Effectif en migration

 État 2018 mauvais en comparaison avec le maximum connu à la station depuis 2010 (2 277 individus en montaison en 2010).
 Tendance 2018 à la baisse en comparaison à la moyenne des effectifs sur les 5 dernières années.
État et tendance donnés validés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

L’effectif en migration est le nombre lamproies marines adultes ayant franchi la passe à bassins de Crouin, en montaison.
Ce chiffre est établi grâce à la station de comptage du site.

Seuils et Référence :

 Il est décidé de baser l’Etat sur la comparaison avec le maximum connu à la station de comptage, soit 2 277 lamproies marines en 2010, comme suggéré par le groupe DATAPOMI. Pour la tendance, on se basera sur une comparaison avec les 5 dernières années (avec données disponibles).

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le nombre de lamproies marines en montaison au niveau de la passe. On pourra observer l’évolution année après année. De plus, cette information contribue à l’estimation du nombre de géniteurs en amont de Crouin.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par le comptage des poissons qui empruntent la passe à bassins. Pour cela, Le site est équipé d’une chambre étanche, vitrée, aménagée en amont de la passe à bassins, avec un système d’enregistrement vidéo. Une autre chambre étanche, vitrée, de l’autre côté de la passe permet d’assurer un éclairage continu de la colonne d’eau (rétro-éclairage).

Photo passe Crouin extérieur

Résultats :

Passage des lamproies marines à la station Crouin

Années201020112012201320142015201620172018
Nombre de lamproie2 277332327171514158294
Date de la première montaison21 février29 mars9 janvier15 janvier22 janvier18 mars13 janvier
Date de la dernière montaison2 juillet3 juillet19 juin27 juin22 juin4 juin11 juin
Durée de migration131 jours96 jours161 jours164 jours151 jours78 jours149 jours
Pic de migration159 individus le 21 mai40 individus le 26 mai32 individus le 8 mai247 individus le 21 mai133 individus le 13 mai2 individus le 11 avril62 inds la semaine du 7 au 13 mai

Données historiques et référence :

Il n’y a pas de données historiques étant donné qu’il n’y avait pas de station de comptage avant celle qui a été mise en place en janvier 2010.

Front de migration

 État 2018 mauvais car à l’aval de Crouin (Cognac à 100 km de l’Océan)
 Tendance 2018 stable
État et tendance donnés par le groupe général Tableau de Bord le 5 mars 2019.

Le front de migration est la zone la plus en amont où a été observé une lamproie marine. Le suivi de ce front au cours du temps permet de voir l’évolution des conditions de circulation des espèces.

Les principaux résultats en un clin d’œil !

TACHYMETRE :

FRISE :

Les différentes observations réalisées par la Cellule Migrateurs depuis 2009 ainsi que les informations antérieures fournies par l’ONEMA sont compilées dans la frise ci-dessous.

CARTE :

Déplacez vous sur la carte ci-dessous (en cachant préalablement le menu de droite et en zoomant sur la carte) ou cliquez ici pour accéder à la carte de l’ARB NA sur une autre page web.

Réalisée par l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine (ARB NA).

Objectifs :

Il s’agit de connaître annuellement le front de migration des lamproies marines sur l’axe Charente et les affluents principaux. Ce front correspond à la distance à l’Océan. Plus le front de migration est haut, plus le bassin versant est occupé et les frayères potentielles sont utilisées. L’aménagement des ouvrages hydrauliques limitant ou bloquant le passage des lamproies et leur gestion font partie des solutions permettant l’évolution du front de migration.

Détails du suivi :

Le suivi se fait par l’observation visuelle, de l’aval vers l’amont, de la présence d’indices permettant d’authentifier la présence de l’espèce (tentative de franchissement d’obstacles, suivi des frayères actives, présence de cadavres…). Les prospections de terrain sont réalisées depuis 2009 par la Cellule Migrateurs en partenariat avec l’ONEMA et les fédérations de pêche 16 et 17. Ces observations doivent se faire régulièrement au cours de la saison de migration, de mai à juin.

Moyens de suivi  :

  • observation en pied d’ouvrage : des déplacements en journée sont régulièrement effectués sur les ouvrages pour observer les lamproies en franchissement sur les seuils (ventousées ou en recherche de passage en pied d’ouvrage).

Mais aussi :

  • suivi des nids et des individus en reproduction sur frayères : permet d’identifier la zone de reproduction la plus en amont
  • Information des acteurs locaux, riverains et pêcheurs : les observations effectuées seront croisées avec les données de la Cellule Migrateurs pour affiner les résultats

Ces actions se font sur l’axe Charente mais aussi sur les affluents (Boutonne, Coran, Seugne, Né, Antenne, Soloire…) selon les années et les conditions d’observation.

