Pêche récréative fluviale

  • État 2018 non défini : descripteur non opérationnel
  • Tendance 2018 non défini : en attente des données
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Aloses / géniteurs

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche amateur fluviale des aloses sur le bassin versant de la Charente dont l’estuaire.

Détails du suivi :

La pêche de loisirs regroupe les pêcheurs à la ligne et les pêcheurs amateurs aux engins et filets.
La pêche de la grande alose est interdite depuis 2008 sur tout le territoire du bassin Adour-Garonne suite à un moratoire pris par le COGEPOMI.
La pêche de l’alose feinte reste ouverte du 1er février au 30 juin.

La pêche amateur fluviale concerne :

  • la pêche à la ligne : chaque pêcheur doit appartenir à une Association Agréée de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA). Ils leur est vivement conseillé de déclarer leurs prises. Les pêcheurs amateurs aux lignes sont 68 116 en Poitou-Charentes en 2011 (FDAAPPMA 16, 17, 79 et 86).
  • la pêche aux filets et aux engins : chaque pêcheur doit appartenir à l’Association Départementale Agréé des Pêcheurs Amateurs aux Engins et aux Filets (ADAPAEF) de son département et déclarer ses prises. Cette pêche concerne les tramails, araignées (filets fixes maillants par exemple), éperviers, carrelets fixes sur la berge ou embarqués, nasses, cordeaux, tamis à main, balances à crevettes et couls. Les pêcheurs étaient 287 en Poitou-Charentes en 2011 (ADAPAEF des départements 16, 17 et 79) avec une majorité en Charente-Maritime et en Charente. En Charente-Maritime, 4 rivières sont concernées : la Charente, la Boutonne, la Sèvre et Le Mignon. Ces pêcheurs doivent expédier leurs feuilles de captures auprès de l’ONEMA depuis 1988.

Résultats :

Nous possédons 2 sources d’informations, le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’ONEMA et le suivi local des Fédérations de pêche de Charente et Charente-Maritime

Le suivi national de l’ONEMA :

l concerne uniquement les pêcheurs amateurs aux filets et engins. Nous disposons des résultats de la synthèse nationale du SNPE de 1999 à 2002 (autrefois CSP)(document joint en bas de page) et des données de 2003 à 2012 fournies par le SNPE.

  • 2003 à 2012 :
    Début 2013, nous avons pu récupérer le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2012 sur la Charente (bassin versant).

Nombre de pêcheurs fluviaux et nombre de jours de pêches (cliquer sur la vignette ci-dessous)

Nombre annuel de pêcheurs amateurs aux engins et filets fluviaux et nombre annuel de jours de pêche total et moyen par pêcheur
Eric Buard – Cellule Migrateurs Charente Seudre (d’après données SNPE-ONEMA 2013)
Captures annuels d’aloses sp. (kg) par les pêcheurs amateurs aux engins et filets fluviaux, nombre de déclarations annuels et captures moyennes par déclarations
Cellule Migrateurs Charente Seudre d’après données SNPE ONEMA

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’ONEMA. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg. Les chiffres sont des valeurs annuelles et pour le moment ils ne sont pas accompagnés des taux de déclaration. Les résultats rendent compte de valeurs brutes qui évolueront surement encore avant la publication du prochain rapport de synthèse qui couvrira la période 2003-2012. Des déclarations pour l’année 2012 arrivant encore, les chiffres bruts pour cette année ne sont pas encore arrêtés.

Rappelons que les deux espèces d’aloses ne sont pas différenciées.
On constate que les taux de captures sont restés similaires de 2003 à 2008 pour ensuite fortement augmenter en 2009 et ensuite diminuer jusqu’en 2012. Les captures moyennes par déclaration ont augmenté après 2008 pour ensuite diminuer.

  • 1999 à 2002 :
    Le rapport de synthèse 1999-2002 du CSP (2004) fait le bilan des captures françaises avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.
    En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

Captures moyennes annuelles des pêcheurs amateurs fluviaux aux filets et engins de 1999 à 2002

1999 à 2002CharenteEstuaires girondinsAdour
Captures moyennes annuelles (kg)16637 7802 170
Pour s’approcher plus d’une valeur réelle, il faut sans doute prendre en considération que le taux moyen de déclaration sur la période est de seulement 22% pour le secteur Charente.

