Qualité eau littorale spécifique Aloses.

Indicateur en travaux….

 État 2019 non défini : descripteur non opérationnel
 Tendance 2019 non définie : pas de données antérieures disponibles
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 21 mars 2017.

Espèce / stade visé :

Géniteurs d’aloses

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de certains paramètres physico-chimiques de l’eau sur le littoral (température, oxygène…) lors des migrations de montaison des aloses pour contribuer à la compréhension des variations de populations (période de migration, densité…).

Détails du suivi :

La zone littorale est une zone traversée obligatoirement par les aloses pour la migration vers les rivières (montaison) et pour les juvéniles (alosons) lors de la dévalaison. Il semble donc important de connaître la qualité de l’eau littorale lors des périodes de migration et d’évaluer l’impact sur l’espèce.
L’indicateur général de la qualité de l’eau côtière mis en place avec les notes DCE des masses d’eau côtières et estuariennes n’apporte qu’une information très sommaire sur le suivi de la qualité de l’eau et sur son impact sur les poissons migrateurs transitant dans ces zones. Cela reste une information générale non spécifique pour les aloses. Il est donc important de détailler certains paramètres suivis pour définir la qualité de cette eau.

L’objectif est de pouvoir observer de façon journalière les valeurs de certains paramètres choisis. D’après les suivis et les connaissances disponibles sur les aloses (préférendums), nous avons choisi de suivre : la température, la salinité, la turbidité et l’oxygène. Ce sont les paramètres physico-chimiques les plus facilement mesurables et ayant une importance majeure pour la circulation des poissons. Pour l’instant il est question de suivre ces paramètres et de les comparer avec des valeurs seuils connues pour les aloses à ces différents stades de vie. Ces préférendums sont en cours de rédaction.

Jusqu’en 2012, l’IFREMER mesurait la température et la salinité de façon journalière en 3 points de la zone estuaire et pertuis. Les données sont synthétisées et disponibles dans le bulletin mensuel BULLDOSER qui présente régulièrement un état des lieux de la situation hydrologique des Pertuis Charentais et des éléments d’évolution des ressources conchylicoles. Ce bulletin était disponible 2 à 3 semaines après la fin des mesures du mois.

Depuis janvier 2013, ce bulletin est arrêté. Par contre, des données de températures (1 par mois) sur les mêmes stations que Bulldoser peuvent être récupérées sur l’interface de visualisation SURVAL réalisée par l’IFREMER : http://envlit.ifremer.fr/resultats/surval.

Résultats :

Pour l’instant, la comparaison avec les préférendums n’est pas encore réalisée.
On peut cependant avoir accès aux données du réseau Bulldoser de l’IFREMER :
2012 : http://wwz.ifremer.fr/cperpc_eng/SP2-Production/lot-2.06-Trophique/BULLDOSER/Archive-2012

Exemple : Résultats du bulletin Bulldoser de mars et avril 2012 au niveau de l’entrée dans l’estuaire de la Charente (Lupin) :
Exemple d’impact de la température sur la montaison des aloses en estuaire de la Charente :

Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en mars 2012
IFREMER

Si on prend le seuil thermique de 10,5°C au-dessus duquel les montaisons d’aloses peuvent commencer, on constate qu’on ne l’atteint que le 15 mars à l’entrée de l’estuaire. Si à partir de cette date, on réalise les sommes de °C/jours, on atteint les 600°C/jours (moment entre l’entrée en eau douce du poisson et la reproduction) le 30 avril.

La première alose passée à Crouin (107km de la mer) a été observée à la station de comptage le 22 mars. Si on prend l’hypothèse qu’elle a nagée à une vitesse de 21 km/jour, on arrive à une entrée de cette alose dans l’estuaire 5 jours avant soit le 17 mars, date très proche du 15 mars estimée ci-dessus.
Le même exercice a été réalisé pour 2010. La première alose observée à Crouin est montée le 19 mars mais un groupe important de 176 individus est passé le 25 mars. Le seuil à 10,5°C a été atteint à Lupin entre le 20 et le 22 soit 3 à 5 jours avant.

Données historiques et référence :

Les données sont disponibles depuis 2008. Pas de référence actuellement.

Fournisseurs de données :

La collecte de ces données est réalisée par l’IFREMER.

