Linéaire accessible

Sur l’axe Charente
 État 2018 mauvais car inférieur au seuil à Châteauneuf-sur-Charente (134 km de l’Océan) fixé arbitrairement. (2018 : St Savinien à 48 km de l’Océan soit 19% du linéaire totale accessible historiquement : Ruffec à 255 km)
 Tendance 2018 constante comparée à 2017 (St Savinien :19%)
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

ZOOM sur la Boutonne en fin de page !

Objectifs :

Ce paramètre représente la distance accessible sans difficulté apparente pour l’alose de l’océan jusqu’au premier obstacle rencontré au cours de sa migration. Ce linéaire représente donc les zones de reproduction, de croissance et de vie des aloses qui peuvent être potentiellement occupées sans impact sur leurs migrations.

Résultats :

Sur l’axe Charente :
Le premier ouvrage sur la Charente est le barrage de Saint- Savinien qui est de classe 3 (difficilement franchissable). Le linéaire accessible sans difficulté apparente de franchissement d’ouvrages est alors de 48 km soit de 19% du linéaire total potentiel (historique jusqu’à Ruffec (255 km). Il faut préciser que si des obstacles de classe 1 avaient été présents en aval de Saint-Savinien, ils n’auraient pas été pris en compte car sans difficulté apparente de franchissement.

Si Saint-Savinien était traité pour la libre circulation, nous passerions à 42% de linéaire accessible, c’est à dire jusqu’à Jarnac. En effet, en amont du barrage de Saint-Savinien, celui de La Baine est actuellement franchissable et ceux de Crouin, Bagnolet, Gademoulin et Bourg-Charente sont « équipés ».

Barrage de Saint Savinien (1er ouvrage depuis l’Océan)
Eric BUARD
Carte du linéaire accessible sans difficulté apparente, jusqu’au premier ouvrage de classe 3 sur la Charente et la Boutonne
François Albert

Pour la représentation cartographique, ce linéaire annuel est signalé par un surlignage de couleur de chaque cours d’eau sur la portion accessible de l’océan jusqu’au premier ouvrage bloquant. L’indication du front historique est mentionnée. Bien qu’il soit lié au front de migration, ce descripteur reste un paramètre de milieu car il découle de l’aménagement des ouvrages.

Détails du suivi :

L’objectif à atteindre est le front de migration historique. Le linéaire accessible annuel est la distance de l’océan jusqu’au premier ouvrage non traité (aménagement ou gestion) de classe 3 (difficilement franchissable). La classe de franchissabilité prise en compte est celle établit par l’ONEMA.
Il faudra séparer l’axe principal des affluents. Sur l’axe principal, l’objectif 100% est la distance de l’océan à Ruffec. Concernant la Boutonne, l’objectif à atteindre est Voissay.

Choix des seuils :

Pour permettre de donner un état à ce descripteur, des seuils ont été choisis.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Sur la Boutonne  :
En ce qui concerne la Boutonne, Carillon est le premier ouvrage (classe 4) à 1 km de la confluence avec la Charente. On prendra comme linéaire accessible optimale (100%), la distance de la confluence jusqu’à Voissay soit 24km car il n’y a pas de frayères d’aloses connues en amont du barrage de Voissay.

Barrage de Carillon (1er ouvrage sur l’axe Boutonne depuis la confluence avec la Charente)
Eric BUARD

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

 État 2018 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
 Tendance 2018 stable : idem 2017
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), a été utilisé pour 2016 et 2017. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des aloses.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les aloses selon deux versions :

  • 1/ d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’ONEMA « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
  • 2/ d’après l’ancienne base du ROE (pour comparer avec les données des années précédentes)

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des aloses, nous avons fait le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui aboutiront à des aménagements rapidement
  • Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaires et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus à plus long terme

Résultats 2018 :

Sur la zone colonisable par les aloses.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancée
Base ROE V724617169,5%
Base ROE (ancienne)22017177,7%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les aloses, 69,5% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation soit une nette augmentation suite à l’étude des ouvrages de la Charente non-domaniale. Cependant, les ouvrages exclusivement traités (47) représentent 19,1% de l’ensemble des ouvrages.