Le suivi local des fédérations de pêche :

Pour pallier à un manque de données sur les populations sur le bassin versant de la Charente, les FDAAPPMA 16 et 17 ont créé un carnet de captures aloses. Il concerne la pêche à la ligne et la pêche aux engins et filets. Des carnets de captures ont été récupérés pour 2008 et 2009. Les bilans du suivi des captures pêcheurs amateurs aux engins et filets et à la ligne ont été synthétisés dans les figures ci-dessous.

Sorties et captures d’aloses par les amateurs à la ligne et aux filets et engins en 2008 et 2009 en 16 et 17
Carnets de captures distribués aux amateurs à la ligne et aux filets et engins en 2008 et 2009 en 16 et 17

Le bilan de ces 2 années montre (Cazaubon, 2010) :

Carnets de captures distribués et reçus en 2008 et 2009 en 16 et 17

Années20082009
Nombre de carnets distribués7587
Nombre de retours de carnets4649
Taux de retour moyen des carnets61%56%
Nombre de carnets utilisables4339
Le pourcentage des ADAPAEF étaient en moyenne de 30% pour les 2 années.

Captures aloses et sorties en 2008 et 2009 en 16 et 17

Années20082009
Captures aloses (grande et feinte)12851355
Nombre de sorties272233
Effort de pêche (Nombre moyen de captures d’aloses par sorties)4,725,82

Les principaux lieux de pêche en 2008 et 2009 en 16 et 17

Départements1617
Principaux lieux de pêcheMerpins et CognacTonnay-Charente, Bords, Le Mung, St Savinien, Crazannes, Port d’Envaux, Taillebourg (environ 50% des sorties de pêche), Saintes, Les Gonds et Chaniers
La meilleure période de pêche était le mois de mai en 2008 et 2009.

Les techniques de pêche à la ligne (environ 85% des captures) sont la cuillère ondulante, la cuillère tournante, la mouche ou le leurre. Pour la pêche aux engins (environ 15% des captures) on retrouve le carrelet ou le filet.

Gestion de la pêche :

Au niveau local, la Direction Départemental du territoire (DDT) est le service gestionnaire qui encadre la pêche amateur aux filets et engins. A l’échelle nationale, l’ONEMA gère le système de déclarations des captures pour les pêcheurs professionnels et les pêcheurs amateurs aux filets et aux engins avec le Suivi National de la Pêche aux Engins (SNPE).
Pour la pêche à la ligne, ce sont les fédérations de pêche qui s’occupent des bilans des saisies.

Données historiques et référence :

Les recherches sont en cours.

Fournisseurs de données :

Les données proviennent actuellement de l’ONEMA (SNPE) et l’ADAPAEF pour les captures aux filets et engins et des fédérations de pêche de Poitou-Charentes et des DDT pour les captures aux lignes.

Relation avec les mesures de gestion du PLAGEPOMI 2008-2012 :

  • SH01 : Élaborer des bilans annuels de l’exploitation halieutique
  • * Objectifs : Réaliser un bilan annuel de l’exploitation halieutique des populations de poissons migrateurs (exemple : Synthèse des données de capture (…) calcul des taux d’exploitation)
  • SH03 : Assurer un suivi halieutique des pêcheries amateurs aux engins
  • * Objectifs : Assurer un suivi des pêcheries amateurs aux engins (maritimes et fluviales) permettant de disposer de statistiques pour la gestion en matière d’indice d’abondance (…).
  • SH05 : Suivre la pêche des aloses à la ligne
  • * Objectifs : Poursuivre les dispositifs de suivi de la pêche des aloses à la ligne (grande alose, dans le cadre d’un arrêt du moratoire, et alose feinte) (exemple : Sondage carnets de pêche).
  • SH07 : Suivre la pression de pêche des aloses feinte
  • * Objectifs : Évaluer la pression de pêche déployée par l’ensemble des pêcheries d’alose feinte (exemple : Exploitation des données issues des statistiques de pêche professionnelle, amateur aux engins et filets et lignes).

Pêche amateur maritime

  • État 2018 non défini : les seuils ne sont pas encore définis.
  • Tendance 2018 non défini : impossibilité.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Aloses / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche amateur des aloses sur le domaine maritime.

Détails du suivi :

La pêche amateur maritime concerne la pêche à la ligne ou aux engins et filets : les pêcheurs n’ont pas d’obligation d’appartenance à une fédération ou une association de pêcheurs en mer.

