Lamproie fluviatile

Source : CMCS

Lamproie fluviatile (Lampetra fluviatilis)

La lamproie fluviatile est un poisson migrateur amphihalin qui se reproduit en rivière et vit en rivière puis en mer. Les données disponibles sur cette espèce sont faibles sur nos bassins. On ne la retrouve que sur le bassin de la Charente et pas sur la Seudre.

Des observations ont été faites à la station de comptage de Crouin, ainsi que parfois sur le terrain.

Suivi à la station de comptage de Crouin (aval Cognac) :

En 2011, un incident technique n’a pas permis d’enregistrer le passage des poissons.
En 2016, la vitre de la station a été cassé par vandalisme.

Précisons que ces chiffres ne sont pas exhaustifs dans la mesure ou de fortes crues ont pu rendre le barrage de Crouin franchissable par les clapets et le seuil donc sans nécessairement passer par la passe à poissons.

Lamproie fluviatile enregistrée à la caméra à la station de comptage de Crouin (CMCS)

Zone de reproduction :

La granulométrie caractéristique des frayères pour cette espèce (graviers, petits galets – diamètre 2 à 60 mm) est présente notamment sur certains bras de la Charente.

Période de reproduction (mars à juin) :

La période de reproduction de la Lamproie de rivière en France varie selon les auteurs :

  • De mars à mai dans Keith P., Poulet N., Denys G., Changeux T., Feunteun E. & Persat H. (coords), 2020. – Les poissons d’eau douce de France. 2ème édition. Biotope Editions, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité), 704 p.
  • D’avril à juin dans Taverny C. & Elie P. 2010. – Les Lamproies en Europe de l’Ouest – Ecophases, espèces et habitats. Editions Quae (collection Guide pratique), 112 p.

Réglementation de la pêche :

Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de lamproie fluviatile :
Pêche autorisée en Charente-Maritime (aux engins et filets uniquement) du 15 octobre au 15 avril (document ici).

Du point de vue halieutique, elle ne fait plus l’objet de véritable exploitation commerciale (PLAGEPOMI 2008-2012).

Réglementation de la pêche amateur maritime de lamproie fluviatile :
Pêche autorisée en Charente-Maritime du 15 octobre au 15 avril.
Plus d’infos DDTM17 à retrouver ici : Pêche maritime de loisirs
et ici : Espèces réglementées pour la pêche maritime de loisirs

PROGRAMME DE CONNAISSANCES « AMPHIHALINS NATURA 2000 EN MER »

Dans le cadre d’un étude réalisée sur l’évaluation de la suffisance du réseau Natura 2000 en mer pour les espèces amphihalines (Acou et al., 2013), demandée par l’Etat (MEDDE*) au Muséum Nationale d’Histoire Naturelle (MNHN), un bilan a été réalisé sur la lamproie fluviatile en mer entre 2010 et 2013. Il s’avère que « les captures de lamproies fluviatiles par les pêcheurs professionnels marins sont très rares. Le constat est le même concernant les suivis scientifiques standardisés menés par l’IRSTEA (DCE en estuaire) ou par l’IFREMER (campagnes à la mer). Par exemple, depuis la mise en oeuvre de la DCE sur les masses d’eau de transition (estuaires, lagunes, etc.) (…) seules 3 captures de lamproies (3 marines et aucune fluviatile) sont recensées à ce jour parmi les 3000 traits de chaluts effectués. De même, les données issues d’Obsmer ne permettent d’identifier qu’une seule lamproie fluviatile entre 2003 et 2010 sur plus de 9400 traits analyser. Cela suggère que les lamproies ne sont pas capturables pour des raisons comportementales et/ou techniques. (…) Les résultats suggèrent fortement que les lamproies fluviatiles se nourrissent sur des hôtes prédateurs et à dépendance côtière. » (Extrait de la synthèse d’Anthony Acou (2013)).

Rapport :
Acou A., Lasne E., Réveillac E., Robinet T. & Feunteun E. (2013). Programme de connaissances « Amphihalins Natura2000 en mer ». Evaluation de la suffisance du réseau Natura2000 en mer pour les espèces amphihalines et éléments de réponse aux recommandations émises en zone atlantique. Rapport de synthèse du Muséum National d’Histoire Naturelle, Stations marines de Dinard et Concarneau. 25 pages.

*MEDDE : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.

Saumon atlantique

Le Saumon atlantique

La situation du Saumon sur le bassin versant de la Charente semble très critique. Après la disparition du Saumon sur la Boutonne, les remontées de Saumon sur l’axe Charente semblent de plus en plus sporadiques. Dans les années 1960-70, plusieurs prises annuelles de Saumons signalaient encore des remontées. Depuis, les prises et témoignages de remontées sont beaucoup plus rares et traduisent d’une faible abondance du stock (PLAGEPOMI 2008-2012).

Réglementation :

Sur notre territoire, en cours d’eau comme en mer, le saumon atlantique est interdit à la pêche professionnelle comme amateur.