Évolution des pourcentages d’aménagements (traités et en projets) au cours des années

Type de sélections20112012201320142015201620172018
Base ROE V768,3%68,3%69,5%
Base ROE (ancienne)30,9%31,8%31,8%75,5%75,5%76,4%76,4%77,7%

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses (actualisation fin 2018) :

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses (2018)
Cellule Migrateurs Charente Seudre – François Albert

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement datent de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Les seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.

Observation d’aloses en mer

Indicateur en travaux…

Effectif de géniteurs

Suite à la réunion du Groupe de Travail Tableaux de Bord du 5 mars 2019, ce nouvel indicateur spécifique pour la Grande Alose a été mis en place. Il reprend le précédent (celui concernant les 2 espèces) dans un premier temps. Cet indicateur est en travaux…

 État 2018 mauvais : en comparant le nombre de géniteurs (grande et feinte) estimés en 2018 (4 800) avec le maximum connue depuis le début des suivis de la Cellule Migrateurs (39 000 en 2011)
 Tendance 2018 à la baisse : en comparant la valeur de 2018 avec la moyenne des 5 dernières années (18 325).
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Objectifs :

L’effectif de géniteurs correspond au nombre estimé de géniteurs d’aloses (grande et feinte confondus) présents sur la Charente sur les 3 principales frayères (Taillebourg, La Baine et Crouin).

Les principaux résultats en un clin d’œil :

Le graphique ci-dessous présente le nombre de géniteurs estimés sur les trois principales frayères depuis 2010.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’écoute des bulls d’aloses entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), celles des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et les sites complémentaires proposés par l’ONEMA/Cellule Migrateurs en 2009.
Le bull correspond au bruit caractéristique effectué par les aloses lors de leurs déplacements circulaires à la surface de l’eau pour expulser leurs gamètes. La reproduction a lieu la nuit avec un pic d’activité vers 2h.
Pour les suivis, les Fédérations de pêche 17 et 16 ainsi que l’ONEMA 16 et 17 accompagnent les membres de la Cellule Migrateurs.
Un binôme est nécessaire pour chaque écoute. Sur chaque site, le nombre de bulls est comptabilisé par période de 15 minutes. On réalise au moins 2 périodes de 15 minutes par site, de préférence sur la période de la nuit où les bulls sont les plus nombreux, entre minuit et 3 heures.
Des enregistreurs audio-numériques sont placées sur les 3 principales frayères : Taillebourg, La Baine, et Crouin. A elles trois ces frayères représentent près de 50% de l’activité de reproduction du bassin Charente. Des calibrages ont été réalisés afin de quantifier la proportion du nombre de bulls entendus par les enregistreurs par rapport à l’oreille humaine. Les appareils ont été posés une fois par semaine, du 29 avril au 30 juin, ce qui représente 10 semaines de suivi. Six nuits de calibration ont été réalisées sur la saison. L’échantillonnage n’est pas continu, les données des nuits manquantes ont été extrapolées (grâce aux variables environnementales débit/températures et la saisonnalité).

L’étude de 2014 avait abouti à une méthode d’estimation du nombre de bulls par frayère. Le nombre de géniteurs est estimé à partir du nombre de bulls comptabilisé en utilisant plusieurs hypothèses basées sur le fractionnement de la ponte des aloses en relation avec la maturation progressive des ovocytes dans le temps (Taverny, 1991 ; Cassou-Leins et al., 2000 in Chanseau et al., 2006). Les hypothèses de calcul utilisées sont (Cassou-Leins & Cassou-Leins, 1981) :
· les géniteurs ne se reproduisent que sur une seule frayère,
· un bull donne lieu à une ponte,
· à un bull correspond une seule femelle et un mâle,
· une femelle pond 5 à 7 fois au cours d’une saison de reproduction.