Les différents types de pêcheurs amateurs maritimes présents en estuaire de la Charente et en pertuis charentais sont :

  • les pêcheurs à la ligne :
    • du bord (Surfcasting et autres…)
    • en bateau
  • les pêcheurs aux engins :
    • carrelets fixes (Carrelets charentais)
    • carrelets mobiles du bord et autres engins (filets…)
    • du bateau (carrelets mobiles, filets…)
  • les pêcheurs à pieds (filet sur l’estran pour les poissons)
  • les pêcheurs sous-marins (fusil)

Résultats :

Actuellement, nous disposons de peu d’informations. Les recherches sont en cours.
Nous avons pris contact avec des associations de pêcheurs amateurs maritimes (début 2013). Cependant, nous disposons d’un rapport sur la pêche de loisir du poisson sur la zone des Pertuis charentais et de l’estuaire de la Gironde rédigé par Mathieu Vaslet et Gilles Radenac de l’Université de La Rochelle.

Cette étude a été réalisée, entre 2010 et 2011, pour l’Agence des Aires marines Protégées pour la mission du Parc Naturel Marin local en construction à l’époque.
Il faut préciser que les données provenant de cette étude sont basés sur des déclarations de pêcheurs amateurs.

Nombre de pêcheurs d’après l’enquête nationale 2006-2008 (Source Ifremer-BVA, 2011), dans le rapport de Vaslet et Radenac, 2011, Université de La Rochelle – Agence des Aires Marines Protégées)

Type de capturesNombre de pêcheurs
du bord86 310
du bateau38 335
sous-marin13 770
Total138 415

L’IFREMER a réalisé un nouveau bilan d’après des enquêtes réalisées entre 2011 et 2013 (sondage BVA par enquêtes téléphoniques sur 16 000 foyers et 181 pêcheurs récréatifs en mer en France métropolitaine).

Évaluation du nombre de pêcheurs récréatifs en mer

Partie de la Région Poitou-Charentesnombre de pêcheurs
Littoralmoins de 10 000 pêcheurs
Hors littoralentre 10 000 et 25 000 pêcheurs

Complément dans la synthèse.
Informations complémentaires disponibles sur le site du Système d’Informations Halieutiques (SIH) d’IFREMER :

Les pêcheurs aux engins : carrelets fixes :
Des informations sur les captures des pêcheurs amateurs aux carrelets charentais fixes ont été récupérés dans le rapport de Vaslet et Radenac de 2011. Les informations spécifiques obtenues sur les pêcheurs aux carrelets traditionnels ont été extraites du journal « L’Écho des Estuaires » n°34 de juin 2011 de l’Association Départementale pour la Défense de la Pêche Maritime de Loisir et de Tradition (article rédigé par Mathieu Vaslet).

Sur les 300 questionnaires envoyés aux pêcheurs aux carrelets fixes, 60 ont été retournées et 25 ont été utilisées. A l’échelle du Parc Naturel Marin, près de 920 carrelets sont répartis entre l’estuaire de la Gironde et autour de l’estuaire de la Charente. La période d’activité de ce loisir se situe entre mars et novembre avec un pic d’activité de près de 80% de pêcheurs sur les mois d’été. En termes d’espèces capturées, le mulet arrive en première position en étant cité par 80% des pêcheurs. En ce qui concerne le poids des captures, l’alose arrive en dixième position avec 0,06 kg pêché par pêcheur et par an soit beaucoup moins qu’1 alose par pêcheur/an.

Prélèvements moyens de poissons en 2009 pour l’échantillon des pêcheurs au carrelet fixe interrogés sur la zone des Pertuis charentais et de l’estuaire de la Gironde (N=25) (Vaslet et Radenac, 2011, Université de La Rochelle – Agence des Aires Marines Protégées).