Suivi à la station de comptage de Crouin (aval Cognac) :

En 2011, un incident technique n’a pas permis d’enregistrer le passage des poissons. En 2016, un acte de vandalisme a engendré l’inactivité des enregistrements du 15 avril au 29 octobre.
Précisons que ces chiffres ne sont pas exhaustifs dans la mesure ou de fortes crues ont pu rendre le barrage de Crouin franchissable par les clapets et le seuil donc sans nécessairement passer par la passe à poissons.

Saumon atlantique (photo station de comptage de Crouin (2013))

Débarquements de saumon par la pêcherie professionnelle maritime :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des saumons en mer.
Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les trois criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes.
Depuis janvier 2014, les résultats proviennent de France Agrimer (Réseau Inter Criées).

On constate que les débarquements ont très nettement diminués depuis 2014.

Truite de mer

La truite de mer :

Les informations concernant cette espèce consistent en quelques observations (poissons morts ou facilement repérables, bloqués à l’aval d’ouvrage par exemple) effectuées par les pêcheurs et riverains et récoltées par les Fédérations de pêche et la Cellule Migrateurs Charente Seudre. Les informations de captures remontent difficilement puisque la pêche des salmonidés migrateurs est interdite sur le bassin.

Suivi à la station de comptage de Crouin sur la Charente (aval Cognac) :


En 2011, un incident technique n’a pas permis d’enregistrer le passage des poissons.
En 2016, la vitre de la station a été cassé par vandalisme.
Précisons que ces chiffres ne sont pas exhaustifs dans la mesure ou de fortes crues ont pu rendre le barrage de Crouin franchissable par les clapets et le seuil donc sans nécessairement passer par la passe à poissons.

Truite de mer à la station de comptage de Crouin

Suivi des captures accidentelles par les pêcheurs professionnels et amateurs :

2011 : Sur la Boutonne, un individu a été pêchée vers l’Houmée.

2012 : Sur la Charente, un individu a été pêché à la ligne en mars à Vindelle (175 km de la mer)(en amont d’Angoulême).

2013 :Sur la Charente, un individu de 53 cm a été récupéré mort, à la mi-juillet au niveau du barrage de Sireuil (143 km de la mer)(en aval d’Angoulême).

Des individus ont aussi été signalés sur les sous-bassins du Né, l’Antenne, la Nouère et la Tardoire.
Depuis le début de la démarche de sensibilisation des pêcheurs professionnels maritimes en janvier 2012, aucune capture accessoire de truite de mer n’a été relevée en pertuis et en estuaire.

Réglementation de la pêche maritime de loisirs :

Interdite à la pêche maritime de loisirs toute l’année sur les bassins Loire-Bretagne (Sèvre Niortaise) et Adour Garonne (Charente Seudre Gironde).
Plus d’infos DDTM17 à retrouver ici : Pêche maritime de loisirs
et ici : Espèces réglementées pour la pêche maritime de loisirs

Qualité eau superficielle spécifique lamproies

Mise à jour en cours…

  • État 2019 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2019 non définie : descripteur non opérationnel
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / adultes et juvéniles

Objectif :

Le suivi de la qualité de l’eau superficielle pour les lamproies marines se concentre, pour l’instant, sur le suivi de quelques paramètres physico-chimiques de l’eau.

Détails du suivi :

Les préférendums des lamproies marines ne sont pas encore totalement connus. Cependant, il est important de commencer à suivre certains paramètres physico-chimiques mesurés sur des sites permettant de donner une image globale de l’état des zones de reproduction, de croissance et de déplacements des lamproies adultes (géniteurs) et juvéniles et larves (ammocètes). Les données obtenues pour chaque paramètre devront êtres assez nombreuses chaque année pour permettre d’avoir des informations significatives. On cherchera donc des stations de mesures avec des suivis les plus réguliers possibles. De plus, il faudra avoir des données historiques pour être capable de donner des tendances sur les évolutions.
Les paramètres suivant sont les plus couramment suivis par les stations de mesure et peuvent avoir des effets sur les lamproies marines, seuls ou combinés :

  • Oxygène dissous (mg/L)
  • Température (°C)
  • Conductivité (à 25°C)
  • Turbidité (transparence)
  • Potentiel hydrogène (pH)

Les lamproies marines arrivent sur la Charente dés le mois de mai pour construire des « nids » en forme de cuvette à partir de graviers et galets. Les géniteurs se reproduisent entre mai et juin puis meurent. Après 10-15 jours, les œufs éclosent et donnent des larves, appelées ammocètes, qui s’enfouissent dans le sable du nid. Après 35-40 jours, ces larves se dirigent vers de nouvelles zones plus abritées (sablo-limoneuses) pour rester enfoui pendant 5 à 7 ans. Les sub-adultes vont ensuite dévaler en automne pour arriver en mer en hiver. Les paramètres choisis sont donc à suivre toute l’année. Cependant, le suivi des paramètres en période estivale est à surveiller en priorité car c’est le moment durant lequel les paramètres température et oxygène dissous sont les plus sensibles car ils peuvent dépasser les seuils de tolérance de l’espèce (en cours de recherche).