Le nombre de géniteurs est finalement calculé d’après la formule :
Géniteurs sur le site = ((Nombre de bulls total )/(Nombre de ponte))×2

Bilan des reproductions en 2018 :

En cours de réalisation….

Travail en cours sur l’indicateur Grande alose :

Etant donné que les 2 frayères de Taillebourg et de La Baine sont situés bien à l’aval du front de migration de la grande alose, elles sont plutôt considérées comme des frayères à aloses feintes.
Pour la grande alose, on pourra donc prendre uniquement la frayère de Crouin dans un premier temps pour suivre l’activité de la reproduction de cette espèce.
D’après les résultats des enregistrements effectués depuis 2010, on constate que les reproductions diminuent sur cette frayère.

Effectif en migration

Suite à la réunion du Groupe de Travail Tableaux de Bord du 5 mars 2019, ce nouvel indicateur spécifique pour la Grande Alose a été mis en place. Il reprend le précédent (celui concernant les 2 espèces) dans un premier temps. Cet indicateur est en travaux…

 État 2018 mauvais : 201 aloses (les 2 espèces), en comparaison avec le maximum observé à la passe depuis 2010 (6038).
 Tendance 2018 à la baisse : en comparaison avec les 5 dernières années.
État et tendance donnés par la Cellule Migrateurs et validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Seuils et Référence : Il est décidé de baser l’Etat sur la comparaison avec le maximum connu à la station de comptage, soit 6 038 aloses en 2015, comme suggéré par le groupe DATAPOMI. Pour la tendance, on se basera sur une comparaison avec les 5 dernières années.

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre d’aloses en montaison au niveau de la passe. On pourra observer l’évolution année après année. De plus, cette information contribue à l’estimation du nombre de géniteurs en amont de Crouin.

Actuellement, ci-dessous, les 2 espèces réunies à Crouin. Données Grande alose uniquement en cours

L’effectif en migration est le nombre d’aloses adultes (non différenciées alose feinte ou grande alose) ayant franchi la passe à bassins de Crouin, en montaison. Ce chiffre est établi grâce à la station de comptage du site.

Passage des grandes aloses à la station de Crouin (aval Cognac)

Années201020112012201320142015201620172018
Nombre d’aloses en montaison3663Non fonctionnelle5759147626436038Non fonctionnelle2524201
Date de première montaison19 marsNon fonctionnelle22 mars26 avril10 avril17 marsNon fonctionnelle17 mars20 avril
Date de dernière montaisonNon fonctionnelle28 juillet9 août7 juillet7 juilletNon fonctionnelle5 juillet15 juillet

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur
Aloses en montaison dans la passe

Fournisseurs de données :

La Cellule Migrateurs a récupéré les enregistrements vidéos de la station de comptage et dépouillé les fichiers entre 2010 et 2012. Ensuite, un prestataire (SCEA Jean Dartiguelongue) a repris ce travail.

Travail sur l’indicateur Grande Alose

D’après les mesures faites via les observations des vidéos enregistrées à la station de comptage de Crouin, une détermination des espèces a pu être réalisées avec une certaine incertitude. La répartition des aloses n’est pas la même chaque année. En 2017, la part des grandes aloses était importante (75%) mais en 2014 et 2015, elle était similaire à celle des alose fein,tes (autour de 30%).
Ci-dessous, un histogramme de taille des aloses mesurées à Crouin en 2017 (extrait du rapport de Jean Dartiguelongue)

Ci-dessous, un histogramme avec le nombre d’aloses par espèce estimées. En 2013 et 2018, le faible nombre de mesures ne permet pas l’estimation. En 2016, la passe n’a pas été fonctionnelle toute l’année pour cause de vandalisme.