EspècesMuletSoleAnguilleCongreBar communEperlanCéteauPlieSandreAlose
Poids prélevés (kg/pêcheur/an)15,291,641,410,860,750,470,220,220,080,06

Autre source d’informations :

Nous avons récupéré une publication de 1987 sur le bilan de 15 années (1950 à 1964) de pêche à la ligne sur la Seudre et la côte sauvage par un pêcheur amateur(voir document en bas de page).
Le pêcheur réalisait ses captures sur 9 stations entre la côte sauvage (5 stations), le pertuis (2 stations entre Maumusson et le pont de la Tremblade) et l’estuaire de la Seudre (2 stations en amont de la Tremblade). Globalement, une vingtaine d’espèces différentes ont été capturées avec une augmentation des captures en 1954 et 1955 suivi d’une chute brutale en 1956 puis une reprise avec un pic en 1961 et une nouvelle chute en 1963. Ces chutes semblent liées aux faibles températures de l’eau de ces deux années. Les meilleures captures étaient effectuées entre mars et septembre, plus particulièrement en juillet août. Ces deux mois représentaient 66% des captures.

Pourcentage des 6 poissons les plus pêchés entre 1950 et 1964 par un pêcheur amateur à la ligne sur la côte sauvage et l’estuaire de la Seudre, sur un total de 8 060 poissons

EspècesMaigreMuletBar tachetéDorade royaleAnguilleAlose feinte
% sur les captures totales (nombre total sur les 15 ans)46,1% (3714)20,2% (1625)15,3% (1236)4,4% (351)4,1% (332)3% (238)
Sur ces 15 années, l’alose feinte a été capturée uniquement entre 1959 et 1962.

Capture d’aloses feinte entre 1950 et 1964

Années1950 à 1958195919601961196219631964
Nombre de poissons et mois017 (août)1 (avril)192 (avril) et 28 (mai)1 (août)00
Concernant l’alose pêchée en avril 1960, le pêcheur avait en doute et il est possible que c’était une grande alose !

On constate que les captures historiques d’aloses feintes sur le littoral et en estuaire de la Seudre se sont déroulés surtout en avril et mai, période connu pour la montaison. Les captures courant août laissent supposer des migrations tardives. On constate aussi que de nombreuses aloses devaient passer par le pertuis de Maumusson, entre l’île d’Oléron et la côte sauvage pour pénétrer ensuite en estuaire de la Seudre ou dans celui de la Charente. Malheureusement, nous n’avons pas de précisions sur les captures des espèces par station. En effet, on ne sait pas si ces aloses feinte ont toutes pêchées devant la côte sauvage ou en estuaire de la Seudre.

Règlementation et saison de pêche :

Il faut rappeler que la pêche de la grande alose est interdite à la pêche amateur comme professionnelle sur le bassin de la Charente depuis 2009 (moratoire). La pêche de l’alose feinte est autorisée.
Les déclarations des captures amateurs maritimes sont conseillées : document du Ministère de l’Écologie en bas de page et lien du site : Site du Ministère de l’Ecologie : Pêche maritime de loisir.

Concernant la pêche aux engins sur l’estran. La DDTM17 a rédigé en 2011, une note sur les dispositions générales de la pêche à pied, au filet calé sur l’estran, par les pêcheurs amateurs (document en bas de page). Ce document précise les autorisations et les zones d’interdiction générale de pêche.
De plus, la DDTM17 a réalisée une fiche sur la pêche amateur maritime des poissons migrateurs, ainsi que sur la pêche sous-marine de loisir et la pêche de loisir à partir d’une embarcation (fichiers en bas de pag

Données historiques et référence :

Pas de référence actuellement.

Relation avec les mesures de gestion du PLAGEPOMI 2008-2012 :

  • SH01 : Élaborer des bilans annuels de l’exploitation halieutique
  • * Objectifs : Réaliser un bilan annuel de l’exploitation halieutique des populations de poissons migrateurs (exemple : Synthèse des données de capture (…) calcul des taux d’exploitation)
  • SH03 : Assurer un suivi halieutique des pêcheries amateurs aux engins
    • Objectifs : Assurer un suivi des pêcheries amateurs aux engins (maritimes et fluviales) permettant de disposer de statistiques pour la gestion en matière d’indice d’abondance (…).

Informations complémentaires :
Nous avons récupéré une publication de 1987 sur le bilan de 15 années (1950 à 1964) de pêche à la ligne sur la Seudre et la côte sauvage par un pêcheur amateur(voir document en bas de page).
Le pêcheur réalisait ses captures sur 9 stations entre la côte sauvage (5 stations), le pertuis (2 stations entre Maumusson et le pont de la Tremblade) et l’estuaire de la Seudre (2 stations en amont de la Tremblade). Globalement, une vingtaine d’espèces différentes ont été capturées avec une augmentation des captures en 1954 et 1955 suivi d’une chute brutale en 1956 puis une reprise avec un pic en 1961 et une nouvelle chute en 1963. Ces chutes semblent liées aux faibles températures de l’eau de ces deux années. Les meilleures captures étaient effectuées entre mars et septembre, plus particulièrement en juillet août. Ces deux mois représentaient 66% des captures.

