Tendance 2022 à la hausse : évolution depuis 2019. État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.
Objectifs :
Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour la lamproie marine de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des lamproies marines qui peuvent être potentiellement occupées.
Pour la représentation cartographique, ce linéaire annuel est signalé par un surlignage de couleur de chaque cours d’eau sur la portion accessible de l’océan jusqu’au premier ouvrage bloquant. L’indication du front historique est mentionnée. Bien qu’il soit lié au front de migration, ce descripteur reste un paramètre de milieu car il découle de l’aménagement des ouvrages.
Le barrage de Saint-Savinien-sur-Charente a été équipé en 2019 mais la passe à poissons multi-espèces n’a été opérationnelle qu’en été, après le passage en montaison des lamproies. Par contre pour les montaisons de 2020 la passe multi-espèces a pu être emprunté par les lamproies marines.
Détails du suivi :
L’objectif à atteindre est le front de migration historique par cours d’eau. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’OFB (ex-ONEMA).
Les cours d’eau considérés sont :
l’axe Charente
La Boutonne
La Seugne
Le Né
L’Antenne
La Bonnieure
Choix des seuils :
Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis. Etat mauvais = <50% Etat moyen = entre 50 et 90% Etat bon = >90%
Résultats :
Cours d’eau
Premier ouvrage non aménagé pour les poissons migrateurs
Classe de franchissabilité OFB (anguilles)
Nombre d’ouvrage en aval
Distance à la confluence (km)
Front historique de migration (km)
Pourcentage de linéaire accessible sans difficulté apparente
Charente
Vibrac
3
11
102
270
38%
Boutonne
Carillon
3
0
1
24
4%
Seugne
Moulin de Colombiers
4
1
11,8
13,1
90%
Né
St Fort sur le Né
18
Antenne
Seuil de la Groie
2
0
2,8
8,6
33%
Bonnieure
Moulin d’Esnord
4
0
5,2
5,2
100%
Sur l’axe Charente : Le premier ouvrage sur la Charente avec difficulté majeure est maintenant Vibrac. Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 102 km soit de 38% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à Voulême (270 km)).
Sur la Boutonne : En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 3) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay.
Aménagement des ouvrages impactant la montaison
Mise à jour en cours…
État 2022 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
Tendance 2022 à la hausse : aménagements d’ouvrages réalisés et en projet. État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.
Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), est utilisé depuis 2016. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.
Objectifs :
Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des lamproies marines.
Détails du suivi :
On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les lamproies marines d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des lamproies marines, nous avons pris le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :
Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
Les rétablissements effectués l’année en cours
Les démarches engagées (étude en cours) qui donneront des aménagements rapidement
Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaire et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus sur du plus long terme
Résultats 2019 :
Sur la zone colonisables par les lamproies marines.
Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis
Type de sélections
Nombre d’ouvrages concernés
Nombre d’ouvrages traités et en projet
pourcentage d’avancée
Base ROE V7
356
249
69,9%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les lamproies marines, 69,9% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation. Cependant, les ouvrages exclusivement traités (105) représentent 29,5% de l’ensemble des ouvrages.
Évolution des pourcentages d’aménagements au cours des années
Type de sélections
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Base ROE V7
37,7%
65,4%
65,4%
68%
69,9%
Carte de localisation des ouvrages du ROE-V7 concernés pour les lamproies marines :
Données historiques et référence :
Les données disponibles actuellement sont acquises annuellement depuis de 2009.
Choix des seuils :
La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%). Des seuils ont été choisis arbitrairement. Etat mauvais = <50% Etat moyen = entre 50 et 90% Etat bon = >90%
Fournisseurs de données :
Les données sont recueillies auprès des différents techniciens rivière et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.
État 2022 mauvais : à Crouin (aval Cognac), à 100 km de l’Océan.
Tendance 2022 stable : pas de changement depuis 2017. État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 20223
Objectifs :
Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des lamproies marines sur l’axe Charente et les affluents principaux. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des lamproies et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution du front de migration.
Les principaux résultats en un clin d’œil !
TACHYMETRE :
FRISE :
Les différentes observations réalisées par la Cellule Migrateurs depuis 2009 ainsi que les informations antérieures fournies par l’OFB sont compilées dans la frise ci-dessous.
