Qualité eau littorale spécifique lamproies

  • État 2019 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2019 non définie : descripteur non opérationnel
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Lamproie marine / géniteurs

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de certains paramètres physico-chimiques de l’eau sur le littoral (température, oxygène…) lors des migrations de montaison des lamproies marines pour contribuer à la compréhension des variations de populations (période de migration, densité…).

Détails du suivi :

La zone littorale est une zone traversée obligatoirement par les lamproies pour la migration vers les rivières (montaison) et pour les juvéniles lors de la dévalaison. Il semble donc important de connaître la qualité de l’eau littorale lors des périodes de migration et d’évaluer l’impact sur l’espèce.
L’indicateur général de la qualité de l’eau côtière mis en place avec les notes DCE des masses d’eau côtières et estuariennes n’apporte qu’une information très sommaire sur le suivi de la qualité de l’eau et sur son impact sur les poissons migrateurs transitant dans ces zones. Cela reste une information générale non spécifique pour les lamproies marines. Il est donc important de détailler certains paramètres suivis pour définir la qualité de cette eau.

L’objectif est de pouvoir observer de façon journalière les valeurs de certains paramètres choisis. D’après les suivis et les connaissances disponibles sur les lamproies marines (préférendums), nous avons choisi de suivre : la température, la salinité, la turbidité et l’oxygène. Ce sont les paramètres physico-chimiques les plus facilement mesurables et ayant une importance majeure pour la circulation des poissons. Pour l’instant il est question de suivre ces paramètres et de les comparer avec des valeurs seuils connues pour les lamproies marines à ces différents stades de vie. Ces préférendums sont en cours de rédaction.
Jusqu’en 2012, l’IFREMER mesurait la température et la salinité de façon journalière en 3 points de la zone estuaire et pertuis. Les données sont synthétisées et disponibles dans le bulletin mensuel BULLDOSER qui présente régulièrement un état des lieux de la situation hydrologique des Pertuis Charentais et des éléments d’évolution des ressources conchylicoles. Ce bulletin était disponible 2 à 3 semaines après la fin des mesures du mois.

Depuis janvier 2013, ce bulletin est arrêté. Par contre, des données de températures (1 par mois) sur les mêmes stations que Bulldoser peuvent être récupérées sur l’interface de visualisation SURVAL réalisée par l’IFREMER.

Résultats :

Pour l’instant, la comparaison avec les préférendums n’est pas encore réalisée.
On peut cependant avoir accès aux données du réseau Bulldoser de l’IFREMER.
Exemple : Résultats du bulletin Bulldoser de mars et avril 2012 au niveau de l’entrée dans l’estuaire de la Charente (Lupin) :
Exemple d’impact de la température sur la montaison des lamproies marines en estuaire de la Charente :

Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en mars 2012 (IFREMER)
Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en avril 2012 (IFREMER)

La première lamproie marine passée à Crouin (107km de la mer) a été observée à la station de comptage le 29 mars. La dernière est montée le 3 juillet.

Données historiques et référence :

Les données sont disponibles depuis 2008. Pas de référence actuellement.

Fournisseurs de données :

La collecte de ces données est réalisée par l’IFREMER.

Linéaire accessible

Mise à jour en cours…

  • État 2022 mauvais : car inférieur à 50% (38%)
  • Tendance 2022 à la hausse : évolution depuis 2019.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour la lamproie marine de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des lamproies marines qui peuvent être potentiellement occupées.

Pour la représentation cartographique, ce linéaire annuel est signalé par un surlignage de couleur de chaque cours d’eau sur la portion accessible de l’océan jusqu’au premier ouvrage bloquant. L’indication du front historique est mentionnée. Bien qu’il soit lié au front de migration, ce descripteur reste un paramètre de milieu car il découle de l’aménagement des ouvrages.

Le barrage de Saint-Savinien-sur-Charente a été équipé en 2019 mais la passe à poissons multi-espèces n’a été opérationnelle qu’en été, après le passage en montaison des lamproies. Par contre pour les montaisons de 2020 la passe multi-espèces a pu être emprunté par les lamproies marines.

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique par cours d’eau. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’OFB (ex-ONEMA).

Les cours d’eau considérés sont :

  • l’axe Charente
  • La Boutonne
  • La Seugne
  • Le Né
  • L’Antenne
  • La Bonnieure

Choix des seuils :

Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Résultats :

Cours d’eauPremier ouvrage non aménagé pour les poissons migrateursClasse de franchissabilité OFB (anguilles)Nombre d’ouvrage en avalDistance à la confluence (km)Front historique de migration (km)Pourcentage de linéaire accessible sans difficulté apparente
CharenteVibrac31110227038%
BoutonneCarillon301244%
SeugneMoulin de Colombiers4111,813,190%
St Fort sur le Né18
AntenneSeuil de la Groie202,88,633%
BonnieureMoulin d’Esnord405,25,2100%

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente avec difficulté majeure est maintenant Vibrac. Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 102 km soit de 38% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à Voulême (270 km)).