Pourcentage des 6 poissons les plus pêchées entre 1950 et 1964 par un pêcheur amateur à la ligne sur la côte sauvage et l’estuaire de la Seudre, sur un total 8 060 poissons

EspècesMaigreMuletBar tachetéDorade royaleAnguilleAlose feinte
% sur les captures totales (nombre total sur les 15 ans)46,1% (3714)20,2% (1625)15,3% (1236)4,4% (351)4,1% (332)3% (238)

Sur ces 15 années, les 238 aloses ont été pêchés uniquement au cours de 4 années. En effet, 192 d’entre elles ont été prises au mois d’avril 1961, 28 au mois de mai 1961, 18 en août 1959 et 1 en août 1962. On constate qu’elles ont surtout été pêchées en avril. D’ailleurs sur ce mois, c’est l’espèce la plus pêchée, avec 43,9% des prises totales.
Malheureusement, nous n’avons pas de précisions sur les captures des espèces par station. En effet, on ne sait pas si ces aloses feintes ont été pêchées en majorité devant la côte sauvage ou en estuaire de la Seudre.

Pêche professionnelle fluviale

  •  État 2018 non défini : pas de référence ni de seuils actuellement.
  • Tendance 2018 à la baisse : aucune captures déclarées en 2018.
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Aloses / géniteurs en montaison

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des aloses feintes sur le domaine fluviale du bassin versant de la Charente.

Résultats :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des aloses feintes sur le domaine fluviale du bassin versant de la Charente.

Détails du suivi :

La pêche professionnelle fluviale concerne uniquement le département de la Charente-Maritime. Il n’y a pas de pêcheurs professionnels fluviaux dans le département de la Charente ni dans les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne, de la Haute Vienne et de la Dordogne sur le Bassin de la Charente.
En Charente-Maritime, il y avait 12 pêcheurs professionnels en 2012. Ils étaient 37 en 1998 (Castelnaud, 2000). Ils ne sont plus que 7 en 2017.

Presque tous les pêcheurs capturent la civelle et l’anguille jaune mais certains pêchent aussi des aloses feintes, ainsi que des mulets et carnassiers. La pêche se fait surtout en bateau. La plupart des pêcheurs ont un second métier, souvent la pêche à pied.

Ces pêcheurs sont représentés par l’AAIPPBG (Association Agréée Interdépartementale des pêcheurs professionnels en eau douce du bassin de la Garonne).

Le suivi se fait par la récupération des données de captures auprès de l’organisme responsable de la collecte des données, l’Office Française pour la Biodiversité (OFB) avec le Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE).
Cependant, en l’attente de ces résultats, les données fournies par le Conseil Départemental de la Charente-Maritime pourront être utilisées.

Réglementation de la pêche professionnelle fluviale de l’alose feinte :
Pêche autorisée en Charente-Maritime du 1er février au 30 juin (document en bas de page et ici).

En Charente-Maritime, la pêche professionnelle fluviale sur le domaine public fluvial (DPF) a été transféré au Conseil Départemental 17. Ce DPF transféré va de Tonnay-Charente jusqu’au Port du Lys, limite avec le département de la Charente.
La pêche professionnelle fluviale est autorisée de la confluence avec la Boutonne (Carillon) jusqu’au Port du Lys, en 3 lots de pêche :
  Lot C : de la confluence avec la Boutonne jusqu’à l’aval de St Savinien. 9 pêcheurs y étaient inscrits en 2014.
  Lot B : de l’amont St Savinien jusqu’à l’aval Port d’Envaux (PK 43,5), puis de l’amont Port d’Envaux (PK 41,5) jusqu’à l’aval de Taillebourg (PK 40) puis de l’amont Taillebourg (PK 38) jusqu’à l’aval de Saintes (PK 30,9).
  Lot A : de l’amont de Saintes (Les Gonds PK 23,7) jusqu’au port du Lys.