CARTE :
Déplacez vous sur la carte ci-dessous (en cachant préalablement le menu de droite et en zoomant sur la carte) ou cliquez icipour accéder à la carte de l’ARB NA sur une autre page web.
Réalisée par l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine (ARB NA).
Détails du suivi :
Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’OFB et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, de mai à juin.
Moyens de suivi :
observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les lamproies en franchissement sur les seuils (ventousées ou en recherche de passage en pied d’ouvrage).
Mais aussi :
suivi des nids et des individus en reproduction sur frayères : permet d’identifier la zone de reproduction la plus en amont
Information des acteurs locaux, riverains et pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec les données de la Cellule Migrateurs pour affiner les résultats
Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur les affluents (Boutonne, Coran, Seugne, Né, Antenne, Soloire…) selon les années et les conditions d’observation.
Choix des seuils : D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 10/07/13), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur. Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Cognac. Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Montignac (187 km de l’Océan). L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Cognac et Montignac. Pour estimer la variation de ce front de migration dans le temps et comparer la situation actuelle avec la référence historique (Voulême=100%), on peut utiliser un « compteur » (tachymètre en début de cette page) qui indique le pourcentage du linéaire sur lequel les lamproies marines sont rencontrées sur le linéaire total jusqu’au front historique de Voulême à 277 Kms.
Partenaires des suivis :
FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).
Pêche récréative fluviale
État 2022 non défini : descripteur non opérationnel
Tendance 2022 non définie : descripteur non opérationnel État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.
Espèce / stade visé :
Lamproies marines / géniteurs
La pêche amateur fluviale prend en compte les pêcheurs amateurs aux lignes et les pêcheurs amateurs aux engins et filets. Les pêcheurs aux lignes ne pêchent que rarement la lamproie marine et ils ne seront donc pas pris en compte dans ce descripteur. Par contre, bien que cette espèce soit peu consommée localement (contrairement en Garonne-Dordogne), les amateurs aux engins capturent de la lamproie marine sur le bassin de la Charente. La capture de cette espèce se fait à la nasse ou au filet dérivant.
Objectifs :
Il s’agit de suivre le nombre de pêcheurs amateurs aux engins et filets fluviaux ainsi que les captures annuelles de lamproies marines par cette catégorie de pêcheurs.
Détails du suivi :
La pêche de loisirs regroupe les pêcheurs amateurs à la ligne et les pêcheurs amateurs aux engins et filets.
la pêche à la ligne : chaque pêcheur doit appartenir à une Association Agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA). Ils leur est vivement conseillé de déclarer leurs prises. Les pêcheurs amateurs aux lignes étaient 68 116 en Poitou-Charentes en 2011 (FDAAPPMA 16, 17, 79 et 86).
la pêche aux filets et aux engins : chaque pêcheur doit appartenir à l’Association Départementale Agréé des Pêcheurs Amateurs aux Engins et aux Filets (ADAPAEF) de son département et déclarer ses prises. Cette pêche concerne les tramails, araignées (filets fixes maillants par exemple), épervier, carrelet fixe sur la berge ou embarqué, nasses, cordeaux, tamis à main, balances à crevettes et couls. Les pêcheurs étaient 287 en Poitou-Charentes en 2011 (ADAPAEF des départements 16, 17 et 79) avec une majorité en Charente-Maritime et en Charente. En Charente-Maritime, 4 rivières sont concernées : la Charente, la Boutonne, la Sèvre et Le Mignon. Ces pêcheurs doivent expédier leurs feuilles de captures auprès de l’ONEMA depuis 1988.
Résultats :
Nous possédons actuellement une seule source d’informations qui est le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB. Il concerne uniquement les pêcheurs amateurs aux filets et engins. Nous disposons des résultats de la synthèse nationale du SNPE de 1999 à 2002 (autrefois CSP)(document joint en bas de page) et des données de 2003 à 2012 fournies par le SNPE.
2003 à 2012 : Début 2013, nous avons pu récupérer le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2012 sur la Charente (bassin versant).