Sur la Boutonne  :
En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 3) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay.

Barrage de Carillon (1er ouvrage sur l’axe Boutonne depuis la confluence avec la Charente)

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

Mise à jour en cours…

  • État 2022 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
  • Tendance 2022 à la hausse : aménagements d’ouvrages réalisés et en projet.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2023.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), est utilisé depuis 2016. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des lamproies marines.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les lamproies marines d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des lamproies marines, nous avons pris le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui donneront des aménagements rapidement
  • Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaire et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus sur du plus long terme

Résultats 2019 :

Sur la zone colonisables par les lamproies marines.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancée
Base ROE V735624969,9%

Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les lamproies marines, 69,9% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation. Cependant, les ouvrages exclusivement traités (105) représentent 29,5% de l’ensemble des ouvrages.

Évolution des pourcentages d’aménagements au cours des années

Type de sélections201120122013201420152016201720182019
Base ROE V737,7%65,4%65,4%68%69,9%

Carte de localisation des ouvrages du ROE-V7 concernés pour les lamproies marines :

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement sont acquises annuellement depuis de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Des seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents techniciens rivière et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.

Front de migration

  • État 2022 mauvais : à Crouin (aval Cognac), à 100 km de l’Océan.
  • Tendance 2022 stable : pas de changement depuis 2017.
    État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 20223

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des lamproies marines sur l’axe Charente et les affluents principaux. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des lamproies et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution du front de migration.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

TACHYMETRE :

FRISE :

Les différentes observations réalisées par la Cellule Migrateurs depuis 2009 ainsi que les informations antérieures fournies par l’OFB sont compilées dans la frise ci-dessous.

CARTE :

Déplacez vous sur la carte ci-dessous (en cachant préalablement le menu de droite et en zoomant sur la carte) ou cliquez ici pour accéder à la carte de l’ARB NA sur une autre page web.

Réalisée par l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine (ARB NA).

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’OFB et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, de mai à juin.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les lamproies en franchissement sur les seuils (ventousées ou en recherche de passage en pied d’ouvrage).

Mais aussi :

  • suivi des nids et des individus en reproduction sur frayères : permet d’identifier la zone de reproduction la plus en amont
  • Information des acteurs locaux, riverains et pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec les données de la Cellule Migrateurs pour affiner les résultats

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur les affluents (Boutonne, Coran, Seugne, Né, Antenne, Soloire…) selon les années et les conditions d’observation.

Choix des seuils :
D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 10/07/13), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.
Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Cognac.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Montignac (187 km de l’Océan).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Cognac et Montignac.
Pour estimer la variation de ce front de migration dans le temps et comparer la situation actuelle avec la référence historique (Voulême=100%), on peut utiliser un « compteur » (tachymètre en début de cette page) qui indique le pourcentage du linéaire sur lequel les lamproies marines sont rencontrées sur le linéaire total jusqu’au front historique de Voulême à 277 Kms.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).

Impact de la température de l’eau sur les oeufs et larves de grandes aloses

Indicateur modifié d’après Lambert et al., 2018 (IRSTEA).


- État 2021 Bon : car la température de l’eau pour les œufs et les larves était optimale sur 76% de la période considérée (1er mai au 15 juillet).
- Tendance 2021 stable : car peu de variation en comparaison avec la moyenne des dernières années.
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord 14 mars 2022.

A NOTER !
Cette variable est à lire avec précaution. Si la tendance est à la hausse c’est que l’impact de la température sur les œufs et les larves d’aloses est plus important, c’est donc négatif pour la population.

Objectifs :

Il s’agit de connaître l’impact de la température sur la survie des larves d’aloses. Cet indicateur a changé suite aux derniers travaux réalisés par l’INRAE (anciennement IRSTEA) sur le sujet (Jatteau et al., 2017 et Lambert et al., 2018 ) et à des discussions avec P. Lambert.

Détails du suivi :

Pour construire cette variable, on s’est appuyé sur la littérature et les seuils déjà identifiés sur la grande alose (Alosa alosa) (Jatteau et al., 2017). La température est enregistrée sur les trois principales frayères de la Charente (Taillebourg, Crouin, Châteauneuf-sur-Charente).
D’après Jatteau et al. (2017), la survie cumulée du stade embryon au stade larve 14 jours après éclosion, est optimale quand la température de l’eau est comprise entre 16,6 et 24,8°C. A ces températures, la survie dépasse 80% du maximum observé (publications en bas de page).

Résultats :

On a exposé les températures journalières disponibles durant la période de reproduction et de développement des œufs et de larves, pour cette analyse, du 1er mai au 15 juillet.
Pour 2021, les températures utilisées sont celles de Crouin.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs réalise le suivi de la température journalière à Taillebourg, Crouin et Châteauneuf-sur-Charente. Elle pose/récupère les sondes enregistreuses et analyse les données.