Le Conseil Départemental de la Charente-Maritime est propriétaire et gestionnaire de ce DPF :
 il détient le droit de pêche sur ce domaine
 délivre les licences de pêche
 délivre les agréments pêcheurs professionnels sur son domaine
 délivre les autorisations d’occupation du domaine (appontement…)
 exerce la police de conservation du domaine

Sur ce même domaine, l’Etat (ONEMA et DDTM) :
 fixe les règles de la police de la pêche (ARP…)
 exerce la police de la pêche

Données de captures fournies par le SNPE (ONEMA) :
2003 à 2013 :
Début 2015, nous avons récupéré auprès du Suivi National des Pêcheurs aux Engins (SNPE) de l’ONEMA, le bilan des captures des professionnels fluviaux de 2003 à 2013 sur le bassin de la Charente.
Pour l’année 2013, nous ne disposons pas du nombre de déclarations. On ne peut donc pas calculer les captures par déclaration.

Note : Ces données n’ont pas encore été traitées et synthétisées par l’AFB. Aucun travail n’a pour le moment été réalisé pour compenser le fait que les pêcheurs peuvent déclarer le poids et ou la taille. Il faut noter toutefois que sur les espèces concernées ici, les déclarations de captures sont très majoritairement faites en kg.

On observe des années sans pêcheurs déclarants et sans jours de pêche. Précisons que cela indique uniquement qu’il n’y a pas eu de déclarations mais pas qu’il n’y a pas eu de captures non déclarées.

Rappelons que les deux espèces d’aloses ne sont pas différenciées.
Les déclarations de captures d’aloses sont très différentes entre les années. Cependant, on constate une augmentation des captures déclarées depuis 2011.

1999 à 2002 :
Nous avons récupéré les données de captures moyennes sur la Charente et ses affluents grâce au bilan de 1999 à 2002 réalisé en 2004 par le SNPE. Ce rapport fait le bilan des captures françaises de 1999 à 2002 avec une estimation des captures totales d’après les déclarations des pêcheurs.
En comparaison, nous avons listé les captures moyennes annuelles réalisés en Adour et dans les estuaires girondins.

Captures moyennes par an de 1999 à 2002 (tonnes)

ZonesCharente et affluentsEstuaires girondinsAdour
Aloses0,92240,96,2

Réglementation et saison de pêche :

Il faut rappeler que la pêche de la grande alose est interdite à la pêche amateur comme professionnelle sur le bassin de la Charente depuis 2009 (moratoire). La pêche de l’alose feinte est autorisée.

Données historiques et référence :

En attendant le prochain bilan de synthèse du SNPE, on utilisera les données de 2003 à 2012.
Il n’y a pas actuellement de référentiel. il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs obtenues depuis le début des suivis.

Débarquements d’aloses feintes par la pêcherie professionnelle maritime

  • État 2018 non défini : Référentiel et seuils inconnus actuellement.
  • Tendance 2018 stable  : débarquements 2018 similaire à 2017
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Espèce / stade visé :

Aloses feintes en montaison.

Objectif :

L’objectif est de caractériser la pression de la pêche professionnelle des aloses en mer. Les résultats présentés concernent uniquement les débarquements d’aloses en criées.. Normalement, seules les feintes sont prises en compte car les grandes sont interdites à la pêche.

Aloses feintes sur étal de Rochefort
Cellule Migrateurs Charente Seudre – Eric Buard

Détails du suivi :

Dans le but d’obtenir des informations complémentaires sur les captures des poissons migrateurs en mer, les trois criées de Charente-Maritime ont été contactées en janvier 2013 (La Rochelle, La Cotinière et Royan). Ce sont les lieux de débarquement et de vente des pêcheurs professionnels maritimes.

Depuis janvier 2014, les résultats proviennent de France Agrimer (Réseau Inter Criées).
Il faut préciser que les débarquements à la criée de Royan concernent surtout les captures effectuées sur la Gironde ou au large de cet estuaire. Les aloses débarquées sont donc probablement des aloses qui étaient destinées au bassin versant Garonne-Dordogne plutôt que Charente.

Résultats :

La distinction ou non des deux espèces proviennent des informations fournies par France Agrimer – Réseau Inter-Criées. Ces données sont provisoires.

On constate que les captures 2016 (11 tonnes) sont très supérieures à la moyenne depuis 2008.

