Effectif de géniteurs

 État 2021 mauvais : en comparaison avec le maximum connu
 Tendance 2021 à la baisse : aucun nid observé en 2021 (en comparaison avec la moyenne des 5 dernières années).
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Objectifs :

L’effectif en reproduction correspond au nombre estimé de géniteurs de lamproies marines. L’objectif est de suivre annuellement le nombre de couples en reproduction pour estimer le potentiel reproducteur de l’espèce chaque année.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation des frayères et des individus en reproduction. L’observation se fait en se déplaçant sur les frayères et en en déterminant, mesurant et comptant les nids entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), ceux des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et ceux découverts depuis 2008.

Résultats :

Aucun nid n’a été observé sur l’axe Charente ni sur les affluents.

Nombre de nids observés sur la frayère de Crouin

Années2015201620172018201920202021
Nombre de nids à Crouin151784 (pas d’individus observés)000

Observation de nids d’individus sur autres frayères dont affluents

Années2015201620172018201920202021
Autres frayères sur l’axe CharenteBassac, Bourg-Charente, Gardemoulinnon (Crouin uniquement)non (Crouin uniquement)non (Crouin uniquement)nonnonnon
Autres frayères sur affluentsCoran (site de la STEP)Boutonne (L’Houmée)nonBoutonne (L’Houmée) 4 nids (avec individus)nonnonnon

Données historiques et référence :

La référence utilisée sera un auto-référencement réalisé à partir des données récoltées chaque année.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).

Effectif en migration

– État 2021 mauvais avec 11 individus observés à la station de comptage en comparaison avec le maximum connu depuis 2010 (2 277 individus en montaison en 2010).
– Tendance 2021 à la baisse en comparaison à la moyenne des effectifs sur les 5 dernières années.
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre de lamproies marines en montaison au niveau de la passe. On pourra observer l’évolution année après année. De plus, cette information contribue à l’estimation du nombre de géniteurs en amont de Crouin.
Ce chiffre est établi grâce à la station de comptage.

Seuils et Référence :

Il est décidé de baser l’Etat sur la comparaison avec le maximum connu à la station de comptage, soit 2 277 lamproies marines en 2010, comme suggéré par le groupe DATAPOMI. Pour la tendance, on se basera sur une comparaison avec les 5 dernières années (avec données disponibles).

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur

Résultats :

Passage des lamproies marines à la station Crouin

Années20102011201220132014201520162017201820192020
Nombre de lamproie2 277332327171514158294464
Date de la première montaison21 février29 mars9 janvier15 janvier22 janvier18 mars13 janvier12 février18 janvier
Date de la dernière montaison2 juillet3 juillet19 juin27 juin22 juin4 juin11 juin25 mars3 juin
Durée de migration131 jours96 jours161 jours164 jours151 jours78 jours149 jours37 jours
Pic de migration159 individus le 21 mai40 individus le 26 mai32 individus le 8 mai247 individus le 21 mai133 individus le 13 mai2 individus le 11 avril62 inds la semaine du 7 au 13 mai19 au 25 mars
2011 et 2016 : passe non fonctionnelle

Données historiques et référence :

Il n’y a pas de données historiques étant donné qu’il n’y avait pas de station de comptage avant celle qui a été mise en place en janvier 2010.

Linéaire accessible

  • État 2012 mauvais pour l’axe Charente car inférieur à 50% (13%)
  • Tendance 2012 constante car égale à 2011 sur l’axe Charente
    État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs après concertation avec le groupe général Tableau de Bord (10/07/13).

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’anguille de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de croissance et de vie des anguilles qui peuvent être potentiellement occupées sans difficulté.
Nous considérons pour l’anguille l’ensemble du bassin Charente car il est intégralement en zone active (présence d’anguille <30cm).

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique par cours d’eau. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’ONEMA.
Les cours d’eau considérés sont l’axe Charente uniquement et tous les affluents répertoriés comme axes à grands migrateurs.

Résultats :

Le tableau ci-dessous expose les pourcentages de linéaire accessible par l’anguille sans difficulté apparente sur l’axe Charente et sur tous les affluents. Pour ce dernier, le linéaire est fait de la confluence avec la Charente jusqu’à la la limite amont où l’anguille est présente.

Deux représentations sont réalisées : le linéaire accessible sans difficulté apparente depuis l’océan et le linéaire accessible sans difficulté apparente sur les affluents depuis la confluence de la Charente.

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente est le barrage de St Savinien qui est de classe 3 (difficilement franchissable). Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 48 km soit de 13,1% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à 381 km). Il faut préciser que si des obstacles de classe 1 avaient été présents en aval de St Savinien, ils n’auraient pas été pris en compte car sans difficulté apparente de franchissement.

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

Cet indicateur sera actualisé en fin d’année 2022.

  • État 2021 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
  • Tendance 2021 à la hausse : aménagements d’ouvrages réalisés et en projet.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 14 mars 2022.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), est utilisé depuis 2016. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des lamproies marines.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les lamproies marines d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des lamproies marines, nous avons pris le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui donneront des aménagements rapidement
  • – Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaire et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus sur du plus long terme

Résultats 2019 :

Sur la zone colonisables par les lamproies marines.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancée
Base ROE V735624969,9%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les lamproies marines, 69,9% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation. Cependant, les ouvrages exclusivement traités (105) représentent 29,5% de l’ensemble des ouvrages.

Évolution des pourcentages d’aménagements au cours des années

Type de sélections201120122013201420152016201720182019
Base ROE V737,7%65,4%65,4%68%69,9%

Carte de localisation des ouvrages du ROE-V7 concernés pour les lamproies marines :

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les lamproies marines (2019)
Cellule Migrateurs Charente Seudre – François Albert

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement sont acquises annuellement depuis de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Les seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.

Front de migration

  • État 2012 moyen car compris entre Cognac et Montignac
  • Tendance 2012 en augmentation comparée à 2011 (Bagnolet à 106 km)
    État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs après concertation avec le groupe général Tableau de Bord (10/07/13).

Le front de migration est la zone la plus en amont où est retrouvée une espèce. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation de l’espèce.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des lamproies marines sur l’axe Charente et les affluents principaux. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des lamproies et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution du front de migration.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’ONEMA et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, de mai à juin.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les aloses en franchissement.
  • observation des cadavres d’aloses après reproduction : en fin de saison, fin juin-début juillet, des déplacements sont effectués en journée pour observer la présence de cadavres (la plupart des aloses meurent après reproduction).

Mais aussi :

  • suivi des reproductions sur frayères : permet d’entendre et de voir, de nuit, la zone de reproduction la plus en amont
  • information des acteurs locaux, riverains, pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec nos données pour affiner les résultats.

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur les affluents (Boutonne, Coran, Seugne, Né, Antenne, Soloire…) selon les années et les conditions d’observation.

Résultats :

Les différentes observations réalisées par la Cellule Migrateurs depuis 2009 ainsi que les informations antérieures fournies par l’ONEMA sont compilées dans la frise ci-dessous.

Choix des seuils :
D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 10/07/13), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.

Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Cognac.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Montignac (187 km de l’Océan).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Cognac et Montignac.
Pour estimer la variation de ce front de migration dans le temps et comparer la situation actuelle avec la référence historique (Voulême=100%), on peut utiliser un « compteur » (tachymètre en début de cette page) qui indique le pourcentage du linéaire sur lequel les lamproies marines sont rencontrées sur le linéaire total jusqu’au front historique de Voulême à 277 Kms.