Choix des seuils :
D’après les connaissances dont nous disposons et suite à une décision du groupe de travail général sur les tableaux de bord (réuni le 10/07/13), nous avons choisi des seuils arbitraires pour borner les 3 états de cet indicateur.

Le mauvais état, en rouge, correspond à un front de migration inférieur à Cognac.
Le bon état, en vert, équivaut à un front de migration au-dessus de Montignac (187 km de l’Océan).
L’état moyen, en orange, correspond à la zone entre Cognac et Montignac.
Pour estimer la variation de ce front de migration dans le temps et comparer la situation actuelle avec la référence historique (Voulême=100%), on peut utiliser un « compteur » (tachymètre en début de cette page) qui indique le pourcentage du linéaire sur lequel les lamproies marines sont rencontrées sur le linéaire total jusqu’au front historique de Voulême à 277 Kms.

Partenaires des suivis :

FD16 et FD17 et les SD16 et SD17 de l’OFB (ex-ONEMA).

Front de migration sur la Boutonne :

Observation de nids et d’individus sur la Boutonne en 2018.

Cellule Migrateurs Charente Seudre – Eric Buard
2 lamproies marines sur 1 nid à L’Houmée (Boutonne) le 24 mai 2018
Cellule Migrateurs Charente Seudre – Eric Buard

Etat général 2018

Validé par le groupe de travail général « Tableau de Bord » le 5 mars 2019.

ETAT 2018 :

L’état général 2018 des populations de lamproies marines sur le bassin versant de la Charente a été choisi mauvais (rouge) d’après :

TENDANCE 2018 : (comparaison avec 2017)

La tendance évolutive de l’état général a été choisie stable en comparaison avec 2017, selon les variables suivantes :

Qualité eau littorale spécifique Aloses.

Indicateur en travaux….

 État 2016 non défini : descripteur non opérationnel
 Tendance 2016 non définie : pas de données antérieures disponibles
État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 21 mars 2017.

Espèce / stade visé :

Géniteurs d’aloses

Objectif :

Il s’agit de suivre l’évolution de certains paramètres physico-chimiques de l’eau sur le littoral (température, oxygène…) lors des migrations de montaison des aloses pour contribuer à la compréhension des variations de populations (période de migration, densité…).

Détails du suivi :

La zone littorale est une zone traversée obligatoirement par les aloses pour la migration vers les rivières (montaison) et pour les juvéniles (alosons) lors de la dévalaison. Il semble donc important de connaître la qualité de l’eau littorale lors des périodes de migration et d’évaluer l’impact sur l’espèce.

L’indicateur général de la qualité de l’eau côtière mis en place avec les notes DCE des masses d’eau côtières et estuariennes n’apporte qu’une information très sommaire sur le suivi de la qualité de l’eau et sur son impact sur les poissons migrateurs transitant dans ces zones. Cela reste une information générale non spécifique pour les aloses. Il est donc important de détailler certains paramètres suivis pour définir la qualité de cette eau.

L’objectif est de pouvoir observer de façon journalière les valeurs de certains paramètres choisis. D’après les suivis et les connaissances disponibles sur les aloses (préférendums), nous avons choisi de suivre : la température, la salinité, la turbidité et l’oxygène. Ce sont les paramètres physico-chimiques les plus facilement mesurables et ayant une importance majeure pour la circulation des poissons. Pour l’instant il est question de suivre ces paramètres et de les comparer avec des valeurs seuils connues pour les aloses à ces différents stades de vie. Ces préférendums sont en cours de rédaction.

Jusqu’en 2012, l’IFREMER mesurait la température et la salinité de façon journalière en 3 points de la zone estuaire et pertuis. Les données sont synthétisées et disponibles dans le bulletin mensuel BULLDOSER qui présente régulièrement un état des lieux de la situation hydrologique des Pertuis Charentais et des éléments d’évolution des ressources conchylicoles. Ce bulletin était disponible 2 à 3 semaines après la fin des mesures du mois.

Depuis janvier 2013, ce bulletin est arrêté. Par contre, des données de températures (1 par mois) sur les mêmes stations que Bulldoser peuvent être récupérées sur l’interface de visualisation SURVAL réalisée par l’IFREMER : http://envlit.ifremer.fr/resultats/surval.

Résultats :

Pour l’instant, la comparaison avec les préférendums n’est pas encore réalisée.
On peut cependant avoir accès aux données du réseau Bulldoser de l’IFREMER :
2012 : http://wwz.ifremer.fr/cperpc_eng/SP2-Production/lot-2.06-Trophique/BULLDOSER/Archive-2012

Exemple : Résultats du bulletin Bulldoser de mars et avril 2012 au niveau de l’entrée dans l’estuaire de la Charente (Lupin) :
Exemple d’impact de la température sur la montaison des aloses en estuaire de la Charente :

Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en mars 2012
IFREMER
Température et salinité de l’eau à Lupin (estuaire Charente) en avril 2012 (IFREMER)
IFREMER

Si on prend le seuil thermique de 10,5°C au-dessus duquel les montaisons d’aloses peuvent commencer, on constate qu’on ne l’atteint que le 15 mars à l’entrée de l’estuaire. Si à partir de cette date, on réalise les sommes de °C/jours, on atteint les 600°C/jours (moment entre l’entrée en eau douce du poisson et la reproduction) le 30 avril.

