Effectif de géniteurs 2020

Suite à la réunion du Groupe de Travail Tableaux de Bord du 5 mars 2019, ce nouvel indicateur spécifique pour la Grande Alose a été mis en place. Il reprend le précédent (celui concernant les 2 espèces) dans un premier temps. Cet indicateur est en travaux…

État 2020 mauvais : Suivi complet sur la frayère de Crouin.
– Tendance 2020 à la baisse : reproduction moins importante que les années antérieures et sous la moyenne des 5 dernière années.
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 16 mars 2021.

Objectifs :

L’effectif de géniteurs correspond au nombre estimé de géniteurs de grandes aloses présents sur la Charente sur la principale frayère de grande alose, Crouin.

Reproductions de 2020 :

Il y a eu un suivi complet cette année 2020 sur les 3 principales frayères d’aloses (Taillebourg, La Baine et Crouin).

Le graphique ci-dessous présente le nombre de géniteurs estimés sur les 3 principales frayères depuis 2010.
Pour les années 2012, 2015 et 2019 les suivis des reproductions d’aloses n’ont pas été considéré comme complet.

Sur le graphique suivant, le nombre de géniteurs estimé a été représenté uniquement pour la frayère de Crouin.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’écoute des bulls d’aloses entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), celles des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et les sites complémentaires proposés par l’ONEMA/Cellule Migrateurs en 2009.
Le bull correspond au bruit caractéristique effectué par les aloses lors de leurs déplacements circulaires à la surface de l’eau pour expulser leurs gamètes. La reproduction a lieu la nuit avec un pic d’activité vers 2h.
Pour les suivis, les Fédérations de pêche 17 et 16 ainsi que l’ONEMA 16 et 17 accompagnent les membres de la Cellule Migrateurs.
Un binôme est nécessaire pour chaque écoute. Sur chaque site, le nombre de bulls est comptabilisé par période de 15 minutes. On réalise au moins 2 périodes de 15 minutes par site, de préférence sur la période de la nuit où les bulls sont les plus nombreux, entre minuit et 3 heures.
Des enregistreurs audio-numériques sont placées sur les 3 principales frayères : Taillebourg, La Baine, et Crouin. A elles trois ces frayères représentent près de 50% de l’activité de reproduction du bassin Charente. Des calibrages ont été réalisés afin de quantifier la proportion du nombre de bulls entendus par les enregistreurs par rapport à l’oreille humaine. Les appareils ont été posés une fois par semaine, du 29 avril au 30 juin, ce qui représente 10 semaines de suivi. Six nuits de calibration ont été réalisées sur la saison. L’échantillonnage n’est pas continu, les données des nuits manquantes ont été extrapolées (grâce aux variables environnementales débit/températures et la saisonnalité).

L’étude de 2014 avait abouti à une méthode d’estimation du nombre de bulls par frayère. Le nombre de géniteurs est estimé à partir du nombre de bulls comptabilisé en utilisant plusieurs hypothèses basées sur le fractionnement de la ponte des aloses en relation avec la maturation progressive des ovocytes dans le temps (Taverny, 1991 ; Cassou-Leins et al., 2000 in Chanseau et al., 2006). Les hypothèses de calcul utilisées sont (Cassou-Leins & Cassou-Leins, 1981) :
· les géniteurs ne se reproduisent que sur une seule frayère,
· un bull donne lieu à une ponte,
· à un bull correspond une seule femelle et un mâle,
· une femelle pond 5 à 7 fois au cours d’une saison de reproduction.

Le nombre de géniteurs est finalement calculé d’après la formule :
Géniteurs sur le site = ((Nombre de bulls total )/(Nombre de ponte))×2

Effectif en migration à Crouin 2020

 État 2020 mauvais : 20 grandes aloses, en comparaison avec le maximum observé à la passe depuis 2010 (2113 en 2015).
 Tendance 2020 à la baisse : en comparaison avec les 5 dernières années.
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 16 mars 2021.

Passages en montaison des grandes aloses : Les tailles des aloses sont mesurées d’après les enregistrements vidéos. Les deux espèces peuvent être différenciées d’après ces mesures. Les chiffres présentées sont ceux des grandes aloses « sûres » d’après analyse statistiques (Dartiguelongue, 2019).
Le nombre total d’aloses (grandes et feintes) en montaison était de 204 en 2020.

Seuils et Référence : Il est décidé de baser l’Etat sur la comparaison avec le maximum connu à la station de comptage, soit 2113 grandes aloses en 2015 (comme suggéré par le groupe DATAPOMI). Pour la tendance, on se basera sur une comparaison avec les 5 dernières années.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre d’aloses en montaison au niveau de la passe. On pourra observer l’évolution année après année. De plus, cette information contribue à l’estimation du nombre de géniteurs en amont de Crouin.

Résultats :

L’effectif en migration est le nombre de grandes aloses adultes ayant franchi la passe à bassins de Crouin, en montaison. Ce chiffre est établi grâce à la station de comptage du site.