Débarquements d’aloses dans les 3 criées, par mois :
D’après les données traitées entre 2008 et 2018, les débarquements d’aloses se déroulent surtout en avril et mai.
En 2016, a Royan, il n’y avait pas eu de débarquements depuis mai 2009.
Depuis 2012, les débarquements d’aloses en Charente-Maritime ne se faisait quasiment plus qu’à La Rochelle.

Les valeurs de 2008 et 2009 correspondent, en majorité, à des grandes aloses.

Réglementation et saison de pêche :

Il faut rappeler que la grande alose est interdite à la pêche amateur comme professionnelle sur le bassin de la Charente, en estuaire et en pertuis charentais depuis 2009 (moratoire) (voir arrêté en bas de page).

La pêche de l’alose feinte est autorisée du 1er janvier au 15 mai. Cette réglementation s’applique sur une zone déterminée entre la limite des départements de la Vendée et de la Charente-Maritime au nord et la limite entre la Gironde et le Landes au sud (coordonnées GPS dans arrêté en bas de page).

Données historiques et référence :

Il n’y a pas actuellement de référentiel. Il se peut qu’à l’avenir on se base sur la médiane des valeurs disponibles sur plusieurs années.

Les observations de migrateurs en mer :

Pour compléter le suivi des débarquements en criées et avoir une information sur les dates de première arrivée des aloses dans les pertuis et dans l’estuaire de la Charente, nous avons recherché les observations d’aloses en mer.

Dés le début de l’année 2012, un suivi de récolte des observations provenant des acteurs du milieu marin et estuarien susceptibles d’observer des poissons migrateurs. Pour cela, nous avons contacté le Comité Régional des Pêches de Poitou-Charentes (CRPMEM PC). Une note destinée aux pêcheurs professionnels maritimes a été diffusée (annexe 1) avec leur accord.

Enfin, ajoutons que le COGEPOMI Garonne Dordogne Charente Seudre Leyre a décidé, le 6 décembre 2012, d’améliorer le suivi des captures accidentelles de poissons migrateurs par les pêcheurs professionnels (marins ou fluviaux). En effet, la question d’un soutien des effectifs d’aloses a été évoquée et il est primordial d’avoir le maximum d’informations sur les populations d’aloses dans les pertuis et les estuaires.

Pour aller plus loin :
D’après Baglinière et Elie (2000), l’alose feinte est plutôt côtière et elle est fréquemment retrouvée sur des fonds de moins de 20 m. Elle serait présente tout au long de l’année aux alentours de l’Ile de Ré (Auteur inconnu, 1986). De plus, le rapport d’Acou et al. (2013) montre que « l’espèce est présente quasiment toute l’année en pertuis (forte occurrence selon un modèle prédictif des occurences établit d’après les observations de captures en mer). (…) Les zones estuariennes apparaissent comme des habitats écologiques essentiels, non seulement de transit, mais aussi de stabulation en cas de mauvaises conditions dans les fleuves et de préparation au passage en eau douce ».
La grande alose se retrouve plutôt sur des zones profondes de 70 à 300 m de profondeur et elle se rapproche des côtes avant sa migration vers les frayères en rivières (Baglinière et Elie, 2000). Cependant, selon Acou et al. (2013), « elle se positionne clairement, à tous les stades, dans le réseau pélagique côtier. Il est difficile d’estimer précisément l’éloignement à la côte mais il ne semble pas que les individus capturés (juvéniles et adultes), dans le cadre du programme, s’alimentent au-delà du plateau continental. Même si ce phénomène apparaît moins marqué que chez l’alose feinte, la grande alose réalise également des allers retours à fréquence non négligeable en estuaire suggérant une dispersion par éloignement des côtes assez peu importante au moins au stade juvénile (≤ 2 ans). Ces résultats suggèrent que l’estuaire n’est pas seulement un corridor migratoire pendant les phases de migration ».

Source :
Acou A., Lasne E., Réveillac E., Robinet T. & Feunteun E. (2013). Programme de connaissances « Amphihalins Natura2000 en mer ». Evaluation de la suffisance du réseau Natura2000 en mer pour les espèces amphihalines et éléments de réponse aux recommandations émises en zone atlantique. Rapport de synthèse du Muséum National d’Histoire Naturelle, Stations marines de Dinard et Concarneau. 25 pages.