Grâce à la liste et la localisation des stations de suivi de l’état de l’eau et des milieux aquatiques (carte suivante) fournit par l’EPTB Charente, un bilan des stations de mesures a été réalisé. Nous avons choisi les stations ou les données sont disponibles au moins une fois par an et depuis au moins 10 ans.


On peut établir une liste de stations de mesures potentielles (avec numéro de la station) à suivre en priorité pour les lamproies marines :

Axe Charente :

  • Rochefort (5001500)
  • Taillebourg (5006900)
  • Merpins (5013000)
  • St Brice (5013200)
  • St Simeux (5013900)
  • Roffit (5018000)
  • Luxé (5019000)

La Boutonne :

  • Les Vinçons (5002500)
  • Vert (5004500)
  • Séligné (5005000)

La Seugne :

  • Château Renard (5007600)
  • St Germain de Lusignan (5008000)

Le Coran :

  • St Bris des Bois (5007400)

La Tardoire :

  • Champagnac Aval (5021500)

Pour chacune de ces stations, on dispose d’1 donnée par mois depuis 1975 pour les 5 paramètres étudiés sauf pour la turbidité qui est mesurée uniquement sur Taillebourg (12 fois par an) et Roffit (seulement 6 valeurs par an). Il n’y a pas d’intérêt à suivre les stations en amont de Luxé dans la mesure où aucune lamproie marine n’est retrouvé pour l’instant sur cette zone.
Pour observer l’impact du bouchon vaseux estuarien sur les lamproies, le suivi de l’oxygène peut être fait en aval sur la Charente. Cependant, il faut trouver des enregistreurs réguliers d’oxygène.

Fournisseurs de données :

Pour le suivi des températures, on se servira en priorité des informations disponibles par des sondes enregistreuses de la Cellule Migrateurs disposées à Taillebourg, Merpins et Châteauneuf-sur-Charente depuis 2010 ou 2011.
De plus, des données provenant de sondes ONEMA sont aussi disponibles.

Qualité eau littorale spécifique lamproies

  • État 2019 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2019 non définie : descripteur non opérationnel
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Lamproie marine / géniteurs

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de certains paramètres physico-chimiques de l’eau sur le littoral (température, oxygène…) lors des migrations de montaison des lamproies marines pour contribuer à la compréhension des variations de populations (période de migration, densité…).

Détails du suivi :

La zone littorale est une zone traversée obligatoirement par les lamproies pour la migration vers les rivières (montaison) et pour les juvéniles lors de la dévalaison. Il semble donc important de connaître la qualité de l’eau littorale lors des périodes de migration et d’évaluer l’impact sur l’espèce.
L’indicateur général de la qualité de l’eau côtière mis en place avec les notes DCE des masses d’eau côtières et estuariennes n’apporte qu’une information très sommaire sur le suivi de la qualité de l’eau et sur son impact sur les poissons migrateurs transitant dans ces zones. Cela reste une information générale non spécifique pour les lamproies marines. Il est donc important de détailler certains paramètres suivis pour définir la qualité de cette eau.

L’objectif est de pouvoir observer de façon journalière les valeurs de certains paramètres choisis. D’après les suivis et les connaissances disponibles sur les lamproies marines (préférendums), nous avons choisi de suivre : la température, la salinité, la turbidité et l’oxygène. Ce sont les paramètres physico-chimiques les plus facilement mesurables et ayant une importance majeure pour la circulation des poissons. Pour l’instant il est question de suivre ces paramètres et de les comparer avec des valeurs seuils connues pour les lamproies marines à ces différents stades de vie. Ces préférendums sont en cours de rédaction.
Jusqu’en 2012, l’IFREMER mesurait la température et la salinité de façon journalière en 3 points de la zone estuaire et pertuis. Les données sont synthétisées et disponibles dans le bulletin mensuel BULLDOSER qui présente régulièrement un état des lieux de la situation hydrologique des Pertuis Charentais et des éléments d’évolution des ressources conchylicoles. Ce bulletin était disponible 2 à 3 semaines après la fin des mesures du mois.

Depuis janvier 2013, ce bulletin est arrêté. Par contre, des données de températures (1 par mois) sur les mêmes stations que Bulldoser peuvent être récupérées sur l’interface de visualisation SURVAL réalisée par l’IFREMER.

Résultats :

Pour l’instant, la comparaison avec les préférendums n’est pas encore réalisée.
On peut cependant avoir accès aux données du réseau Bulldoser de l’IFREMER.
Exemple : Résultats du bulletin Bulldoser de mars et avril 2012 au niveau de l’entrée dans l’estuaire de la Charente (Lupin) :
Exemple d’impact de la température sur la montaison des lamproies marines en estuaire de la Charente :

Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en mars 2012 (IFREMER)
Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en avril 2012 (IFREMER)

La première lamproie marine passée à Crouin (107km de la mer) a été observée à la station de comptage le 29 mars. La dernière est montée le 3 juillet.

Données historiques et référence :

Les données sont disponibles depuis 2008. Pas de référence actuellement.

Fournisseurs de données :

La collecte de ces données est réalisée par l’IFREMER.