Passage des grandes aloses à la station de Crouin (aval Cognac)

Années20102011201220132014201520162017201820192020
Nombre de grandes aloses en montaison1099 (grandes et feintes)Non fonctionnelle1728 (grandes et feintes)443 (grandes et feintes)8192113Non fonctionnelle189310121620
Date de première montaison19 mars (grande ou feinte)Non fonctionnelle22 mars (grande ou feinte)26 avril (grande ou feinte)10 avril17 marsNon fonctionnelle17 mars20 avril25 mars
Date de dernière montaisonNon fonctionnelle28 juillet9 août7 juillet7 juilletNon fonctionnelle5 juillet15 juillet26 juin

Plus d’infos sur la détermination des deux espèces dans les montaisons dans le rapport 2020 de Jean Dartiguelongue.

Histogramme des tailles des aloses à Crouin en 2020 (Dartiguelongue, 2021)

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur
Aloses en montaison dans la passe

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs a récupéré les enregistrements vidéos de la station de comptage et dépouillé les fichiers entre 2010 et 2012. Ensuite, un prestataire (SCEA Jean Dartiguelongue) a repris ce travail.

Etat général 2020

Validé par le groupe de travail général « Tableau de Bord » le 16 mars 2021.

ETAT 2020

L’état général 2020 de la population de grandes aloses sur le bassin versant de la Charente a été choisi mauvais (rouge) du fait des faibles effectifs en migration à la station de comptage de Crouin ainsi que de l’absence de bull entendu à l’amont de Crouin.
Le bilan global de l’état des grandes aloses du PLAGEPOMI 2015-2019 Garonne-Dordogne-Charente-Seudre-Leyre a aussi été utilisé (état « alarmant » et tendance en « nette dégradation »).

TENDANCE 2020 : Comparaison avec 2019

La tendance évolutive de l’état de la population de grandes aloses a été choisie « à la baisse » pour 2020.
Les variables déterminantes permettant de définir cette tendance sont :

Stock en place d’anguilles jaunes en marais salé (données 2020)

Mise à jour en cours…

- État 2020 moyen  : en comparaison avec le maximum connu depuis le début des suivis en 2010 (204 kg/ha en 2016).
- Tendance 2020 stable : En comparaison avec les 5 dernières années.
État et tendance valisés par le groupe de travail général le 16 mars 2021.

Les principaux résultats en un clin d’œil ! :

Espèce / stade visé :

Anguille / jaunes-argentées

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution du stock en place des anguilles jaunes (et argentées) (>25 cm) en fossés à poissons des marais salés de la Seudre. Pour cela, on comparera, tous les 2 ans, au printemps, les densités (nombres) et les biomasses (kgs) d’anguilles observées en filet (verveux).

Détails de l’indicateur :

Les suivis par pêche sont effectués dans des fossés à poissons pour répondre initialement (2010) à une demande de certains propriétaires de fossés voulant connaître la recolonisation des anguilles après désenvasements des fossés et réhabilitation des ouvrages d’entrée/sortie d’eau. Une première étude (Cellule Migrateurs, 2012) a montré que la recolonisation se faisait en 2 ans pour atteindre voir dépasser les densités observées avant curage. Les bilans des suivis sont disponibles dans les rapports annuels de la Cellule Migrateurs (Espace téléchargement).

Pêche au verveux :
Les pêches sont réalisés grâce à verveux double nasse de maille 6mm, en juin sur 1 semaine, tous les 2 ans (en alternance avec les suivis par pêches électriques effectués sur les bassins de la Charente et de la Seudre).
Les engins sont placés à raison d’1 verveux pour 100 mètre linéaire de fossés ils sont laissé 1 nuit par site et relevé le lendemain.
La maille de 6 mm ne permet pas d’avoir une information significative sur les anguilles de moins de 25 cm car ces petits individus traversent les mailles (Baisez, 2001). Cependant, cette maille a été choisie pour éviter les mortalités en verveux. img267|left>

Les fossés :
Tous les 2 ans, 8 à 14 fossés sont pêchés la même semaine.

Les observations des anguilles :
Les anguilles sont ensuite comptabilisées, mesurées, observées (pathologie externe) puis stockées en bourriches avant remises à l’eau à la fin de l’étude.

Un bilan sanitaire externe de chaque individu est réalisé grâce la grille du code pathologique mise en place par l’ONEMA (BEAULATON L. et al, 2009) adaptée d’un travail élaboré par l’IRSTEA (GIRARD P. et al, 2007) (voir article 747).

Résultats :

Nombre moyen d’anguilles capturé par verveux :
Le nombre moyen d’anguilles capturés par verveux en 2020 était de 41 (sur 14 fossés avec un total de 1 731 anguilles pêchées et 42 unités de verveux posés (1 unité correspond à 1 verveux posé 1 nuit).

Estimation des densités et biomasses d’anguilles par fossé :
Une comparaison des densités et biomasses estimées a été réalisée entre 2011 et 2020 sur différents fossés à poissons.