Les 2 lamproies migratrices (marine et fluviatile) ne sont pas différenciées dans ce bilan. Cependant, d’après les communications avec les pêcheurs, ce sont surtout des lamproies marines qui sont capturées. On constate de faibles captures sur ces dix années de suivi avec néanmoins un pic en 2007. Depuis 2009, les captures semblent diminuer chaque année.
Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg. Les chiffres sont des valeurs annuelles et pour le moment ils ne sont pas accompagnés des taux de déclaration. Les résultats rendent compte de valeurs brutes qui évolueront surement encore avant la publication du prochain rapport de synthèse qui couvrira la période 2003-2012. Des déclarations pour l’année 2012 arrivant encore, les chiffres bruts pour cette année ne sont pas encore arrêtés.
1999 à 2002 : Le rapport de synthèse 1999-2002 du CSP (2004) fait le bilan des captures françaises avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs. En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.
Captures moyennes annuelles de lamproies marines des pêcheurs amateurs fluviaux aux filets et engins de 1999 à 2002
1999 à 2002
Charente
Estuaires girondins
Adour
Captures moyennes annuelles (kg)
14
12 140
5
Pour s’approcher plus d’une valeur réelle, il faut sans doute prendre en considération que le taux moyen de déclaration sur la période est de seulement 22% pour le secteur Charente.
Gestion de la pêche :
Au niveau local, la Direction Départemental du territoire (DDT) est le service gestionnaire qui encadre la pêche amateur aux filets et engins. A l’échelle nationale, l’OFB gère le système de déclarations des captures pour les professionnels et les pêcheurs amateurs aux filets et aux engins avec le Suivi National de la Pêche aux Engins (SNPE). Pour la pêche à la ligne, ce sont les fédérations de pêche qui s’occupent des bilans des saisies.
Données historiques et référence :
Les recherches sont en cours.
Fournisseurs de données :
Les données proviennent actuellement de l’OFB (SNPE).
Relation avec les mesures de gestion du PLAGEPOMI 2008-2012 :
SH01 : Élaborer des bilans annuels de l’exploitation halieutique
* Objectifs : Réaliser un bilan annuel de l’exploitation halieutique des populations de poissons migrateurs (exemple : Synthèse des données de capture (…) calcul des taux d’exploitation)
SH03 : Assurer un suivi halieutique des pêcheries amateurs aux engins
* Objectifs : Assurer un suivi des pêcheries amateurs aux engins (maritimes et fluviales) permettant de disposer de statistiques pour la gestion en matière d’indice d’abondance (…).
Pêche professionnelle fluviale
État 2022 non défini : pas de référence ni de seuils actuellement.
Tendance 2022 stable : aucune capture déclarée en 2022 comme depuis 2014. État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.
Espèce / stade visé :
Lamproies marines / géniteurs en montaison
La pêche professionnelle fluviale de lamproie marine sur le bassin versant de la Charente est assez faible de part le nombre peu important de pêcheurs professionnels (13 en 2012). La lamproie marine est peu consommée localement, contrairement en Garonne-Dordogne.
Objectif :
Il s’agit de suivre le nombre de pêcheurs professionnels fluviaux ainsi que les captures annuelles de lamproies marines par la pêcherie professionnelle fluviale locale.
Détails du suivi :
Le suivi se fait par la récupération des données de captures auprès de l’organisme responsable de la collecte des données, l’OFB (ex-ONEMA) avec le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE). Cependant, en l’attente de ces résultats, les données fournies par le Conseil Général de la Charente-Maritime pourront être utilisées.
Le nombre total de pêcheurs professionnels fluviaux est aussi suivi ainsi que le nombre de ces pêcheurs capturant spécifiquement la lamproie marine. En France, les déclarations révèlent l’existence de 8 secteurs où les lamproies sont pêchées : La Loire (moyenne, aval et estuaire), la Charente, les estuaires girondins, la Dordogne aval, l’Adour et la Saône amont. Les deux secteurs à faible déclarations sont la Charente et la Saône amont (1 kg).