La première alose passée à Crouin (107km de la mer) a été observée à la station de comptage le 22 mars. Si on prend l’hypothèse qu’elle a nagée à une vitesse de 21 km/jour, on arrive à une entrée de cette alose dans l’estuaire 5 jours avant soit le 17 mars, date très proche du 15 mars estimée ci-dessus.
Le même exercice a été réalisé pour 2010. La première alose observée à Crouin est montée le 19 mars mais un groupe important de 176 individus est passé le 25 mars. Le seuil à 10,5°C a été atteint à Lupin entre le 20 et le 22 soit 3 à 5 jours avant.

Données historiques et référence :

Les données sont disponibles depuis 2008. Pas de référence actuellement.

Fournisseurs de données :

La collecte de ces données est réalisée par l’IFREMER.

Aménagement des ouvrages impactant la montaison

Indicateur en travaux. Pour l’instant il concerne les 2 espèces d’aloses.

  • État 2017 moyen : résultat supérieur au seuil arbitraire de 50%.
  • Tendance 2017 stable : idem 2016
    État et tendance validés par le groupe général Tableau de Bord le 15 mars 2018.

Attention, la nouvelle base du Référentiel des Obstacles à l’Écoulement, le ROE V7 (version de mars 2017 du site Carmen), a été utilisé pour 2016 et 2017. Le nombre total d’ouvrages listés a donc changé et le pourcentage d’aménagements aussi de fait.

Objectifs :

Le but de ce descripteur est de suivre, dans le temps, la diminution du nombre d’obstacles aux déplacements des aloses.

Détails du suivi :

On prendra en compte tous les ouvrages répertoriés sur les zones colonisables historiquement par les aloses selon deux versions :

  • 1/ d’après la nouvelle base V7 du Réseau d’Observation des Écoulements (ROE) de l’ONEMA « enrichie » par la Cellule Migrateurs.
  • 2/ d’après l’ancienne base du ROE (pour comparer avec les données des années précédentes)

Pour observer la progression des aménagements des ouvrages impactant la montaison des aloses, nous avons fait le choix de suivre l’ensemble des travaux effectués mais aussi ceux en projet. Dans le pourcentage affiché des ouvrages aménagés, on a donc pris en compte :

  • Les ouvrages franchissables réalisés les années antérieures
  • Les rétablissements effectués l’année en cours
  • Les démarches engagées (étude en cours) qui aboutiront à des aménagements rapidement
  • Les démarches lancées (discussions avancées entre propriétaires et gestionnaires) qui correspondent à des aménagements prévus à plus long terme

Résultats 2017 :

Sur la zone colonisable par les aloses.

Pourcentages d’aménagements selon les types de sélections des ouvrages choisis

Type de sélectionsNombre d’ouvrages concernésNombre d’ouvrages traités et en projetpourcentage d’avancée
Base ROE V724616868,3%
Base ROE (ancienne)22016876,4%
Sur l’ensemble de la zone colonisable historiquement par les aloses, 68,3% des ouvrages sont traités ou en projet pour la restauration de la libre circulation soit une nette augmentation suite à l’étude des ouvrages de la Charente non-domaniale.

Évolution des pourcentages d’aménagements (traités et en projets) au cours des années

Type de sélections2011201220132014201520162017
Base ROE V768,3%68,3%
Base ROE (ancienne)30,9%31,8%31,8%75,5%75,5%76,4%76,4%

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses (actualisation fin 2017) :

Carte de localisation des ouvrages du ROE V7 concernés pour les aloses (2017)
Cellule Migrateurs Charente Seudre – François Albert

Données historiques et référence :

Les données disponibles actuellement datent de 2009.

Choix des seuils :

La représentation se fait par un tachymètre qui permet d’observer le pourcentage d’ouvrages aménagés ou en projet sur l’ensemble des ouvrages à aménager de la liste (100%).
Les seuils ont été choisis arbitrairement.
Etat mauvais = <50%
Etat moyen = entre 50 et 90%
Etat bon = >90%

Fournisseurs de données :

Les données sont recueillies auprès des différents syndicats de bassin ou de marais, des Conseils Généraux et des acteurs impliqués dans les aménagements des obstacles à la libre circulation des poissons. La Cellule Migrateurs réalise ensuite le bilan annuel des aménagements.