Cependant, il faut relativiser ces résultats dans la mesure où les fossés sont très différents les uns des autres notamment en ce qui concerne la hauteur de vase et d’eau (curage ancien ou non).

Anguilles argentées : en cours d’actualisation…

Lors des mesures des anguilles, on observe si elles sont argentées ou non, notamment par la mesure de l’œil et de la pectorale (Durif, 2003).
Peu d’anguilles sont argentées dans ces fossés à poissons (moins de 5%). En moyenne, sur l’ensemble des fossés de la Seudre de 2018, le pourcentage d’anguilles argentées était de 0,4%.
Ci-dessous, les pourcentages par fossés en 2016 et 2018.

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs organise et participe aux pêches aux engins passifs. Elle saisie ensuite les données et les analyse.
Les rapports complets 2018, 2016 et 2010-2014 sont consultables dans l’Espace téléchargement à « Autres publications » ou directement ici

Qualité eau superficielle spécifique lamproies

Mise à jour en cours…

  • État 2019 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2019 non définie : descripteur non opérationnel
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Lamproies marines / adultes et juvéniles

Objectif :

Le suivi de la qualité de l’eau superficielle pour les lamproies marines se concentre, pour l’instant, sur le suivi de quelques paramètres physico-chimiques de l’eau.

Détails du suivi :

Les préférendums des lamproies marines ne sont pas encore totalement connus. Cependant, il est important de commencer à suivre certains paramètres physico-chimiques mesurés sur des sites permettant de donner une image globale de l’état des zones de reproduction, de croissance et de déplacements des lamproies adultes (géniteurs) et juvéniles et larves (ammocètes). Les données obtenues pour chaque paramètre devront êtres assez nombreuses chaque année pour permettre d’avoir des informations significatives. On cherchera donc des stations de mesures avec des suivis les plus réguliers possibles. De plus, il faudra avoir des données historiques pour être capable de donner des tendances sur les évolutions.
Les paramètres suivant sont les plus couramment suivis par les stations de mesure et peuvent avoir des effets sur les lamproies marines, seuls ou combinés :

  • Oxygène dissous (mg/L)
  • Température (°C)
  • Conductivité (à 25°C)
  • Turbidité (transparence)
  • Potentiel hydrogène (pH)

Les lamproies marines arrivent sur la Charente dés le mois de mai pour construire des « nids » en forme de cuvette à partir de graviers et galets. Les géniteurs se reproduisent entre mai et juin puis meurent. Après 10-15 jours, les œufs éclosent et donnent des larves, appelées ammocètes, qui s’enfouissent dans le sable du nid. Après 35-40 jours, ces larves se dirigent vers de nouvelles zones plus abritées (sablo-limoneuses) pour rester enfoui pendant 5 à 7 ans. Les sub-adultes vont ensuite dévaler en automne pour arriver en mer en hiver. Les paramètres choisis sont donc à suivre toute l’année. Cependant, le suivi des paramètres en période estivale est à surveiller en priorité car c’est le moment durant lequel les paramètres température et oxygène dissous sont les plus sensibles car ils peuvent dépasser les seuils de tolérance de l’espèce (en cours de recherche).

Grâce à la liste et la localisation des stations de suivi de l’état de l’eau et des milieux aquatiques (carte suivante) fournit par l’EPTB Charente, un bilan des stations de mesures a été réalisé. Nous avons choisi les stations ou les données sont disponibles au moins une fois par an et depuis au moins 10 ans.


On peut établir une liste de stations de mesures potentielles (avec numéro de la station) à suivre en priorité pour les lamproies marines :

Axe Charente :

  • Rochefort (5001500)
  • Taillebourg (5006900)
  • Merpins (5013000)
  • St Brice (5013200)
  • St Simeux (5013900)
  • Roffit (5018000)
  • Luxé (5019000)

La Boutonne :

  • Les Vinçons (5002500)
  • Vert (5004500)
  • Séligné (5005000)

La Seugne :

  • Château Renard (5007600)
  • St Germain de Lusignan (5008000)

Le Coran :

  • St Bris des Bois (5007400)

La Tardoire :

  • Champagnac Aval (5021500)

Pour chacune de ces stations, on dispose d’1 donnée par mois depuis 1975 pour les 5 paramètres étudiés sauf pour la turbidité qui est mesurée uniquement sur Taillebourg (12 fois par an) et Roffit (seulement 6 valeurs par an). Il n’y a pas d’intérêt à suivre les stations en amont de Luxé dans la mesure où aucune lamproie marine n’est retrouvé pour l’instant sur cette zone.
Pour observer l’impact du bouchon vaseux estuarien sur les lamproies, le suivi de l’oxygène peut être fait en aval sur la Charente. Cependant, il faut trouver des enregistreurs réguliers d’oxygène.

Fournisseurs de données :

Pour le suivi des températures, on se servira en priorité des informations disponibles par des sondes enregistreuses de la Cellule Migrateurs disposées à Taillebourg, Merpins et Châteauneuf-sur-Charente depuis 2010 ou 2011.
De plus, des données provenant de sondes ONEMA sont aussi disponibles.