Linéaire accessible

Sur l’axe Charente
 État 2019 mauvais car le barrage de St Savinien (à 48 km de l’Océan) est un obstacle limitant la progression « sans difficulté apparente » des aloses. Le front de migration historique de l’alose feinte sur la Charente n’est pas bien connu mais il est suggéré de le placer à Jarnac.
 Tendance 2019 constante comparée à 2018 (St-Savinien)
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

ZOOM sur la Boutonne en fin de page.

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’alose de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des aloses qui peuvent être potentiellement occupées sans impact sur leurs migrations.

Résultats :

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente est le barrage de Saint- Savinien qui est de classe 3 (difficilement franchissable). Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 48 km soit de 40% du linéaire total potentiel (supposé jusqu’à Jarnac (120 km) par la Cellule Migrateurs). Il faut préciser que si des obstacles de classe 1 avaient été présents en aval de Saint-Savinien, ils n’auraient pas été pris en compte car sans difficulté apparente de franchissement.

Le barrage de Saint-Savinien-sur-Charente a été équipé en 2019 mais la passe à poissons multi-espèces n’a été opérationnelle qu’en été, après le passage en montaison des aloses. Il n’a donc pas été pris en compte pour cette année 2019 pour les aloses et les lamproies marines.

Barrage de Saint Savinien (1er ouvrage depuis l’Océan)
Eric BUARD

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique ou supposé. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’OFB (ex-ONEMA).
Il faudra séparer l’axe principal des affluents. Sur l’axe principal, l’objectif 100% est la distance de l’océan à Jarnac. Concernant la Boutonne, l’objectif à atteindre est Voissay.

Choix des seuils :

Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Sur la Boutonne  :
En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 4) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay soit 24km car il n’y a pas de frayères d’aloses connues en amont du barrage de Voissay.

Barrage de Carillon (1er ouvrage sur l’axe Boutonne depuis la confluence avec la Charente)
Eric BUARD

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

  • État 2019 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
  • Tendance 2019 à la hausse en comparaison avec 2018
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), a été utilisé pour 2016 et 2017. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des aloses feintes.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les aloses feintes selon deux versions :

  • 1/ d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’OFB « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
  • 2/ d’après l’ancienne base du ROE (pour comparer avec les données des années précédentes)

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des aloses feintes, nous avons fait le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui aboutiront à des aménagements rapidement
  • Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaires et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus à plus long terme

Résultats 2019 :

Sur la zone colonisable par les aloses feintes.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancéeNombre d’ouvrages traités uniquementpourcentage d’avancée
Base ROE V7342779,4%2161,8%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les aloses feintes, 79,3% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation.

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses feintes (actualisation fin 2019) :

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement datent de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Les seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.

Pêche professionnelle fluviale

  • État 2019 non défini : pas de référence ni de seuils actuellement.
  • Tendance 2019 à la baisse : aucune captures déclarées en 2019.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Espèce / stade visé :

Aloses / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des aloses feintes sur le domaine fluviale du bassin versant de la Charente.

Résultats :

Captures d’aloses feintes par les professionnelles fluviaux de Charente-Maritime (d’après les données du Département de la Charente-Maritime)

Détails du suivi :

La pêche professionnelle fluviale concerne uniquement le département de la Charente-Maritime. Il n’y a pas de pêcheurs professionnels fluviaux dans le département de la Charente ni dans les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne, de la Haute Vienne et de la Dordogne sur le Bassin de la Charente.
En Charente-Maritime, il y avait 12 pêcheurs professionnels en 2012. Ils étaient 37 en 1998 (Castelnaud, 2000).
En 2019, ils étaient 10 pêcheurs professionnels fluviaux.
Concernant la pêche des poissons migrateurs, ils pêchent surtout la civelle pour la plupart (les 2/3) mais aussi l’anguille jaune. Auparavant certains pêchaient la lamproie marine et l’alose. Ils pêchent aussi des carnassiers et des mulets et la plupart font aussi de la pêche à pied.

Presque tous les pêcheurs capturent la civelle et l’anguille jaune mais certains pêchent aussi des aloses feintes, ainsi que des mulets et carnassiers. La pêche se fait surtout en bateau. La plupart des pêcheurs ont un second métier, souvent la pêche à pied.

Ces pêcheurs sont représentés par l’AAIPPBG (Association Agréée Interdépartementale des pêcheurs professionnels en eau douce du bassin de la Garonne).

Le suivi se fait par la récupération des données de captures auprès de l’organisme responsable de la collecte des données, l’Office Française pour la Biodiversité (OFB) avec le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE).
Cependant, en l’attente de ces résultats, les données fournies par le Conseil Départemental de la Charente-Maritime pourront être utilisées.

Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de l’alose feinte :
Pêche autorisée en Charente-Maritime du 1er février au 30 juin (document en bas de page et ici).

En Charente-Maritime, la pêche professionnelle fluviale sur le domaine public fluvial (DPF) a été transféré au Conseil Départemental 17. Ce DPF transféré va de Tonnay-Charente jusqu’au Port du Lys, limite avec le département de la Charente.
La pêche professionnelle fluviale est autorisée de la confluence avec la Boutonne (Carillon) jusqu’au Port du Lys, en 3 lots de pêche :

  • Lot C : de la confluence avec la Boutonne jusqu’à l’aval de St Savinien. 9 pêcheurs y étaient inscrits en 2014.
  • Lot B : de l’amont St Savinien jusqu’à l’aval Port d’Envaux (PK 43,5), puis de l’amont Port d’Envaux (PK 41,5) jusqu’à l’aval de Taillebourg (PK 40) puis de l’amont Taillebourg (PK 38) jusqu’à l’aval de Saintes (PK 30,9).
  • Lot A : de l’amont de Saintes (Les Gonds PK 23,7) jusqu’au port du Lys.

Le Conseil Départemental de la Charente-Maritime est propriétaire et gestionnaire de ce DPF :

  • il détient le droit de pêche sur ce domaine
  • délivre les licences de pêche
  • délivre les agréments pêcheurs professionnels sur son domaine
  • délivre les autorisations d’occupation du domaine (appontement…)
  • exerce la police de conservation du domaine

Sur ce même domaine, l’Etat (OFB et DDTM) :

  • fixe les règles de la police de la pêche (ARP…)
  • exerce la police de la pêche

Données de captures fournies par le SNPE (OFB) :
2003 à 2013 :
Début 2015, nous avons récupéré auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’OFB, le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2013 sur le bassin de la Charente.
Pour l’année 2013, nous ne disposons pas du nombre de déclarations. On ne peut donc pas calculer les captures par déclaration.

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’OFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg.

On observe des années sans pêcheurs déclarants et sans jours de pêche. Précisons que cela indique uniquement qu’il n’y a pas eu de déclarations mais pas qu’il n’y a pas eu de captures non déclarées.

Rappelons que les deux espèces d’aloses ne sont pas différenciées.
Les déclarations de captures d’aloses sont très différentes entre les années. Cependant, on constate une augmentation des captures déclarées depuis 2011.

1999 à 2002 :
Nous avons récupéré les données de captures moyennes sur la Charente et ses affluents grâce au bilan de 1999 à 2002 réalisé en 2004 par le SNPE. Ce rapport fait le bilan des captures françaises de 1999 à 2002 avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.
En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

Captures moyennes par an de 1999 à 2002 (tonnes)

ZonesCharente et affluentsEstuaires girondinsAdour
Aloses0,92240,96,2

Réglementation et saison de pêche :

Il faut rappeler que la pêche de l’alose feinte est réglementée sur le bassin de la Charente avec une ouverture autorisée du 1er février au 30 juin (sur cours d’eau de 2ème catégorie) avec une taille minimale de capture de 30 cm.

Données historiques et référence :

En attendant le prochain bilan de synthèse du SNPE, on utilisera les données de 2003 à 2012.
Il n’y a pas actuellement de référentiel. il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs obtenues depuis le début des suivis.

Débarquements d’aloses feintes par la pêcherie professionnelle maritime

  • État 2019 non défini : Référentiel et seuils inconnus actuellement.
  • Tendance 2019 stable  : en comparaison avec la moyenne des 5 dernières années.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 7 avril 2020.

Espèce / stade visé :

Aloses feintes en montaison.

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des aloses en mer. Les résultats présentés concernent uniquement les débarquements d’aloses en criées.. Normalement, seules les feintes sont prises en compte car les grandes sont interdites à la pêche.

Aloses feintes sur étal de Rochefort
Cellule Migrateurs Charente Seudre – Eric Buard

Détails du suivi :

Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les trois criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes.

Depuis janvier 2014, les résultats proviennent de France Agrimer (Réseau Inter Criées).
Il faut préciser que les débarquements à la criée de Royan concernent surtout les captures effectuées sur la Gironde ou au large de cet estuaire. Les aloses débarquées sont donc probablement des aloses qui étaient destinées au bassin versant Garonne-Dordogne plutôt que Charente.