En Charente-Maritime, la pêche professionnelle fluviale sur le domaine public fluvial (DPF) a été transféré au Conseil Général 17. Ce DPF transféré va de Tonnay-Charente jusqu’au Port du Lys, limite avec le département de la Charente. La pêche professionnelle fluviale est autorisée de la confluence avec la Boutonne (Carillon) jusqu’au Port du Lys, en 3 lots de pêche :
Lot C : de la confluence avec la Boutonne jusqu’à l’aval de St Savinien. 9 pêcheurs y étaient inscrits en 2014.
Lot B : de l’amont St Savinien jusqu’à l’aval Port d’Envaux (PK 43,5), puis de l’amont Port d’Envaux (PK 41,5) jusqu’à l’aval de Taillebourg (PK 40) puis de l’amont Taillebourg (PK 38) jusqu’à l’aval de Saintes (PK 30,9).
Lot A : de l’amont de Saintes (Les Gonds PK 23,7) jusqu’au port du Lys.
Le Conseil Général de la Charente-Maritime est propriétaire et gestionnaire de ce DPF :
il détient le droit de pêche sur ce domaine
délivre les licences de pêche
délivre les agréments pêcheurs professionnels sur son domaine
délivre les autorisations d’occupation du domaine (appontement…)
exerce la police de conservation du domaine
Sur ce même domaine, l’Etat (OFB et DDTM) :
fixe les règles de la police de la pêche (ARP…)
exerce la police de la pêche
Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de lamproie marine : Pêche autorisée en Charente-Maritime (aux engins et filets uniquement) du 1er décembre au 15 mai (Arrêté).
Nombre de pêcheurs : Le nombre de pêcheurs totaux sur le bassin de la Charente est de 13 en 2012. En 1997-1998, ils étaient 37 pêcheurs, puis 10 à partir de 1998. La pêche professionnelle fluviale concerne uniquement le département de la Charente-Maritime. Ces pêcheurs sont représentés par l’AAIPPBG (Association Agréée Interdépartementale des pêcheurs professionnels en eau douce du bassin de la Garonne). Concernant les grands migrateurs, les pêcheurs capturent surtout la civelle pour la plupart (2/3) mais aussi l’alose feinte, la grande alose avant le moratoire (2008) et l’anguille jaune. Ils pêchent aussi des carnassiers (sandre, brochet…) et des mulets. Le nombre de pêcheurs capturant la lamproie marine est de 0 en 2012. Il y en avait uniquement 1 en 2011. La capture de cette espèce se fait à la nasse ou au filet dérivant.
Données de captures fournies par le SNPE (OFB) : 2003 à 2013 : Début 2014, nous avons pu récupérer auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2013 sur la Charente (bassin versant).
On observe des années sans pêcheurs déclarants et sans jours de pêche. Précisons que cela indique uniquement qu’il n’y a pas eu de déclarations mais pas qu’il n’y a pas eu de captures non déclarées.
Les deux espèces de lamproies migratrices (marine et fluviatile) ne sont pas distinguées. Le nombre de déclarations et de captures sont peu nombreuses avec uniquement 1,7kg capturé en 2005 pour 4 déclarations.
Ce résultat semble cohérent dans la mesure où les pêcheurs professionnels fluviaux sur la Charente pêchent très peu la lamproie car ils ne trouvent pas de débouchés pour la vente. Seul un pêcheur réalisait des captures pendant cette période et il a arrêté en 2009 (com. pers.).
Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg.
1999 à 2002 : Nous avons récupéré les données de captures moyennes sur la Charente et ses affluents grâce au bilan de 1999 à 2002 réalisé en 2004 par le SNPE. Ce rapport fait le bilan des captures françaises de 1999 à 2002 avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.
En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.
Captures moyennes par an de 1999 à 2002 (kg)
Zones
Charente et affluents
Estuaires girondins
Adour
Lamproies sp.
2
65 300
7 400
Choix de la tendance et de l’état de la variable :
Tendance : Tendance constante.
État : Étant donné qu’il y a eu aucune déclaration de captures en 2012, on peut considérer que ce descripteur est « bon » pour l’espèce (=vert). La pression de la pêche professionnelle fluviale n’a aucun impact négatif sur la population local de lamproie marine.
Données historiques et référence :
En attendant le prochain bilan de synthèse du SNPE, on utilisera les données de 2003 à 2012.