Effectif de géniteurs

Suite à la réunion du Groupe de Travail Tableaux de Bord du 5 mars 2019, ce nouvel indicateur spécifique pour l’alose feinte a été mis en place. Il reprend le précédent (celui concernant les 2 espèces) dans un premier temps. Cet indicateur est en travaux…

 État 2018 mauvais : en comparant le nombre de géniteurs (grande et feinte) estimés en 2018 (4 800) avec le maximum connue depuis le début des suivis de la Cellule Migrateurs (39 000 en 2011)
 Tendance 2018 à la baisse : en comparant la valeur de 2018 avec la moyenne des 5 dernières années (18 325).
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Objectifs :

L’effectif de géniteurs correspond au nombre estimé de géniteurs d’aloses (grande et feinte confondus) présents sur la Charente sur les 3 principales frayères (Taillebourg, La Baine et Crouin).

Les principaux résultats en un clin d’œil :

Le graphique ci-dessous présente le nombre de géniteurs estimés sur les trois principales frayères depuis 2010.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’écoute des bulls d’aloses entre avril et juin sur les sites potentiels décrits par les études de 2001 (Fabien Millot, 2001), celles des potentialités piscicoles de 2003 (Hydroconcept, 2003) et les sites complémentaires proposés par l’ONEMA/Cellule Migrateurs en 2009.
Le bull correspond au bruit caractéristique effectué par les aloses lors de leurs déplacements circulaires à la surface de l’eau pour expulser leurs gamètes. La reproduction a lieu la nuit avec un pic d’activité vers 2h.
Pour les suivis, les Fédérations de pêche 17 et 16 ainsi que l’ONEMA 16 et 17 accompagnent les membres de la Cellule Migrateurs.
Un binôme est nécessaire pour chaque écoute. Sur chaque site, le nombre de bulls est comptabilisé par période de 15 minutes. On réalise au moins 2 périodes de 15 minutes par site, de préférence sur la période de la nuit où les bulls sont les plus nombreux, entre minuit et 3 heures.
Des enregistreurs audio-numériques sont placées sur les 3 principales frayères : Taillebourg, La Baine, et Crouin. A elles trois ces frayères représentent près de 50% de l’activité de reproduction du bassin Charente. Des calibrages ont été réalisés afin de quantifier la proportion du nombre de bulls entendus par les enregistreurs par rapport à l’oreille humaine. Les appareils ont été posés une fois par semaine, du 29 avril au 30 juin, ce qui représente 10 semaines de suivi. Six nuits de calibration ont été réalisées sur la saison. L’échantillonnage n’est pas continu, les données des nuits manquantes ont été extrapolées (grâce aux variables environnementales débit/températures et la saisonnalité).

L’étude de 2014 avait abouti à une méthode d’estimation du nombre de bulls par frayère. Le nombre de géniteurs est estimé à partir du nombre de bulls comptabilisé en utilisant plusieurs hypothèses basées sur le fractionnement de la ponte des aloses en relation avec la maturation progressive des ovocytes dans le temps (Taverny, 1991 ; Cassou-Leins et al., 2000 in Chanseau et al., 2006). Les hypothèses de calcul utilisées sont (Cassou-Leins & Cassou-Leins, 1981) :
· les géniteurs ne se reproduisent que sur une seule frayère,
· un bull donne lieu à une ponte,
· à un bull correspond une seule femelle et un mâle,
· une femelle pond 5 à 7 fois au cours d’une saison de reproduction.

Le nombre de géniteurs est finalement calculé d’après la formule :
Géniteurs sur le site = ((Nombre de bulls total )/(Nombre de ponte))×2

Bilan des reproductions en 2018 :

En cours de réalisation….

Travail en cours sur l’indicateur Alose feinte :

Etant donné que les 2 frayères de Taillebourg et de La Baine sont situés bien à l’aval du front de migration de la grande alose, elles sont considérées comme des frayères à aloses feintes. Sur la frayère de Crouin, il est fort probable que des aloses feintes se reproduisent car certaines sont visibles à la station de comptage juste au-dessus. Cependant, vu le pourcentage de cette espèce observée à la station (inférieure à celui de la grande alose) on peut supposer que cette espèce est minoritaire sur cette frayère.
D’après les résultats des enregistrements effectués depuis 2010 sur ces 2 frayères, on constate que les reproductions diminuent.