Résultats :

Cellule Migrateurs Charente Seudre – Eric Buard

La distinction ou non des deux espèces proviennent des informations fournies par France Agrimer – Réseau Inter-Criées. Ces données sont provisoires.

On constate que les captures 2016 (11 tonnes) sont très supérieures à la moyenne depuis 2008.

Débarquements d’aloses dans les 3 criées, par mois :
D’après les données traitées entre 2008 et 2019, les débarquements d’aloses se déroulent surtout en avril et mai.
En 2016, a Royan, il n’y avait pas eu de débarquements depuis mai 2009.
Entre 2012 et 2015, les débarquements d’aloses en Charente-Maritime ne se faisaient quasiment plus qu’à La Rochelle.

Les valeurs de 2008 et 2009 correspondent, en majorité, à des grandes aloses.

Réglementation et saison de pêche :

Il faut rappeler que la grande alose est interdite à la pêche amateur comme professionnelle sur le bassin de la Charente, en estuaire et en pertuis charentais depuis 2009 (moratoire) (voir arrêté en bas de page).

La pêche de l’alose feinte est autorisée du 1er janvier au 15 mai. Cette réglementation s’applique sur une zone déterminée entre la limite des départements de la Vendée et de la Charente-Maritime au nord et la limite entre la Gironde et le Landes au sud (coordonnées GPS dans arrêté en bas de page).

Données historiques et référence :

Il n’y a pas actuellement de référentiel. Il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs disponibles sur plusieurs années.

Les observations de migrateurs en mer :

Pour compléter le suivi des débarquements en criées et avoir une information sur les dates de première arrivée des aloses dans les pertuis et dans l’estuaire de la Charente, nous avons recherché les observations d’aloses en mer.

Dés le début de l’année 2012, un suivi de récolte des observations provenant des acteurs du milieu marin et estuarien susceptibles d’observer des poissons migrateurs. Pour cela, nous avons contacté le Comité Régional des Pêches de Poitou-Charentes (CRPMEM PC). Une note destinée aux pêcheurs professionnels maritimes a été diffusée (annexe 1) avec leur accord.
Enfin, ajoutons que le COGEPOMI Garonne Dordogne Charente Seudre Leyre a décidé, le 6 décembre 2012, d’améliorer le suivi des captures accidentelles de poissons migrateurs par les pêcheurs professionnels (marins ou fluviaux). En effet, la question d’un soutien des effectifs d’aloses a été évoquée et il est primordial d’avoir le maximum d’informations sur les populations d’aloses dans les pertuis et les estuaires.

Pour aller plus loin :
D’après Baglinière et Elie (2000), l’alose feinte est plutôt côtière et elle est fréquemment retrouvée sur des fonds de moins de 20 m. Elle serait présente tout au long de l’année aux alentours de l’Ile de Ré (Auteur inconnu, 1986). De plus, le rapport d’Acou et al. (2013) montre que « l’espèce est présente quasiment toute l’année en pertuis (forte occurrence selon un modèle prédictif des occurences établit d’après les observations de captures en mer). (…) Les zones estuariennes apparaissent comme des habitats écologiques essentiels, non seulement de transit, mais aussi de stabulation en cas de mauvaises conditions dans les fleuves et de préparation au passage en eau douce ».
La grande alose se retrouve plutôt sur des zones profondes de 70 à 300 m de profondeur et elle se rapproche des côtes avant sa migration vers les frayères en rivières (Baglinière et Elie, 2000). Cependant, selon Acou et al. (2013), « elle se positionne clairement, à tous les stades, dans le réseau pélagique côtier. Il est difficile d’estimer précisément l’éloignement à la côte mais il ne semble pas que les individus capturés (juvéniles et adultes), dans le cadre du programme, s’alimentent au-delà du plateau continental. Même si ce phénomène apparaît moins marqué que chez l’alose feinte, la grande alose réalise également des allers retours à fréquence non négligeable en estuaire suggérant une dispersion par éloignement des côtes assez peu importante au moins au stade juvénile (≤ 2 ans). Ces résultats suggèrent que l’estuaire n’est pas seulement un corridor migratoire pendant les phases de migration ».

Source :
Acou A., Lasne E., Réveillac E., Robinet T. & Feunteun E. (2013). Programme de connaissances « Amphihalins Natura2000 en mer ». Evaluation de la suffisance du réseau Natura2000 en mer pour les espèces amphihalines et éléments de réponse aux recommandations émises en zone atlantique. Rapport de synthèse du Muséum National d’Histoire Naturelle, Stations marines de Dinard et Concarneau. 25 pages.