individus le 21 mai40 individus le 26 mai32 individus le 8 mai247 individus le 21 mai133 individus le 13 mai2 individus le 11 avril62 inds la semaine du 7 au 13 mai19 au 25 mars
2011 et 2016 : passe non fonctionnelle

Données historiques et référence :

Il n’y a pas de données historiques étant donné qu’il n’y avait pas de station de comptage avant celle qui a été mise en place en janvier 2010.

Linéaire accessible

Sur l’axe Charente

  • État 2022 bon : point le plus haut connu (Bourg Charente) colonisable sans difficulté apparente
  • Tendance 2022 stable comparé à la moyenne des 5 dernières années à St-Savinien
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

ZOOM sur la Boutonne en fin de page.

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’alose de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des aloses qui peuvent être potentiellement occupées sans impact sur leurs migrations.

Résultats :

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente est le barrage de Saint- Savinien qui est de classe 3 (difficilement franchissable). Cependant il a été aménagé d’une passe à poissons multi-espèces. Il est donc considéré maintenant comme franchissable.
Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est donc maintenant de 100% car tous les ouvrages jusqu’à Jarnac sont aménagés ou avec une voie de passage considéré comme adéquate pour les aloses.

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique ou supposé. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’OFB (ex-ONEMA).
Il faudra séparer l’axe principal des affluents. Sur l’axe principal, l’objectif 100% est la distance de l’océan à Jarnac. Concernant la Boutonne, l’objectif à atteindre est Voissay.

Choix des seuils :

Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Sur la Boutonne  :
En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 4) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay soit 24km car il n’y a pas de frayères d’aloses connues en amont du barrage de Voissay.

Barrage de Carillon (1er ouvrage sur l’axe Boutonne depuis la confluence avec la Charente)

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

Cet indicateur sera actualisé en fin d’année 2023.

  • État 2022 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
  • Tendance 2022 stable en comparaison avec 2019.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), a été utilisé pour 2016 et 2017. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des aloses feintes.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les aloses feintes selon deux versions :

  • 1/ d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
  • 2/ d’après l’ancienne base du ROE (pour comparer avec les données des années précédentes)

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des aloses feintes, nous avons fait le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui aboutiront à des aménagements rapidement
  • Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaires et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus à plus long terme

Résultats 2020 :

Sur la zone colonisable par les aloses feintes.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancéeNombre d’ouvrages traités uniquementpourcentage d’avancée
Base ROE V7342780%2161,8%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les aloses feintes, 80% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation.

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses feintes (actualisation fin 2019) :

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement datent de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Les seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.